Aaaah, "Street Racer"... Encore un jeu qui a réussi à m'occuper des heures durant, et me laisse d'impérissables souvenirs de parties endiablées. Vu sa moyenne un peu faiblarde au moment où j'écris, j'en conclus qu'il est un poil sous-noté ici, ou peut-être pas suffisamment connu. Sorti deux ans après le légendaire "Super Mario Kart", il avait sans doute pour mission de lui succéder en assurant la pérennité des jeux de courses sur Super Nes (Surf qui ressemble étrangement à Peach, vous aviez remarqué ?). Je me foutais bien de cet état de fait à l'époque, seul l'amusement comptait, et je pense que les deux m'en ont procuré une dose massive, à 50 / 50. Il n'y a que depuis récemment que je pense que "Super Mario Kart" lui était un tantinet supérieur.
Les concepteurs de "Street Racer" avaient eu la bonne idée, en tout cas, d'en reprendre les meilleurs idées ou innovations techniques (mode 7, modes de jeux annexes, items à chopper sur le bitume, armes pour laisser les autres concurrents sur le carreau...), mais en proposant des protagonistes plus "adultes", des décors plus "sérieux", des armes plus viriles dans l'ensemble (Biff en sait quelque chose avec ses coups de batte...), pour suivre l'évolution de la clientèle adolescente de la console. Pari réussi avec des graphismes convaincants, une maniabilité au top, une difficulté bien dosée avec des terrains faciles et d'autres plus corsés, et des "coups spéciaux" originaux qui renforçaient, peut-être même plus qu'avec "Super Mario Kart", l'identification aux personnages. Un autre petit détail qui me revient, et qui faisait ma joie, était un bug qui permettait de coincer les adversaires dans le décor, de telle sorte qu'ils y restaient jusqu'à la fin de la course. Vous allez me dire qu'un rien m'amusait, mais ce jeu, je vous le jure, ce n'était pas rien. Le raconter c'est bien, l'avoir vécu, c'est mieux !