Une légende du rétrogaming et de l'univers vidéoludique

Ah... On remet sa cartouche dans sa console, en priant pour qu'elle marche et on ressent la joie d'antan, lorsque l'on commençait sa partie. Sauf que je suis né plus de dix ans après Super Mario Bros, mais cela ne m'empêche pas de ressentir un réel plaisir en jouant à ce titre, que ce soit sur une NES dans sa version originelle ou sur l'un de ses portages.

Bref, Super Mario Bros est un titre mythique et chacun d'entre nous se doit d'y avoir posé ses mains dessus au moins une fois, et cela pour deux raisons. La première est très simple, le jeu est bon, et même, très bon. La seconde raison est que le jeu présente un intérêt certain sur ce qu'est un jeu vidéo. En effet, vous n'êtes pas sans savoir que Super Mario Bros a été le jeu qui a relancé le marché du jeu vidéo après le crash de 1983 et qu'il a eu des répercussions énormes sur la façon de faire des jeux, et notamment des jeux de plateformes.

Ceci est extrêmement simple à prouver, il suffit de demander aux possesseurs d'une NES quel jeu possèdent-t-ils dans leur ludothèque, et plus de 90% vous répondront qu'ils ont Super Mario Bros. C'est pourquoi le jeu a été l'un des plus grands succès de Miyamoto et qu'il s'est longtemps classé à la première place des jeux les plus vendus de l'histoire (avant d'être détrôné par Wii Sports, mais ce dernier était offert à l'achat d'une Wii). En clair, Mario est devenu une légende, et ce n'est pas pour rien.

Avant de passer à la critique du jeu en lui-même, j'aimerais revenir à un point que j'ai évoqué plus haut : les différents portages. Vous le savez, tous les jeux ayant reçu un fort succès obtiennent un portage sur différentes consoles et Super Mario Bros n'est pas une exception. Faisons donc une liste exhaustive ; vous pouvez trouver le jeu sur SNES dans "Super Mario All-Stars", sur Gameboy Color dans "Super Mario Bros. Deluxe", sur Gameboy Advance dans "Classic NES Series" et sur les consoles virtuelles des dernières machines de Nintendo : la Wii et la 3DS.

Bien, vous avons déjà beaucoup parlé, il est temps de répondre aux questions que vous aviez tous en tête - ou non d'ailleurs - quand vous avez cliqué sur cette critique : Pourquoi le jeu est-il si célèbre ? Est-ce parce que le jeu est tout simplement bon ? Et si oui, pourquoi ?

Bien, vous avez vu juste, le jeu est célèbre de part sa qualité et qu'il fait suite au crash du jeu vidéo de 1983, période pendant laquelle le monde a pu connaître d'immondes bouses. Commençons en plantant rapidement le décor. Vous incarnez Mario, un petit plombier italien et moustachu qui doit partir sauver le royaume, car les habitants de ce dernier ont tous été changés en pierre à cause de terribles tortues, appelées Koopas, et qui maîtrisent la magie de Satan. Donc, vous allez seul à l'aventure - ou avec votre frère Luigi si vous jouez en multijoueur - à travers huit mondes différents, eux-mêmes divisés en quatre niveaux, ce qui nous fait un total de 32 niveaux à jouer. Cela vous semblera une évidence aujourd'hui, mais le fait que chaque niveau soit absolument unique est à noter à l'époque. Malgré tout, on retrouve des patterns dans la construction du jeu. Les seconds niveaux sont dits "souterrains" et les derniers se déroulent obligatoirement dans un château de Bowser, roi des Koopas (appelé simplement Koopa dans la version japonaise), où vous devez battre ce dernier. Mais dans les sept premiers mondes, les boss ne sont que de pâles copies de l'odieux personnage. Donc, en finissant le dernier niveau du dernier monde, vous retrouvez la princesse Toadstool, qui était votre objectif depuis le début du jeu. Mais que se passe-t-il dans les mondes précédents, on ne voit quand même pas la princesse ? Et bien, non. Vous trouverez Toad, un simple habitant qui vous répétera bien que la Princesse est dans un autre château.

Ça a l'ait plutôt facile comme ça, mais ne vous y méprenez pas, le jeu est rempli de petites surprises, pour votre plus grand bonheur ou malheur. Bref, pour ralentir votre quête, le roi des tortues va vous envoyer ses sbires qui tenteront de vous tuer. Votre personnage sera donc confronté majoritairement à des châtaignes et à des tortues dans son aventure, qui sont respectivement appelés Goombas et Koopa Troopa. Il existe d'autres ennemis comme les plantes carnivores Piranhas et d'autres joyeusetés dans le genre. Pour vaincre la majorité des ennemis, il suffit de leur sauter dessus et ça les éliminera purement et simplement. Attention tout de même à quelques ennemis retords qui seront insensibles à vos sauts.

Parlons ensuite des pouvoirs qui vous pouvez glaner au fil des niveaux. Il y a tout d'abord les champignons qui permettent à Mario de devenir plus grand. S'il se fait toucher, au lieu de mourir directement, il va redevenir petit. Cela sert en quelque sorte de filet de sauvetage. Ensuite, on peut trouver la fleur de feu, cette dernière permet de tuer les ennemis, qui sont insensibles à vos sauts, avec des boules de feu, plutôt efficace. Puis, l'étoile, elle vous permet d'être invincible pendant un court instant et de tuer les ennemis directement lorsque vous entrez en contact avec eux. Enfin, vous pourrez trouver de manière beaucoup plus rare des champignons radioactifs verts qui vous octroieront une vie supplémentaire. Par ailleurs, il existe une autre manière de gagner une vie supplémentaire, il suffit de ramasser 100 pièces. Au bout de la centième pièce, le compteur va être remis à zéro et vous aurez gagné une vie. Sinon, pour parlez les différentes manières de mourir : vous pouvez perdre une vie en touchant un ennemi, en tombant dans un trou ou lorsque le temporisateur tombe à zéro.

Bien, maintenant, je vous vois venir : "Ellipsis, tu nous prends pour des imbéciles, tout ce que tu as dit est évident et franchement, quel est l'intérêt de le mettre dans une critique ?". Et bien, c'est ça, l'intérêt. Quand bien même vous n'auriez pas joué au jeu, vous m'auriez également dit qu'une grande partie de ma critique était superflue. Absolument l'intégralité des choix de level-design et de gameplay ont été faits pour que le jeu soit intuitif et que tout le monde puisse le prendre en main. Alors, certes, la difficulté en rebutera certains, mais tout le monde sait comment y jouer. Pourquoi ce choix de mettre des tuyaux ? Parce qu'il est évident que pour y aller, il suffit de presser sur le bouton bas : vous comprenez donc pourquoi Mario est un plombier. L'intégralité du jeu peut subir ce raisonnement, et vous comprendrez la richesse du titre. Je vais me répéter, mais le jeu est sorti après le crash de 1983. Avant cela, la console en vogue était l'Atari 2600. Tout le monde pouvait sortir son propre jeu. Les petits développeurs préféraient donc la quantité à la qualité. "Pourquoi faire de bons jeux et perdre du temps ?" se disaient-ils. De ce fait, pléthore de mauvais jeux sont sortis et le marché vidéoludique a chuté, le public en avait assez de ces jeux ridicules - et qui coûtaient le même prix que les jeux actuellement. Shigeru Miyamoto a donc tout repris pour que le public soit attiré par le jeu vidéo, et c'est cette pensée qui habite dans l'intégralité de Super Mario Bros.

Donc, maintenant que nous avons traité toute la partie gameplay, intéressons-nous aux graphismes. Et bien, c'est plutôt réussi. Même s'ils paraissent assez simples aujourd'hui, ils étaient très appréciés à l'époque. Globalement, le jeu est très beau et chatoyant. On pourra critiquer le ciel qui est résolument vide, si l'on excepte les nuages, mais le ton du bleu est assez sympathique et ne pose pas de problèmes pour les yeux lors de longues parties. L'animation est tout à fait correcte pour l'époque, c'est également un bon point.

Ensuite, le scénario. Je suis très attentif sur ce point-là et bien, si j'avais acheté le jeu à l'époque, le scénario m'aurait convaincu. L'histoire de la demoiselle en détresse n'était pas un sujet des plus utilisés, on était plus dans "nous sommes les américains et nous tuons tout le monde" ou bien des jeux sans scénario. Au final, c'est le point le plus "mauvais" du jeu, mais nous sommes dans un jeu de plateformes, je ne vais donc pas tenir compte de cela dans ma notation.

En ce qui concerne la musique, pour l'époque, c'est vraiment du bon travail. Les musiques correspondent tout à fait à l'ambiance qui doit être dégagée, et le tout n'est pas réellement répétitif, puisqu'on nous offre des boucle plutôt longues. Les bruitages sont, ma foi, assez corrects et je n'ai pas grand chose à dire dessus. C'est donc une solide bande-son que nous gratifie Koji Kondo.

La jouabilité est impressionnante, puisqu'on se lasse peu du jeu et il y a beaucoup de manière de la finir (en parcourant tranquillement les niveaux, en s'amusant à essayer de nouvelles techniques ou en speedrun). Pour conclure, je vous conseille d'aller relire le second paragraphe de cette critique qui résume à merveille ce jeu.
Cadensia
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le 3 janv. 2014

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