Vesperia était l'un des seuls Tales of qui m’était inaccessible si ce n'était que d'acheter une 360 uniquement pour pouvoir y jouer. Mais miraculeusement, quelques temps après avoir souhaité une réédition sur console actuelle et en avoir plaisanté avec des amis à propos de le voir à l'E3 annoncé comme le prochain jeu de la saga... IL ÉTAIT LA. Du coup je vous cache pas ma joie et les quelques frissons que j'ai eu rien qu'en pensant de l'aventure - sois disant du calibre de Symphonia, que j'allais vivre. Parce que des éloges sur ce jeu, on m’en a fait des MASSES. Et qui disait sortie sur Switch disait pouvoir jouer dans son lit. Le choix de la plateforme d’achat était vite fait après quelques renseignements, surtout pour m’assurer qu’un 30 fps ne viendrait pas me piquer les yeux, mais j’en parlerais plus bas.
Alors, après la cinématique d'introduction présente comme tous les jeux de la saga, on découvre Yuri, le personnage qu'on incarnera pour une 50aine d'heures. Fort charismatique, aux penchants sombres à cause d'une justice incompatible à celle dictée par les chevaliers impériaux, on apprendra qu'il s'est retiré des rangs des "gentils" pour vivre sa vie à sa manière, sans avoir une justice imposée par les autres. Ce terme de "justice" reviendra assez souvent, car Flynn qui est le meilleur ami de Yuri et un chevalier exemplaire confrontera souvent sa vision des choses à celle de son ami et aux yeux des joueurs, on verra que face à la cruauté du monde, cette méthode n'est pas souvent la bonne...
Yuri est un excellent personnage sur beaucoup de points, un parfait anti héros quand on le compare à Flynn qui aurait pu aussi être un bon personnage principal pour cet opus. L'équipe s’agrandira au fur et à mesure de l'aventure même si je n'ai pas vraiment apprécié les personnages "girouettes" qui s'ajoutent à l'équipe quelques heures et s'en vont une partie de l'aventure pour ensuite revenir après des événements. Au final la composition de l'équipe varie assez souvent donc c'est une bonne chose d'un coté et en plus ça n'empêche pas de succomber aux charmes des alliés.
Tous les personnages qui nous rejoignent sont bien, unique et avec un background intéressant. Ils ont même droit à leurs petits moments pendant l'aventure ce qui renforce encore plus l'intérêt qu'on avait pour eux. Certains peuvent se montrer chiant, mais l'humour d'un autre rattrape le tout. Je peux citer plusieurs exemples de complémentarité, mais ca pourrait spoiler des moments sympathiques.
De ce qui est des antagonistes, je suis un peu mitigé. Entre les clichés, les grand méchants qu'on voit venir à des kilomètres et les boss de donjon assez classiques il n'y a pas grande surprise. Néanmoins, le jeu offre quelques challenges en foutant une douzaine de boss optionnels sur la map monde et pour le coup, vous n'aurez presque pas envie de les juger sur leur apparence.
Comme tout bon RPG, l'histoire part d'une base simple pour s'épanouir en même temps que ses personnages. Ici, on est d'abord amené à suivre un voleur dans la capitale, la où habitent Yuri et ses proches. Ce n'est qu'une fois après avoir rencontré Estellise et que son identité à été révélé que nous voila en train de gambader sur la map monde. Petit hic à ce moment la qui vous piquera surement les yeux (si vous comptez jouer sur la portable) : la caméra est bloqué a 20 / 25 fps et c'est souvent assez saccadé quand on veut regarder autour de nous. Mais ce n'est que ca et honnêtement c'est gênant que les première minutes et de toute façon le reste est en 60 fps que ce soit en combat ou dans les villes, même quand c'est bourriné d'effets etc, pas d'inquiétude à avoir !
Ce qui m'a vachement plu, c'est l'évolution des personnages et surtout de leurs relations. Souvent dans les jeux, on a l'impression que les personnages se connaissent que vite fait, qu'ils voyagent sans vraiment nouer de lien. Dans Vesperia par contre, j'ai vraiment eu cette impression que tout le monde se rapprochait petit à petit, qu'ils partageaient autre chose que la même quête qui les relie. Même le nom du jeu est un bon clin d’oeil à cette histoire de lien.
Du côté du jeu en lui même, c’est globalement très correct. Pour moi c’est un Tales of à l’ancienne avec les mécaniques actuelles. Je ne sais pas si c’était comme ça déjà à l’epoque de sa première sortie, mais je trouve le gameplay et les interfaces super propre. Les combats ne sont pas sur rails on peut se balader (dans une zone délimitée quand même) et zigzaguer entre les ennemis et enchaîner sans encombres. L’exploration en ville par contre, est très réduite parce qu’il y a des passages bloqués à chaque recoins. Même si de l’extérieur la ville paraît immense, on aura l’impression d’en avoir vu que la moitié. Heureusement ce n’est pas le cas dans toutes les destinations et on peut découvrir quelques trucs sympa en se baladant, mais la routine sera d’aller aux marchands pour voir ce qu’il propose et faire un tour rapide des PNJs pour voir si on arrive à chopper des quêtes secondaires... ...MAIS YA MÊME PAS DE JOURNAL DE QUÊTE (comme dirait linkroi) et je suis d’accord que c’est assez mal foutu. On peut croiser certains PNJs en pls qui demandent de l’aide indirectement, mais en bon joueur que nous sommes on capte les signaux et on sait plus ou moins ce qu’il faut faire pour aider cette personne dans le besoin. Seulement, rien n’est noté et rien est clair et ça, c’est de la merde. Par exemple, je suis allé lire un guide après avoir fini le jeu parce que je savais que j’avais raté pas mal de choses et que vois je ? J’avais raté PRESQUE TOUT de secondaire et TOUT ce qui pouvait pimenter le end game.
Enfin bon, j'ai quand même beaucoup apprécié le jeu même en me concentrant presque que sur le scénario. Au final après des années d'espérance de pouvoir enfin y jouer, je comprends pourquoi il figure dans les meilleurs Tales of, mais avec du recul, il lui manque une touche plus épique et une aura plus imposante pour détrôner Symphonia qui figurera toujours en tête de mes jeux préférés même quand le nostalgie arrête de m'en parler.