C'est fou le nombre de RPG de Playstation 1 qui sont voués à tomber dans l'oubli. Des jeux qui passeront difficilement l'épreuve du temps. Une épreuve autant l'air insurmontable que l'industrie peine à s'archiver correctement. De manière consistente je trouve aussi. Certains sont plus chanceux que d'autres. Ils retrouvent comme un second souffle de fumeur et s'en faisant timidiment portagé (???) sur le store PS3 comme Suikoden. Ou se font connaitre par l'émulation. Ou alors des demeurés dans mon genre qui alignent 200 balles aujourd'hui parce que leur daronne n'a pas voulu lui prendre Suikoden II en 2001 au BHV....


Bien dommage qu'à l'air du contenu dématarialisé il faille autant dépenser pour l'ajout d'une pièce dans sa collection. On ne devrait pas laisser sombrer des jeux qui tentent de faire les choses différementsur pas mal de points. Dont le créateur de la série Suikoden. Un personnage principal encore au statut d'élu, certe. Mais une narration portée par les personnages secondaires. Ou gravitant autour de lui. Ici, les homies satellites se donnent de l'importance. Celui qui a l'orbe sacrée. L'orbe convoitée. Celui qui te mettera en contact avec l'autre important. Clui qui prend une dure décision. Celui qui est bon conseillé. Et d'autres. Notre avatar, plus en retrait, et l'histoire vont de l'avant avec et même grace à eux.


Nouvelle Partie. On lance. Mais c'est plutot difficile. Difficile de déclencher l'étincelle qui active chaque joueur commençant un nouveau jeu. Le Pixel Art y est charmeur. Charmeur, mais peu détaillé dans son animation. Une animation plutôt statique. Peu de gestuelle, ou de posture, ou même dans la mise en scène.

Le sound design aussi, n'offre qu'un éventail sonore assez pauvre. Le travail manque sur pas mal de mixage, caractérisé par le magnifique cri des dragons ... littéralement le cri d'un éléphant (mdr).

Difficile de cerner un intérêt au début. L'abscence d'un tutoriel, au début, se fait sentir. Les premiers combats se lancent mais certaines mécaniques sont floues. Cela laisse un sentiment d'introduction, même après cinq à six heures plus loin. Va t'on m'expliquer ceci ou cela plus tard ? Le soft nous lâche un peu comme ça. Que signifie donc les différentes stats de nos personnages ? Quelles sont leur importance ? Comment savoir que deux personnages peuvent s'unir pour une attaque ? A quelle affliction appartient ce petit logo ?

Dans notre esprit, dans notre envie de jouer, mais également dans son propre contenu, le jeu met du temps à lancer un certain intérêt outre le syndrome de "l'intro". Syndrome que vous et moi avons retrouvé sur certains jeux.


Il faudra attendre quasiment la dixième heure pour qu'enfin Suikoden déclenche cette étincelle. Nous pouvons recruter jusqu'à 108 personnages dont environ 80 sont jouables ! Avec chacun leur propre positionnement sur les deux lignes d'attaque. Avant ou arrière. Tous ces nouveaux guerriers viennent gonfler les rangs d'une Armée Rebelle de Libération. Un groupe aux ambitions assez communes à tous les autres jeux vidéo qui souhaitent prendre les armes contre le tyran et l'empire.

Alors il n'y a plus qu'à choisir. Si parfois il y a un choix. Certaines fois l'histoire nous force à prendre celui-ci ou celle-là. Réduisant alors la cohésion d'un groupe établis au préalable.

Nous restons quand même sur un vaste choix d'équipiers. Soit en design, soit en tactique. Des tactiques qui se payent une progression satisfaisante à travers la prise de niveau et la forge d'armes.

Les runes se remettent au kamarade que l'on souhaite. Certaines augmentent une stat telle que le pourcentage de critique. Certaines attribuent un coup spécial. D'autres attribuent la magie. Une magie dépourvue de barre de mana. Une magie sur un nombre d'utilisations. Pas trop fan de ce fonctionnement qu'on trouve plus récemment dans Dark Souls 1. Les sorts d'attaque sont surpuissants face aux mobs et les sorts de soins n'ont pas assez d'utilisation pour trouver un intérêt au début.


Tout le jeu se met enfin en place. On sillonne les routes vers notre prochain objectif. Sur la route on croise toute sorte de zuzu arrangé ou dérangé que l'on recrute dans notre armée. Le combat se fait ensemble. Un combat au système dynamique et plaisant à observer. On profite des partitions musicales. Certaines cassent la tête. Certaines enivrent le moment comme la musique du passé. Chaque changement de chapitre est accompagné d'une grande bataille de Pierre-Feuille-Ciseaux qui mettent en scène notre armée. Une armée qui nous montre l'importance de recruter toujours plus de monde pour y gonfler la puissance.


Suikoden a grandement du mal à démarrer. Il nous force sur les allers-retours sur la map mais également en interne dans notre château pour équiper, déséquiper et ré-équiper notre groupe.

Il place dans sa narration les personnages secondaires, à tel point qu'ils améliorent le confort de jeu. Ne surtout pas manquer celui qui offre la map ou les deux qui permettent le voyage rapide. Suikoden reste un joli tour de clé et de mécanique. Il est très plaisant à jouer mais souffre comme beaucoup de son âge sur beaucoup de points qui ne l'empêche pas d'être profiter par ceux qui apprécient les J-RPG au tour par tour.

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le 12 oct. 2024

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