S.O.S., un homme à la mer.
Après la lecture du manuel en anglais et du guide de démarrage pour débutant (quelques 200 pages abordant l'ensemble des mécaniques de jeu), j'ai pris la décision de lancer ma première partie de Sword of the Stars II, le jeu de conquête spatiale de Kerberos Production dont on m'avait chanté les louanges.
Mon bilan est celui d'un pilote qui, confronté à la complexité du tableau de bord de son nouveau croiseur, a confondu la climatisation avec l’éjection du pilote, et à vu ses rêves s'évaporer en même temps que la différence de pression éjectait ses poumons hors de son corps, gelant ses alvéoles dans l’abîme froide et glaciale du néant galactique.
Ma mauvaise expérience de jeu est née d'une part de ma méconnaissance de la franchise, et d'un manque de clarté des conséquences entraînées par mes actions.
L'absence de campagne solo, de tutoriel et l'interface graphique peu claire pénalisent grandement les néophytes, qui devront passer plusieurs heures sur Youtube à regarder des vidéos de la communauté pour comprendre l'ensemble des enjeux d'une partie.
Là ou un jeu de stratégie au tour par tout comme Civilization V nous proposait une expérience de jeu assistée, appuyée sur une interface très travaillée mettant en valeur les éléments de gameplay et une encyclopédie, Sword of the Stars II propose lui un très haut niveau de contrôle qui risque de perdre les joueurs les moins aguerris.
Je garderai comme points positifs la profondeur du background détaillé dans l'encyclopédie du menu, l'ensemble des options de personnalisation offert au joueur et la volonté de bien faire des développeurs en proposant un bac a sable qui, j'en suis sûr, parvient à satisfaire les fans de la série, malgré son côté cryptique.
Il est agréable de noter que les développeurs travaillent toujours sur le titre et continuent à l’équilibrer grâce à l'ajout de patchs, même si je crains qu'une campagne d'apprentissage ou une interface un peu plus lisible ne fassent pas partie de leur cahier des charges.