The Binding of Isaac, un autre bijou de Edmund McMillen
Tout d'abord je tiens à préciser que la critique suivante prend en compte le jeu et son DLC : "Wrath of the lamb"
Après le très apprécié Super Meat Boy il n'était pas chose facile pour McMillen et son acolyte de nous refaire un très bon jeu en aussi peu de temps, pourtant c'est chose faite ! A l'instar de Super Meat Boy qui au delà des initiales SMB s'inspire de Super Mario Bros., The Binding of Isaac puise un peu son inspiration dans le premier Zelda sur NES. En effet les niveaux sont constitués de salles ressemblant aux salles des donjons du premier Zelda. Ainsi le 28 septembre 2011 McMillen nous sort The Binding of Isaac un "rogue-like" (un jeu avec des niveaux à génération aléatoire) de très bonne qualité.
Techniquement, The binding of Isaac n'est pas beau, mais comme beaucoup de jeux pas très beaux il se permet de tourner sur un bon nombre de machines pour le plus grands plaisir de ces derniers. Cependant même si le jeu n'est pas beau il utilise plus de qualité qu'il ne devrait à cause du codage en flash plutôt mal optimisé malheureusement. Artistiquement cependant on peut reconnaître la pâte artistique de McMillen qui divise, on adore ou on déteste l'ambiance plutôt "trash".
The Binding of Isaac est l'histoire d'un jeu enfant dont la mère très religieuse entend la voix de Dieu pendant son émission télévisée catholique. La voix de "Dieu" lui indique explicitement de tuer son fils qui est perdu... Mais en tant que jeune garçon perdu vous ne vous laissez pas faire et vous trouvez ainsi une trappe dans votre chambre pour atterrir dans "The basement"...
La partie démarre avec Isaac qui possède 3 coeur unique pour toute votre partie, pour réussir vos parties il faut évidemment conserver ces coeurs, vous pouvez fort heureusement en gagner en affrontant des boss. A l'image de tout les rogues-likes si vous perdez votre partie avec vos améliorations, vous recommencez "nu" à la partie suivante. Ainisi Isaac continu sa descente entre les étages constitués de salles Zeldaesques.
Le gameplay consiste à tirer des larmes sur les ennemis pour les tuer, sans quoi vous ne sortirez pas de la salle dans laquelle vous êtes. Mais pour assurer la variété du gameplay, au fil de la descente les ennemis s'améliorent... mais vous aussi ! Dans chaque étage il y a une salle à item qui vous permettra, entre autre, d'invoquer un familier, d'améliorer vos tirs, d'améliorer leur portée, d'améliorer votre vitesse... Mais en plus de vos tirs vous trouvez également des clés qui permettent d'ouvrir les fameuses salles au trésor, les magasins dans lequel vous pouvez acheter des items (donc vous obtenez également de l'argent lors de vote progression) ou encore des coffres disposés un peu partout dans l'étage. Et enfin des bombes qui permettent de faire exploser les pierres... et les ennemis.
Lors de votre premier essaie vous aurez à vaincre 6 étages seulement dans lesquels les ennemis vous enlèvent seulement un demi-coeur (qui peuvent être récupérés en battant certains ennemis), vous devrez pour accéder à l'étage suivant battre un boss qui vous donnera un item. Ainsi vous accéderez avec difficulté au 6ème étage pour battre le boss... si vous y arrivez vous débloquerez deux étages supplémentaires pour chaque essaie suivant ! Vous ne restez ainsi pas su votre faim. Et quand vous aurez également réussi ces deux étages vous débloquerez 1 ou 2 étages en plus ce qui garanti la durée de vie du soft.
La durée de vie du jeu est à l'instar de beaucoup de rogue-like très grande, en effet les niveaux étant générés aléatoirement on peut recommencer une partie à sa guise en évitant une certaine redondance. De plus le cinquante d'objets et d'ennemis assurent également cette durée de vie. Cerise sur le gâteau le jeu est proposé à 5€, une aubaine à ne surtout pas rater.
Cependant comme tout les rogue-like, même si les niveaux sont différents les uns des autres il y aura toujours les mêmes construction de salles, ainsi les habitués auront rapidement une impression de déjà-vu, malheureusement.
Constatant le succès foudroyant de son nouveau jeu McMillen sort une extension quelque mois après, et autant dire que celle-ci à un rapport qualité/prix excellent, en effet pour les 3€ demandés vous pouvez doubler le contenu de soft, deux fois plus d'objets, deux fois plus d'ennemis, etc. Vous ne serez pas déçu d'un DLC avec autant de contenu quand on voit que dans d'autres jeux on obtient un skin de personnage pour ce prix là...
Les papas de Super Meat Boy nous ont habitués un des jeux assez durs, The Binding of Isaac ne déroge pas à la règle et vous aurez une difficulté certaine à battre les 6 premiers étages pour la première fois. Et quand vous débloquerez les deux suivants la même difficulté surviendra et votre premier essaie réussi pour battre les 8 étages sera long... mais comme Super Meat Boy on y revient volontiers même après de nombreuses défaites !
Après une très très bonne bande originale dans Super Meat Boy on ne pouvait espérer qu'avoir une qualité similaire pour The Binding of Isaac, malheureusement The Binding of Isaac est loin d'arriver à la cheville (très haute) de son aîné, et les musiques vous paraîtront très vites redondantes allant même jusqu'à mettre votre propre musique pour jouer au jeu.
Au tarif où est proposé The Binding of Isaac et son contenu gargantuesque ainsi que sont gameplay horriblement addictif il serait bien dommage de passer à côté de lui et de son DLC. Une très bonne pioche !