Presque bien

Il y a beaucoup de principes intéressant dans ce titre, à commencer par ce mécanisme d'overdrive qui permet de prendre le contrôle de partenaire alentours, ajoutant un grand dynamisme au combat et le gameplay sait profiter de ce concept à bon escient. De plus, ce point à s'inscrit naturellement dans l'histoire globale et est même un point essentiel à l'ensemble du scénario. Niveau technique, c'est très beau, de la direction artistique assez inspirée avec des monstres organiques tout en tourbillon et tentacule, certains d'entre eux font vaguement penser à ce qui se fait dans l'univers de Resident Evil, le tout s’inscrit bien dans ce New York crépusculaire post apocalyptique.
C'est un autre grand atout de ce jeux : l’ambiance globale. Bien que l'on parcours via notre héroïne Aya-bonnasse-que-ses-habits-se-déchirent-quant-elle-perd-de-la-défense (oui c'est de mauvais gout mais moins choquant que d'autres productions nippone entièrement dédié à ça), des paysages grisés, le titre arrive à proposer des ambiances différentes de manières intelligentes, on passe d'une salle de concert "parasitée" à une patinoire, forcément le haut d'un gratte ciel, bref on ne s'ennuie pas, et on éprouve un certain plaisir à parcourir tout cela, d'autant plus que l’atrocité va crescendo et on en arrive à parcourir des couloirs qui ne dénoterait pas dans un nid d'Alien (le film). A noter aussi que bien que l'on soit sur une PSP, la technique est au rendez vous, pour peu que votre oeil (bien trop exposé au HD) ne soit pas devenu allergique à l'aliasing d'antan. On prend rapidement le tout en main, et on se retrouve facilement à switcher de soldat en soldat pour déstabiliser les gros monstres et tout cela avec fluidité, technique et plaisir de jeu. Il existe également un aspect RPG permettant de customiser ces armes, de paramétrer des bonus via des panneaux de slot génétique etc... rien de bien complexe et révolutionnaire mais qui ajoute suffisamment de profondeur au gameplay. Bref tout aurait été parfait si il n'y avait pas eu ce scénario dévoré par son ambition, et qui malgré des cinématiques classieuses et bien mise en scène, on perçoit l'expérience de SquareEnix en la matière, le fond, lui, est tiraillé entre l'incompréhensible et le ultra cliché. Le long final est joli, et il semble avoir pour objectif de nous surprendre et des nous émouvoir, mais n'ayant trop rien compris au enjeux de base, incompréhension probablement liée au trop nombreux bond en arrière dans le temps mal exploité et mal ficelé dans la trame scénaristique, je suis resté hermétique à cette conclusion dont je perçoit malgré tout l'ambition...
Au final un titre court que l'on parcours avec un grand plaisir, avec un scénario un peu série B qui se prend au sérieux, aspect qui pourrait rebuter mais globalement une expérience assez bonne.