Dans le « Supermassive Multiverse », mis à part Until Dawn que j’avais beaucoup apprécié, j’ai trouvé qu’aucun des jeux suivants que j’ai pu faire n’était réellement à la hauteur de leur illustre prédécesseur. Entre un Man of Medan passable et victime de pas mal de problèmes techniques et un The Quarry dont le groupe de protagonistes ne m’avait vraiment pas branché, j’étais resté sur ma faim, mais il semblerait que Little Hope vienne en partie mettre un terme, pour moi en tout cas, à cette disette qualitative.
Les studios se paient souvent des têtes connues pour jouer leurs personnages. Ici, on retrouve Will Poulter (Midsommar, Black Mirror: Bandersnatch ou plus récemment les Gardiens de la Galaxie 3).
Comparativement, au niveau technique c'est meilleur que les titres précédemment cités (bien qu'un peu trop sombre), principalement au niveau de la modélisation des visages qui n'ont plus cet effet élastique peu réaliste (alors que The Quarry est sorti après Little Hope...). Il y a aussi quelques améliorations de quality of life intéressantes, notamment un icône de sortie de scène qui fait comprendre que, si on le clique, on n'aura plus accès à la zone précédente. C'est bienvenu parce qu'il n'y a rien de plus agaçant que de se voir privé de la fouille d'une zone simplement parce qu'on a cliqué au mauvais endroit. Mais le point fort de Little Hope, c'est son histoire qui mêle habilement différentes thématiques récurrentes de l'horreur : les démons, la sorcellerie... On commence par une scène intense où tous les membres d'une famille, sauf un, périssent dans un incendie. Puis on se retrouve avec un groupe d'universitaires en voyage (les personnages sont aussi plus matures que ceux de The Quarry, même les plus jeunes) qui sont victimes d'un accident de la route suite à l'apparition d'une silhouette sur la chaussée. Après avoir récupéré, ils vont devoir sortir de la petite ville dans laquelle ils ont atterri, Little Hope.
Elle m'a d'ailleurs fait penser à Silent Hill : de la brume partout, l'impression d'être épié en permanence. Le jeu a aussi sa dose de gore (surtout quand vous perdez un de vos personnages), mais ce qui m'a surtout plu, c'est que l'ambiance baigne dans l'horreur psychologique, qui est un genre que j'apprécie particulièrement. Les seuls reproches que je ferais, c'est peut-être qu'il est souhaitable de faire plusieurs parties pour comprendre toutes les ficelles du scénario. Mais personnellement, j'ai été pris dedans donc j'en ai enchaîné plusieurs sans trop de problèmes. Certaines mécaniques de gameplay semblent aussi un peu obscures à la première partie. Sur mon premier playthrough, j'ai perdu deux personnages sur une scène sans même comprendre pourquoi, la faute à un système de traits verrouillés qui est tout sauf clair. Doit-on encourager ces traits ou au contraire les brider ? Comment le faire ? Rien n'est expliqué (alors qu'on vous explique qu'il faut utiliser le stick gauche pour se déplacer...). Résultat, quand la mort arrive, on se retrouve avec ces traits qui apparaissent dans les yeux des démons qui vous butent sans comprendre vraiment à quoi ça sert et ce qu'on aurait pu y faire. Après une recherche sur Internet, on apprend que ces traits doivent être éliminés et que ça n'est faisable qu'à un moment précis du jeu. Parfois c'est un peu pervers puisqu'il faudra faire des choix de dialogues qu'on n'aurait pas forcément faits si l'on a choisi de sauver tous les personnages. Au final je suis ressorti avec une impression de confusion et je comprends que beaucoup ne souhaitent pas aller plus loin. Mais l'ambiance m'ayant accroché, j'ai poussé et me suis mis à apprécier le jeu sur les playthroughs ultérieurs (sauver tout le monde/tuer tout le monde...), j’ai même fait le platine. Globalement, j’ai trouvé le titre correct.