Critique garantie sans mauvaise blague concernant le titre du jeu.

En sortant The Division, Ubisoft nous montre qu'ils n'apprennent pas de leurs erreurs.
Faire des trailers montrant un jeu absolument magnifique pour au final sortir un jeu certes beau mais qui permet surtout d'admirer du clipping à longueur de temps et ce peu importe la distance d'affichage, c'est moche et ça me rappelle Watch_Dogs.
Un jeu qui tourne à plus de 60 fps alors que les animations des oiseaux ne dépassent pas les 20... Et ces transitions jeu vers cinématique qui partent sur un mouvement de caméra pour une immersion plus réaliste mais qui sont quand même coupées par un écran noir...

Puis la marque de fabrique du studio, à savoir les bugs, est bien là !
Une fois sur cinq le jeu se lance sur un écran noir, vous obligeant à le relancer.
Il y a tous ces moments où les textures déconnent vous faisant passer sous la map pour une chute vers une mort certaine ou encore lorsque le fait de se mettre à couvert vous téléporte hors de la zone de mission (ce qui vous fait perdre la mission en cours donc) c'est chiant et ça me rappelle Assassin's Creed : Unity.

Mais heureusement le jeu a quand même ses forces malgré les points négatifs cités plus haut.

Vous, civil lambda, êtes un agent endormi membre d'une organisation secrète. Dans un cas de force majeure où le gouvernement n'existait plus ou bien que les diverses institutions et forces de l'ordre étaient submergées vous seriez activé en dernier recours, vous offrant les pleins pouvoirs.
En attendant qu'une telle éventualité puisse subvenir, vous êtes infiltré dans la société. Vous êtes une personne normale et personne ne sait que ce n'est pas vraiment le cas, pas même votre famille.
C'est là que The Division commence. Un vilain a trafiqué un virus, le rendant plus puissant, plus meurtrier encore. Contaminant de simples billets de banque, ces derniers passent alors de main en main, infectant les gens les uns après les autres... Aucun vaccin existe contre ce dérivé de la variole, l'épidémie se propage et extermine la quasi-totalité de New York. L'île est alors confinée en quarantaine (et on vous lâche là-dedans, sympa !).

Voici pour moi la première grande force de ce jeu : le scénario !
Recherché et original, ce dernier est intéressant à suivre du début à la fin, se révélant peu à peu pour finir avec brio sur une porte ouverte à une suite.
Il est en plus accompagné de beaucoup d'éléments secondaires disponibles à travers toute la carte, sous forme de missions ou d'objets à ramasser présents pour une immersion plus complète et pour approfondir les événements précédant votre activation, la recette est cependant ratée car le contenu offert ainsi est insignifiant voire inintéressant mais a au moins le mérite d'augmenter la durée de vie du jeu... Bref !

Après une rapide cinématique d'introduction vous expliquant le pourquoi du comment de votre activation, vous passez par l'éditeur de personnage. Le moment que je préfère !
Mais j'ai vite déchanté en remarquant que le choix était très restreint... Seulement quelques visages, coupes de cheveux et pilosités faciales, cicatrices et tatouages (tous laids) sont disponibles.
Deux minutes plus tard et vous vous retrouvez directement en jeu. C'est ça, sans passer par la case menu. Et encore moins par les paramètres du jeu. Quelqu'un vous parle déjà par votre oreillette, vous dictant des indications à suivre. Oui, c'est le tutoriel.
Personnellement, ça ne me va pas. Donc après un passage dans le menu de configuration des touches et celui des paramétrages graphiques je retourne en jeu et me pli aux exigences de l'IA.
Va par là. Mets-toi à couvert. Fait ceci, fait cela.
C'est une découverte basique de tout ce que les jeux actuels permettent déjà et bien sûr du fonctionnement de CE jeu. Mais le tutoriel est brouillon, rapide et peu explicatif. Il vous faudra attendre vos premiers combats (qui ne se font pas prier) pour voir de vous-même comment fonctionnent vos compétences. Puis votre curiosité vous mènera dans les différents menus du jeu afin d'apprendre les arbres de talents et les compétences que ces derniers proposent.
Vous vous rendez vite compte qu'il n'y a rien de difficile dans l’assimilation de tout ce que le jeu propose, après tout ce n'est qu'un jeu de tir doublé d'un MMORPG, mais que c'est surtout le HUB qui est très envahissant et qui vous inonde d'informations sans vous laisser le temps d'en prendre clairement connaissance.

En tout cas qui dit MMORPG dit compétences. Ici, il y a trois arbres de talents (chacun possède trois compétences primaires et une majeure) :

• Médical. Oui, ça vous permettra de soigner.


• Technique. Ça, c'est pour faire mal.


• Sécurité. Avec ça tu soignes pas mais tu protèges.

Mais ici, contrairement à un MMORPG habituel, choisir la compétence d'un arbre de talents ne vous bloque pas dans ce dernier. À tout moment vous pouvez choisir une compétence différente même si celle-ci est issue d'un autre arbre de talents (tant que vous êtes hors combat bien sûr).
Votre personnage évolue dans la ville avec trois compétences (deux primaires et une majeure). Vous pouvez donc mixer des compétences de plusieurs arbres de talents comme par exemple prendre une compétence primaire de l'arbre médical, une compétence primaire de l'arbre technique et la compétence majeure de l'arbre sécurité. De plus chaque compétence primaire possède trois variantes et un rang maître que vous débloquerez en augmentant votre personnage de niveau (le levelling est très rapide) et en améliorant votre base personnelle.
Vous pouvez donc adapter votre façon de jouer en fonction de ce que vous allez faire et des personnes avec qui vous jouez. Car vous pouvez jouer jusqu'à quatre.

Là est pour moi la seconde grande force de ce jeu : la coopération !
Arpenter les rues de New York et faire les diverses instances et missions seul est un peu ennuyeux et parfois difficile mais le faire à plusieurs (pas d'arrière-pensées s'il vous plaît) donne une toute autre intensité au jeu ! Et vous aurez forcément besoin d'un bon groupe pour faire les instances en mode de difficulté expert.
Le placement de chaque membre du groupe et le fait de bien se mettre à couvert sont deux choses extrêmement importantes si vous souhaitez réussir. Bien sûr je ne saurais que vous conseiller de jouer entre amis en ayant chacun un micro pour profiter pleinement des situations périlleuses qui s'offriront à vous.
Après c'est à vous de gérer vos munitions et vos compétences, de protéger vos arrières et de garder un œil sur vos coéquipiers !

Et si vous en avez marre de foutre des branlées à l'IA du jeu il existe un coin nommé dark zone qui est une zone de non-droit. Une zone dans laquelle vous pouvez croiser des joueurs extérieurs à votre groupe et choisir de les ignorer ou de les tuer pour voler l'équipement qu'ils essayaient d'extraire.
Mais attention car il faut toujours s'attendre à un coup de pute dans cet endroit !
De plus il y a énormément de tricheurs qui y sévissent, pouvant gâcher complètement votre expérience de jeu...

Enfin, l'équipement. The Division est aussi un jeu de tir, alors il est normal d'utiliser des armes à feu. Ces dernières se loot et s'équipent comme une épée dans World of Warcraft. Elles possèdent un niveau et des caractéristiques. Il en va de même pour les pièces d'armure (gants, gilet, etc) ! Plus difficiles seront les instances, plus l'équipement obtenu sera de meilleure qualité !
Il est possible d'obtenir des skins pour vos armes et des vêtements pour votre personnage. Bien que totalement secondaire il est toujours agréable de pouvoir "décorer" son personnage comme on l'entend mais ici bien que le choix SEMBLE très large, le visuel est au final presque toujours le même à quelques détails près comme bien évidemment les couleurs.

Le studio a d'ors et déjà prévu du contenu gratuit ET du contenu payant.
Un premier ajout gratuit est disponible et propose une incursion, à savoir une nouvelle instance dont la difficulté est vue à la hausse proposant un plus gros challenge, ainsi qu'un système d'objectifs quotidiens et hebdomadaires.
De nouvelles incursions sont déjà prévues et seront débloquées par la suite.

Par contre ça fait un bout de temps que quand on parle de MMORPG on ne parle plus d'une file d'attente lors de la connexion...
Même dans World of Warcraft il n'y a plus de file d'attente depuis belle lurette (excepté lors d'une sortie d'extension), pourtant ils ont dix fois plus de joueurs.
Bon, sûrement dix fois plus de revenus aussi, c'est vrai.

Cette critique ne comprend PAS les DLC du jeu.