Quand Capcom pond du lourd (accompagné de X-ism)

Surement pas le plus connu, Street Fighter Alpha 3 mérite une place de choix dans le fouillis de tous les titres et adaptations de la saga Street Fighter que nous avons connu sur nos consoles.

Pour rappel, et si je ne dis pas de bêtise, la série Alpha de Street Fighter est sensée raconter - pour peu qu'on s'intéresse à l'histoire derrière les jeux Street Fighter - ce qui s'est passé avant Street Fighter II. Pour ce faire, Capcom a fait le choix d'un traitement graphique un peu différent de celui de Street Fighter II qui était assez traditionnel (et limité par les capacités techniques des machines de l'époque) : un registre à la limite du cartoon avec des animations un peu plus recherchées, sans atteindre le quasi-excès de Street Fighter III.

Dans la grande tradition "Je fais plein de sous-versions" de Capcom, SFA3 est comme son nom l'indique la troisième déclinaison de cette série et, un peu à l'image de SF3, elle en est la plus aboutie. Si le gameplay de cette série ne révolutionne pas ce qui a fait Street Fighter, cet épisode s'impose comme l'un des plus dotés au niveau du contenu, sachant qu'à l'époque on ne proposait pas de jeu en ligne.

Déjà, un roster bien rempli avec presque 40 combattants (et les traditionnels personnages qui se ressemblent un max mais bon ...), et pour chaque personnage, la capacité de choisir entre 3 variations de combats, permettant d'accéder soit à une seule fury, mais bien bourrine, 2 ou 3 fury un peu moins forte ou un mode spécifique pour lancer des combos bien méchants sur l'adversaire. Autan dire un large éventail de possibilité de jeu offert aux joueurs.

Au surplus, SFA3 propose un nombre appréciable de modes de jeu seul ou à plusieurs en local (les traditionnels mode Arcade ou Versus) mais surtout un mode de jeu assez original appelé le World Tour, qui vous permettra de faire évoluer et de personnaliser (dans une certaine mesure) quelques personnages choisis parmi les nombreux disponibles.

Du bon contenu donc, le tout avec le savoir faire Street Fighter, notamment en matière de gameplay, à savoir de l'efficace. Un titre pas forcément tape à l'oeil, mais qui pour l'époque constituait une bonne synthèse de la série.