"Chaque être possède un démon en lui, et plus il se nourrit de haine, de tristesse, de violence..."
Bilan mitigé pour ce dernier jeu signé Starbreeze.
Riddick était un jeu correct mais il avait pas mal de défauts d'après moi. The Darkness est un jeu encore plus que bancal que son ainé, que ce soit pour le meilleur et pour le pire.
J'ai aimé parcourir le jeu, mais il possède une liste de défauts assez conséquente malgré de nombreux points plaisants et un cachet atypique.
Déjà graphiquement ça n'atteint pas des sommets, on dirait un jeu PC de 2005, et techniquement c'est un peu faiblard, entre les bugs et les petites chutes de frame rate. Rien de méchant cela-dit.
Les gunfights ne sont pas terribles et l'IA est inexistante, mais ce qui apporte la véritable force au gameplay du jeu, c'est bel et bien le Darkness qui vous habite : six pouvoirs seront à débloquer pour cette créature ténébreuse qui vous suit tout au long du jeu, un démon qui prend d'ailleurs plaisir à vous parler dans votre tête avec des phrases des abysses.
L'immersion est totale.
Ces pouvoirs sont variés et permettent d'approcher les combats différemment pour alterner, par exemple, action et infiltration, c'est très bien pensé à ce niveau.
Pour activer au mieux les capacités de la créature, il vous faudra plonger les niveaux parcourus dans les ténèbres en prenant bien soin de mettre à néant toute forme de lumière.
C'est d'ailleurs grâce à ces ténèbres que le Darkness peut se régénérer, sans ça il perd de la vie, et vous aussi. De plus vous êtes moins facilement repérable et vous pouvez exercer une approche orientée infiltration. Par contre le Darkness est indispensable pour cela, car si vous utilisez les armes à feu, forcément le bruit vous fera repérer.
On a également la possibilités d'invoquer 4 créatures différentes aux phrases très drôles et qui vous insulteront souvent ("capitaliste de mes deux !" "t'es vraiment qu'un connard !" " sale gauchiste !"), les darklings, ayant leurs propres capacités pour vous épauler dans les grosses scènes d'action.
Par contre malgré les ordres donnés, leur IA reste faiblarde et elles n'obéissent pas toujours au doigts et à l'œil.
Donc ok les gunfights sont d'un autre âge mais The Darkness nous propose une alternative de combat originale et intéressante.
Les niveaux sont globalement pas mal foutus avec une ambiance glauque à souhait, mais les rues de New York sont désespérément vides, sans compter les déplacements d'un lenteur effroyable. Les passages dans l'autre monde sont réussis cela-dit, avec un background mêlant 1ère guerre mondiale et post-apocalyptique.
Mais bien que The Darkness soit imparfait il nous accroche de part son ambiance encore une fois, son scénario mêlant occultisme et mafia avec quelques quêtes annexes, son aspect aventure, sa mise en scène, sa direction artistique soignée et ses dialogues brutaux de haute qualité.
Et contrairement à Bioshock que je classe dans la même catégorie (FPS/Aventure), on ne s'ennuie jamais, The Darkness nous accroche et nous donne véritablement envie d'aller jusqu'à la fin pour connaitre le dernier mot de l'histoire.
La fin est d'ailleurs vraiment frustrante, décevante et excellente en même temps, elle qui divise beaucoup. Une fin extrême qui part en queue de poisson et qui m'a donné envie de hurler "quoi c'est tout ? Allo ?", avec tout un tas de questions sans réponses.
C'est sans doute le choix des développeurs pour introduire la suite sans cesse repoussée, mais j'aurais souhaité un peu plus d'efforts, c'est beaucoup trop abrupt.
The Darkness est donc un jeu bancal bien qu'intéressant sur pas mal de points et globalement marquant. J'espère que la suite corrigera les défauts du titre car on y trouve un fort potentiel. Et puis je veux connaitre la suite de l'histoire surtout, sans passer par les comics du même nom !
Edit : Le 2, sans être un mauvais jeu, est très décevant quand on le compare à celui-ci, cf ma critique.