Difficile de retranscrire les sensations que procurent Super Hexagon...
On lance le jeu en s'attendant à un truc psychédélique sans trop savoir vers quoi on va.
C'est très sobre graphiquement, venant de Terry Cavanagh, auteur de VVVVVV, ce n'est pas bien étonnant mais les formes géométriques rudimentaires qu'il nous sert ici annoncent la couleur, on va faire dans le simple.
Qui dit simple ne dit pas facile, au contraire...
Au départ, 3 niveau de difficulté s'offrent à nous. Je cite : "Hard, Hardest et Hardester"...
Avec un poil de curiosité on découvre que d'autres niveaux, à priori plus corsés sont à débloquer en survivant plus de 60 secondes dans chaque mode.
60 secondes... mmmmh ok, si le souhait du petit Terry est de nous annoncer une grande leçon d'humilité, je trouve qu'il réussit l'introduction de son jeu, simplement via son menu.
On ne va donc pas s'arrêter à un menu qui fait peur, j'ai hâte de tâter ce qu'il a dans le ventre cet ovni coloré....
Commençons en Hard, modestement.
Ok, alors.. gauche, droite, j'esquive, là ok, bien, et ... "Game Over" ----- Temps : 6'54 sec
J'appuie sur espace "Begin", la musique de secoué reprend... ça tourne, ça tourne beaucoup, j'esquive, droite, droite, gauche, .... je tiens le rythme... et BIM, je me mange une forme tellement tordue qu'elle me parait impossible à esquiver. "Game Over"
"Begin"
J'reprends, en rythme, s'il vous plait.
Je dépasse mon score, la voix synthétique me félicité d'un "Excellent !" qui flatte mon égo et... "Game Over"
J'avais découvert une nouvelle forme.
Pour résumer, on apprend par l'échec. Ces formes qui posent tant problème au moment de leur découverte vont être assimilées à l'usure et on s'étonne de passer des enchaînements d'esquives insensées durant de longues secondes.
Lors des premiers essais, en se vautrant en moyenne toutes les 10-15 secondes, on peut se demander où est l'intérêt. Et pourtant, en passant les 30-40 secondes, les premières poussées d'adrénaline vont pointer leur nez.
Les exclamations synthétiques "Line, Triangle, Square, Pentagon, HEXAGON" sous fond de techno m'ont pris aux tripes, et pourtant j'suis assez peu réceptif à ce type de musique.
La synthèse de tous ces éléments m'ont pris aux tripes et la simple carotte des 60 secondes de chaque mode suffit à mettre en marche la machine "allez une dernière"...
"Begin"