Il y a des suites de jeux qui, bien que ne changeants pratiquement pas leurs formules, arrivent à être surprenamment bien plus intéressantes qu'on ne pourrait le croire... Et c'est bien évidemment le cas de Styx Shards of Dark Darkness qui, par rapport à Master of Shadows, ne solutionne que la moitié de ses défauts tout en ne touchant pas d'un chouïa la formule du précédent épisode.
Après un premier épisode qui faisait office de jeu de rôle et un second qui propulsait Cyanide dans le genre de l'infiltration, Styx Shards of Darkness est l'occasion de retrouver pour la troisième fois notre très cher gobelin... Mais en VO uniquement, ce qui est dommage quand on sait que le personnage était plutôt bien doublé dans Of Orcs and Men ; Et qui l'est encore plus quand Styx balance des punchlines en pleine phase d'infiltration : ce qui fait qu'on a très souvent tendance à zapper certains dialogues pourtant assez drôles.
Pour continuer avec les défauts qui n'ont pas du tout étaient corrigés avec ce nouvel opus, on se retrouve encore une fois à devoir refaire des niveaux déjà parcourus : ainsi, les missions 6, 7 et 8 sont justes des redites des premiers niveaux du jeu avec un point de départ et des objectifs différents.
Concernant le gameplay, on pourrait noter que tout comme dans Master of Shadows, Styx a toujours un peu de mal pour s’accrocher à certaines surfaces.
Enfin, on se retrouve encore une fois à devoir affronter des boss pas forcément bien intéressants bien qu'on s'éloigne tout de même de la séquence de fin de Master of Shadows qui pour le coup était quand même assez horrible.
Pour parler de points plus positifs, on notera une grosse amélioration sur la partie graphique du titre, Master of Shadows faisait penser à de la PS3 ; Ici, on se rapproche bien plus des graphismes PS4, pas mal pour un jeu à petit budget.
Dommage cependant que l'antialiasing choisit floute autant les décors, on a uniquement le choix de le régler entre faible, moyen, élevé et ultra sans pour autant pouvoir le désactiver ou en choisir en autre : j'aurais préféré me coltiner du Super Sampling plutôt qu'un truc bien dégueulasse qui ressemble vachement à du TXAA (à savoir le pire antialiasing de l'univers).
Le point sur lequel les développeurs se sont le plus améliorés est sans nul doute sur l'élaboration des niveaux, que ce soit sur leur apparence ou leur level-design, ils sont à la fois plus agréables à parcourir et plus diversifiés que dans Master of Shadows tout en étant construits de manière bien plus intelligentes : s'il y a bien un point sur lequel les développeurs se sont améliorés et qui fait que je retiendrais Styx Shards of Darkness c'est sur celui-là.
Finalement, le seul défaut qui n'était pas présent dans Master of Shadows mais qui l'est dans Shards of Darkness c'est la fin cliffhanger expédiée en une trentaine de secondes et qui nous laisse clairement sur la fin (lol)
vu qu'on ne tue même pas le méchant principal.
En somme, sans pour autant révolutionner la formule, Styx Shards of Darkness est un titre tout aussi sympathique voir plus intéressant que son prédécesseur. Bien que ne renouvelant pas le genre de l'infiltration, le titre arrive sans aucun mal à redonner du souffle à un genre qui actuellement en a bien besoin.
Points positifs :
+ Des niveaux bien plus agréables à parcourir
+ L'humour
+ Graphiquement bien au-dessus de ce que faisait Master of Shadows
Points négatifs :
- La fin un peu trop vite expédiée
- Une partie des défauts non corrigés par rapport à Master of Shadows (allers-retours, absence de doublage, imprécisions dans le gameplay et boss)