Malheureusement pour moi, je ne pourrais vous narrer les trépidantes anecdotes d’un adepte des biscuits apéritifs, causant des hallucinations ainsi que de l’hypertension artérielle après 2 poignées. Ou se déguisant en furry pour se masturber frénétiquement sur son électroménager de cuisine.
Mais laissez-moi vous dire ceci : ceci.
En revanche, je peux vous raconter ma rencontre avec le jeu de ma vie, mais il faut d’abord revenir en arrière pour comprendre.
Au commencement j’étais encore un jeune freluquet, les plaisirs de la chair n’étaient pas encore à l’ordre du jour en ce temps-là, il me fallait donc occuper mon temps libre autrement.
J’avais cet ami d’origine bridée, me narguant d’avoir en sa possession un exemplaire de la dernière console de salon de chez Nintendo: la 64. Etant moi-même en possession de 2 de leurs machines, je ne pouvais qu’idolâtrer mon ami au point de lui proposer d’ériger un temple en son honneur pour pouvoir obtenir une invitation de sa part. Son regard en disait long sur ce qui allait m’arriver…
Ainsi, après une garde à vue pour propos insultants envers la communauté asiatique de ma ville, et une campagne pour me racheter auprès de mon traiteur chinois, j’obtins le droit de visite dans sa demeure.
C’est ainsi que je découvris le graal de l’époque, la quintessence du party game : Super Smash Bros.
La suite, vous ne la connaissez pas, puisque j’ai acheté une Playstation.
Mais plus tard je fis l’acquisition d’une Nintendo 64 spéciale édition Pikachu, et la suite vous la connaissez cette fois…Mes soirées ne se résumaient plus qu’à des parties endiablées de SSB avec mon frère à se foutre sur la gueule, littéralement.
Quelques années plus tard, au détour d’une librairie, mon regard se posa sur un magazine hors de prix, pour mon pécule de l’époque, qui annonçait l’arrivée du prochain opus de la série, sur la prochaine console de Nintendo : la Gamecube.
La première mi-molle de ma vie fit son apparition, et j’eus ainsi 2 façons d’occuper mon temps libre.
Mes premiers instants furent magiques, les mains moites, le souffle lourd et la sueur.
Après ça, je me décidai à lancer le jeu qui m’attendait encore emballé, et les premiers instants furent magiques, les mains moites, le souffle lourd et la sueur.
S’ensuivit de nombreuses heures de jeu, des centaines avant de découvrir la profondeur du gameplay, les techniques avancées (L-cancel, wavedash, short hop, et autres*) et surtout la scène compétitive mondiale, et Française.
Passant de centaines d’heures à plusieurs milliers d’heures afin de peaufiner ma technique, reluquant des matchs de tournois sur internet, et passant des après-midi entières à ne travailler qu’un seul mouvement. Je n’avais ainsi plus qu’une façon d’occuper mon temps libre.
Cela m’a permis de rencontrer de nombreuses personnes appartenant à cette communauté, et d’effectuer plusieurs déplacements pour participer à divers tournois et autres smashfests.
Le plaisir de transporter des téléviseurs à travers le métro parisien.
Se faire avaler sa carte par un distributeur puis devoir attendre 1h parce que le train est supprimé, arriver en retard au tournoi et se faire maraver la gueule en public parce qu’on a retardé toute l’organisation du tournoi de presque 1h, ça j’ai fait.
Les mains pleines d’ampoules à force de se frotter le stick.
Des joueurs qui deviennent des potes-joueurs, puis des potes, voir des amis.
Les oreilles pleines de Dreamland à 6h du mat’ dans le train après une nuit blanche de tournoi (https://www.youtube.com/watch?v=c2_VdzHQWNs)
Être dégouter du jeu en sortant du tournoi, vouloir y rejouer en arrivant chez soi.
N’étant plus spécialement un joueur actif actuellement, le plaisir à chaque occasion de jeu reste intact, et les souvenirs aussi.
*Pour les non-initiés au jeu compétitif : https://www.youtube.com/watch?v=vckV2MJgBzo