Teenage Mutant Ninja Turtles III: Radical Rescue par 0eil
Remettons le contexte pour bien saisir la portée de ce que je vais dire : je venais de me briser les doigts sur le premier tortues ninja parut sur nes, une espèce de honte de pixels retors aux couleurs flashy, donnant l'impression, après une longue séance de jeu, d'avoir ingéré de l'acide. Or, le premier tortue ninja sur Game Boy, je l'avais retourné et attendais impatiemment une suite inespérée, jusqu'à ce que sorte Radical Rescue.
Première déception : Quoi ? Aucune autre tortue que ce ventripotent de Michelangelo n'est disponible ? Ah, il va falloir les sauver... d'où le titre, d'accord. C'est là que débute l'enfer sur Terre : level design "à la Metroid", avec des zones à visiter qu'une fois débloquée la Tortue aux compétences concernées et difficulté incroyable pour un p'tit jeune en mal de pizzas et de karaté. Et pourtant, j'ai tartiné pour le finir, le bougre, autant dire que j'ai passé des nuits entières à bondir au millimètre près, à frapper durant la fenêtre minimaliste laissée par le boss, à apprendre par cœur la carte pour retrouver l'endroit inespéré.
Et c'était avant le net et la facilité déconcertante avec laquelle on accède aux soluces ! Une vraie sinécure, pas de doute. Mais bon, les jeux étaient comme ça, avant : faits pour souffrir. Ca rappelle la patience infinie et la précision d'horloger que l'on pouvait déployer pour parvenir à nos fins. Et encore, pas tout à fait, puisqu'au bout du compte, je n'ai jamais réussi à le finir, ce foutu jeu !