Je vais te tuer avec cette tasse à thé
Riddick en film, Riddick en animation, Riddick en livre et Riddick en jeu, il n'y a plus beaucoup de supports sur lesquels notre courageux rebelle n'est pas. Ce qui nous concerne aujourd'hui sont les Chroniques de Riddick : Assault on Dark Athena. Sorti il y a un peu moins d'un mois, le dernier né de Starbreeze reprend le premier jeu sur l'histoire de Riddick : Escape From Butcher Bay en y ajoutant la fameuse suite qui est l'assaut sur le vaisseau Dark Athena. Bien entendu, le premier jeu ayant cinq ans, Starbreeze a pris soin de le remasteriser, voyons ce que ces deux histoires ont dans le ventre...
The chronicles of Riddick : Assault on Dark Athena
The Chronicles of Riddick : Escape From Butcher Bay
Riddick est un personnage assez complexe que l'on a aperçu pour la première fois dans Pitch Black, la trame commence alors que Riddick a été capturé par le chasseur de prime Johns, avant le déroulement des films. C'est la deuxième fois que Riddick est envoyé dans la prison de Butcher Bay, c'est d'ailleurs lors de sa première visite dans la prison haute sécurité de type 2 que notre furien préféré a appris à se servir de sa vision nocturne. Bref, durant huit heures de jeu vous allez tenter de fuir la prison, en utilisant vos compétences de furtivité, de vision nocturne comme dit plus haut. Vous devrez aussi pactiser avec d'autres compagnons de cellule pour trouver le moyen de quitter cette planète déserte.
Des cinématiques, toujours des cinématiques, le jeu est un vrai film.
Je ne m'attarderai pas davantage sur cette première partie des Chroniques de Riddick, vous trouverez tout un tas de tests complets sur Internet qui feront l'éloge de cette première aventure bien mieux que moi. Je terminerai simplement sur les graphismes revus, en effet, ce petit coup de jeune fait du bien à Escape From Butcher Bay mais le moteur graphique n'a pas été vraiment optimisé pour des textures de cette taille et la fluidité en souffre terriblement... Cependant, le jeu est toujours agréable et il mérite sa réputation acquise d'antan. Il est maintenant temps de passer à la seconde partie du jeu qui connaît quelques changements de gameplay par rapport à Butcher Bay.
The Chronicles of Riddick : Assault on Dark Athena
L'histoire reprend alors que vous êtes dans un état d'hibernation, tout comme le chasseur de primes Johns, votre navette est alpaguée par le Dark Athena contrôlé par Gale Revas. Encore une fois, votre objectif est de quitter ce vaisseau, ça doit venir des envies de liberté de notre joyeux drille. Dans cette seconde partie, on retrouve ce qui a fait la réputation de Escape From Butcher Bay : un système de quête pour donner l'impression d'une vraie aventure et un déplacement dans le vaisseau toujours aussi discret. Toujours autant ? Pas vraiment. Les combats violents à l'arme à feu prennent le pas sur la discrétion et les meurtres silencieux. A tel point que le jeu perd toute son essence, Riddick n'est pas un soldat, c'est un prédateur, il chasse sa proie à l'arme blanche. Pire que ça, les armes sont faiblardes et peu précises, vraiment tout ce qu'il faut pour éterniser les combats qui deviennent alors chiant à souhait.
Riddick fait preuve d'imagination pour abattre sa victime.
Alors que le premier volet des Chroniques de Riddick profitait d'un scénario intéressant et fluide, ce second volet souffre d'une histoire plus hachée qui empêche le joueur de se plonger réellement dans cette nouvelle aventure. C'est bien dommage, on commence à voir un Riddick qui aide les gens, une personne en particulier en fait, il s'agit d'une petite fille du nom de Lynn. Bien sûr, on trouve toujours des passages où il faut être discret, mais présentés finalement sous forme de phases, le tout devient prévisible et rien ne nous étonne. Le scénario connaît peu de rebondissements, ce qui n'arrange rien à ce naufrage. Néanmoins, il convient de nuancer tout cela, le scénario, même s'il n'est pas toujours bien intégré, il reste bon, avec des dialogues toujours aussi sympathiques et des cinématiques qui accompagnent bien la virée de notre Riddick interstellaire.
Un peu de variété, ça ne fait pas de mal
Dans cet opus, Riddick va se mouvoir dans deux environnements différents, le vaisseau mais aussi une planète habitée par des colons. Ca a le mérite de nous dépayser un peu. Sur ces différents lieux, on trouve toujours les mêmes adversaires, des mercenaires ou des drones fantômes, ces derniers sont dotés d'une intelligence artificielle très sommaire. Ils sont très facile à abattre mais les phases d'infiltration, dans lesquelles l'obscurité est bien présente étant très rare, vous oblige à souvent les attaquer de face, ce qui appauvrie encore davantage le gameplay. Il est à noter que comme tous les FPS à la mode en ce moment, on se retrouve avec notre séance mécha qui n'est pas particulièrement intéressante.
Le mécha a du style
Un jeu qui s'est quelque peu perdu...
The Chronicles of Riddick : Assault on Dark Athena n'est pas un mauvais jeu mais il fait pâle figure face à son aîné. Habituellement, on ne tiendrai pas la comparaison aussi longtemps mais il faut dire qu'il s'agit de deux histoires dans un seul jeu, donc inévitablement, on oppose les deux... Ce défaut est aussi un avantage, la durée de vie est énorme pour un FPS, voilà deux occasions de découvrir l'histoire du dernier des furiens. Le premier opus profite de graphismes plus au goût du jour. Bref, ce jeu est idéal pour tous ceux qui n'ont pas joué au premier. Pour les autres, attendre qu'il soit proposé à 30€ ou moins, soit le prix d'un add-on s'avérera un très bon choix vidéoludique.
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