Terminator: Renaissance
3.5
Terminator: Renaissance

Jeu de GRIN et Equity Games (2009PC)

La sortie du jeu précède cette fois-ci le film, retrouvons Arnold, ah non, oups, cette fois, Terminator s'intéresse au bambin de Sarah Connor. Qu'est devenu ce bon vieux John ? Découvrons le dans Terminator : Renaissance ! Developpé par Grin Studio, je vous le dis tout de suite, ils ne se sont pas foulés le p'tit doigt avec cette adaptation qui ne restera pas au Panthéon des réussites vidéoludiques ! Bien au contraire, si pour vous, une heure de jeu vaut moins de 20€, faites demi-tour et revenez dans un mois, le temps qu'il faudra pour les boutiques de jeux vidéo décident de le vendre à prix cassé.
Un scénario inédit mais pas folichon...

Terminator : Renaissance vous plonge comme le nom ne l'indique pas, dans la peau de John Connor, un mec louche et mal rasé, le profil type que recherche à tuer un Terminator. Pas de bol ! Bon, le scénario ne semble pas être celui du film, tant mieux, sortons un peu des sentiers battus. Dans le jeu vidéo, vous êtes un jeune trentenaire puisque ces évènements se déroulent en 2016, vous n'êtes pas encore le leader de la résistance face à Skynet. En fait, vous allez le devenir, comment ? Vous le découvrirez durant la partie. Le scénario n'est pas extraordinaire, comme vous pouvez le constater mais ça se tient, on suit la trame sans trop se poser de questions.
De l'herbe ? Pas pour moi...
Mais dans le fond, ce jeu, il vaut quoi ?

Bah à vrai dire... Le gameplay ressemble à Gears of War dans le sens où vous vous planquez derrière un mur, vous tirez, vous changez de planque, vous tirez, et ainsi de suite. Le genre lassant quand il n'y a pas l'aspect spectaculaire. Cet aspect, Terminator : Renaissance l'a plus ou moins, mais c'est grâce au background, le monde dévasté. Parce qu'il faut bien le dire, le sujet abordé par Terminator est simple, de quelle manière assurer la paix ? Demandez ça à un système informatique et il vous répondra toujours qu'il suffit de supprimer la source du problème. Pas de chance, la source, c'est l'homme. Mais pour la supprimer, faut tout casser et vous le savez, Terminator 3 se termine par une guerre nucléaire où le seul maître à bord est Skynet. Ce petit côté dévasté à un certain cachet et vous mouvoir au milieu des destructions fait travailler votre imagination. Mais une fois dans le jeu, on est déçu, vraiment déçu. L'environnement est complètement fermé, on est dehors, et pourtant, on a l'impression de suivre de bêtes couloirs. Entre chaque couloir, une arène, dans cette arène, des vilains robots Skynet, toujours les mêmes, il n'y en a pas plus de six différents. En fait, on trouve ça dommage, pourquoi ne se sont-ils pas davantage inspiré du côté très sombre des débuts des films, avec des combats toujours nocturnes puis une véritable impression de monde anéanti. Dans notre cas, Los Angeles est encore debout. Trop à mon goût, on ne marche pas sur les crânes comme dans les films (même si là, c'est tout aussi exagéré), les populations ont dû mourir en petit comité chez eux sûrement. Les lieux, par contre, arrivent à varier un peu malgré que nous soyons à Los Angeles. Au final, ça manque clairement de poigne, de panache, même les combats se ressemblent tous. Les ennemis sont de sacrés casse-noisettes. Il faudra galoper derrière eux pour pouvoir les éliminer pour certains d'entre eux, le Terminator résiste quant à lui à des chargeurs et des chargeurs de balles, par contre, si vous avez la mitrailleuse lourde ou des explosifs, vous n'en ferez qu'une bouchée, bref, pour dire que le jeu est poussif et déséquilibré, il n'y a qu'un pas que je franchis allègrement. Néanmoins, n'ayez pas peur de vider vos chargeurs, vos coéquipiers vous en fourniront à l'infini.
Faute d'avoir l'arsenal adéquat, on fait avec les moyens du bord...

Que dire de l'armement de notre courageux bonhomme ? Il n'est pas terrible, un fusil d'assaut, un fusil à pompe, un lance roquette et un lance grenade. Je crois qu'on a fait le tour. Ah oui, j'oubliais, on a deux sortes de grenades, la normale et une qui ressemble à une grenade aveuglante sauf que la notre, elle fait bobo aux méchants robots.
Un petit détail qui plaira, nous avons un mode coopératif, de quoi vivre le scénario à deux, l'un avec John Connor, l'autre avec Kate Brewster qui ne doit pas encore être une Connor, enfin je ne crois pas, on en sait rien en fait. Néanmoins, vous ferez face à un problème de taille pour ce mode coopératif, tout se passe sur le même écran et il vous faudra donc être, l'un à la manette, l'autre au combo clavier/souris, ou, les deux avec des manettes bien entendu. Mais dans ce mode, le jeu est carrément facile et se déroule toujours de la même manière, l'un attire, l'autre tue. Super. Car ce qu'il faut savoir, c'est que l'IA est une vraie catastrophe du côté allié, ils font bien ce qu'ils ont à faire mais il faut un certain temps avant que ça percute dans leur cervelle. Ce qu'il reste de mieux à faire est de se planquer derrière le mur et d'attendre qu'ils comprennent comment il faut éliminer tel ou tel ennemi avant de les rejoindre et les aider.
Mais parlons des choses qui fâchent vraiment !

Si vous allez sur les forums, vous le savez, trois heures de jeu réparties en huit chapitres, vous n'aurez pas plus pour ce Terminator : Renaissance. Dans le fond, ce n'est pas nécessairement un mal, mais ça l'est quand le jeu est vendu plein pot ! Comprendre, 50€ sur PC, entre 60€ et 70€ sur console. Soyons honête et ne mâchons pas nos mots, c'est du foutage de gueule. Les graphismes ne sauvent pas Terminator : Renaissance de l'implosion atomique puisqu'ils viennent d'un autre temps pour ce type de jeu. C'est pas non plus moche, mais ça n'a rien de beau, c'est bof quoi. Et puis c'est pas dans les paramètres que vous trouverez une quelconque consolation, vous y trouverez trois options qui se battent en duel pour savoir laquelle est la plus importante entre la possibilité d'inverser la souris, sa sensibilité et la résolution de l'écran. On lance les paris sur le victorieux ?
En approffondissant le sujet, on vient à se demander pourquoi ce jeu a besoin du PhysX, peut-être pour faciliter les calculs graphiques, mouais, m'enfin on a pas besoin d'une bête de course pour le faire tourner donc bon. Les décors sont quand même très statiques, inutile de tirer dans un tonneau, il ne tombera pas. Les animations de nos compagnons et même du futur leader de la résistance sont fades, ils n'ont pas vraiment travaillé le jeu et on le ressent dans chaque pas de notre héros.
Ce qui vous fera certainement rire jaune, c'est de voir que les marques et autres logos au lancement du jeu sont aussi longs que le jeu lui-même, oui bon j'exagère mais franchement. Ils ont tendu le bâton pour se faire battre.
Le Terminator est plutôt bien modélisé.
Terminator : Renaissance a bien choisi son époque...

Terminator : Renaissance ne sera pas un mauvais moment dans votre vie, mais il ne suffit pas à faire passer réellement la pillule. Un gameplay déjà connu sans aucune innovation, un background qui ne colle pas au monde apocalyptique planté par les films, un arsenal inversement plus grand que la culotte de Maïté, les graphismes venus du fond des âges dixit Denis Brogniart ne nous font pas oublier les limites de gameplay de ce Terminator. Que dire du charisme de notre John Connor équivalent à celui d'une écrevisse ? Notons toutefois le côté coopératif plus ou moins réussi et un scénario qui tente de nous montrer une autre partie de l'histoire de John, une qui n'a pas encore été traitée et qui ne devrait pas l'être autrement que par ce jeu vidéo : son ascension pour devenir le leader de la résistance. Toutefois, cela ne suffit pas pour que je le conseille à quiconque, même les fans seraient déçus à ce prix. Attendez de le voir à trente euros pas plus, pour les autres, j'ai presque envie de vous dire de passer votre chemin. Grin nous a produit un pétard mouillé. Pour la note, je ne peux en aucun laisser passer le prix exorbitant de ce jeu qui dure à peine trois heures et encore moins longtemps en coopération, d'un autre côté, rien ne vient sauver Terminator : Renaissance. Si, peut-être les voix qui sont correctes mais qui sont plombées par ces personnages très creux, et puis le fait qu'il s'agisse de Terminator, tout simplement. Mais ne vous fiez pas à la note mais plutôt aux justifications que vous avez tout au long du test, le jeu est jouable, pas de bug apparant, mais il n'est franchement pas palpitant.
pathfinding
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le 9 oct. 2010

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