Ce jeu, je le déteste. Je n'aime pas tirer à pile ou face, sauf pour prendre de grandes décisions dans ma vie.
Binding of Isaac est le règne de l'aléatoire, de la chance. Aucun skill n'est demandé, il faut juste être consciencieux : tout tuer, aller dans chaque salle, même les secrètes, en espérant devenir le meilleur matricide. Tout dépend du loot. Alors quand on obtient des objets pourris, ce jeu est relou. Parfois, on peut être content, avoir des bons upgrades puis, manque de chance (hé oui), on tombe sur une salle remplie de monstres qui te tuent en deux-trois mouvements. Alors on recommence, parce que c'est injuste et que la prochaine fois ce sera certainement mieux. Et en fait non, parce qu'on arrive au niveau suivant, et on se tape un curse qui fait qu'on y voit que dalle et qu'une araignée mord les pieds même si le personnage vole. Ou bien, on mange une pilule dont on ne sait quel effet elle va avoir et comme on n'a ni PhD ni Luck, bah on perd un coeur définitivement ou bien de la vitesse et on se fait encore mordre par une araignée ultrarapide. Il y a aussi les fois où on n'a pas de clés, parce que ça aussi c'est aléatoire, et on ne peut pas avoir l'objet du niveau et du coup on est nul. Ou alors on est riche mais on tombe sur Greed au lieu d'aller chez le marchand et on est encore plus riche mais y'a rien à acheter. Ou alors on voit des tas de pierres marquées d'une croix mais on n'a aucune bombe pour les faire exploser et c'est très énervant.
Ce n'est vraiment pas amusant d'être ainsi malmené par le hasard.
Bien sûr, parfois une partie peut être formidable, c'est-à-dire que le personnage est devenu super puissant mais, hélas, là non plus ce n'est pas amusant, on est trop fort, on tue les gros méchants en cinq secondes et on a fini tué le diable et il faut recommencer.
Quant aux thématiques gracieuses du jeu, cathartiques pour certains j'imagine, moi, elles me rappellent le boulot. Bah oui, vous savez bien qu'en psycho on cause que de stade anal. Je me souviendrai toute ma vie de ma première expédition dans le service de psychose infantile en psychiatrie, une scène cinématographique merveilleuse : après un long couloir vide, j'arrive dans une grande salle, il y a des traces étranges au sol qui mènent à un fauteuil roulant vide, et un peu plus loin, un vieux-jeune est par terre et étale sa merde sur son casque de protection crânienne. En ce moment aussi, je rencontre un enfant dont le frère vient de mourir et quand je lui pose des questions, j'obtiens de sa part des pets puants. J'évite de l'appeler Caïn avec difficulté.

Alors voilà, je n'aime pas ce jeu. Je l'aime encore moins car je ne peux m'empêcher d'y jouer.
Heureusement, j'ai découvert un autre jeu où je bute des orcs par milliers.
Et on discute encore de savoir si le jeu-vidéo est un art..
slowpress
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le 21 janv. 2015

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slowpress

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