Alone in the dark (of womb)
Une histoire certes simple : une mère qui souffre d'une addiction aux émissions religieuses, un enfant innocent, et une voix céleste réclamant un sacrifice. Cette voix est-elle réelle ? L'histoire d'Isaac elle-même l'est-elle ? Dans tous les cas, pour échapper à sa mère et au couteau qu'elle brandit, Isaac fuit dans les bas-fonds de sa maison afin d'être en sécurité.
Un gameplay vu et revu, celui des Zelda selon une référence directe de la Meat Team. Vous finissez un boss et vous vous dites : c'est tout ? Puis vous faites une nouvelle partie et découvrez une configuration différente, d'autres objets, qui entraînent une manière de jouer souvent changée. Au bout de quelques succès et d'item débloqués, vous en débloquez un nouveau "Vous avez déverrouillé Magdalena". Par la suite, vous déverrouillez donc d'autres personnages, entraînant chacun un changement dans le gameplay plaisant et simple de The Binding of Isaac, mais également sur le personnage. En effet, le pauvre Isaac, perturbé et perdu, change perpétuellement d'apparence selon les bonus ramassés. Et ce n'est pas avec l'excellente extension "Wrath of the Lamb", que son quotidien s’adoucira !
L'un des points positif ? Les sublimes soundtracks ! Juste magnifiques, écoutables sur le site du compositeur et disponibles pour une somme dérisoire !
Un autre point positif ? La très grande rejouabilité ! Jamais une partie ne sera identique à une autre, même en 200 heures de jeu ! Votre agneau sacrificiel prendra-t-il la forme d'un petit ange ? D'un démon ? Un troisième oeil vous poussera-t-il ? Et quel sera l'effet de cette pilule ?
Encore un autre intérêt ? Vous être gourmand ! La richesse de l'univers. Pas seulement dans son visuel, mais également dans les références. Pacman, Mario, la Bible, Freud, les références culturelles sont légion. Mais d'autres sont plus subtiles. Les bonus alimentaires : la nourriture d'Isaac, servie dans une gamelle pour chien, et périmée de surcroît. Les objets, les mini-cinématiques entre niveaux (même si très souvent les mêmes), reflètent les mauvais traitements infligés à Isaac par sa mère. Les autres personnages, dont tout les noms ou presque sont d'origine biblique, ne seraient qu'Isaac déguisé fuyant la réalité. Sa mère est un bourreau, mais également une victime. Pourquoi est-elle seule au monde avec son fils ? Où est le père de Isaac ? Quel est ce Polaroïd ?
Le gameplay, parlons en ! Du die&retry. En effet, mourrez, et votre progression sera perdue. Une difficulté assez relevée pour certains niveaux, des item introduisant bonus et malus, et surtout une apparition aléatoire des objets. Plus de bombes ? En rade de clefs ? Sans le sous ? Vous n'irez pas loin. Même si le hasard tient souvent votre destin entre ses mains, une bonne gestion de vos objets, et une carte de tarot providentielle combinée à un bibelot pourront changer votre partie ! Mais pas forcément de manière positive...
Vous cherchez un zelda-like, ponctué de références culturelles et bibliques, sombre à souhait, orné de religion et de psychanalyse, alors foncez pauvres mortels, battez-vous contre vos péchés et vos névroses, et peut-être pourrez-vous battre le diable lui-même ! Ou votre propre innocence ...