Longtemps (très longtemps en fait) attendu par les fans (dont votre serviteur, since Arena !) de la série des Elder Scrolls, Skyrim se devait de frapper fort pour ne pas décevoir. L'enjeu était de taille : Après un Oblivion très creux vis à vis de son illustre ainé et un Fallout 3 qui relève plus de la simulation de pique-nique post apo que du vrai Fallout, il fallait prouver que le studio était encore capable de faire des jeux de qualité.
Et le défi a été relevé ! Skyrim offre au joueur un univers non seulement vaste (comme les précédents TES), mais surtout infiniment plus riche et crédible que les opus précédents.
Certes, l'écriture n'est pas encore au niveau de RPG plus "fermés" dans leur progression, mais la qualité est sans commune mesure avec Oblivion par exemple.
Le nouveau moteur remplit bien son office et nous offres des graphismes sublimes malgré quelques inégalités (personnages moyens, décors sublimes), surtout comparé au Gamebryo vieillissant et souffreteux qui pourrissait les dernière sorties du studio.
Le gameplay, lui, reste fidèle aux canons de la série malgré l'arrivée du système d'ambidextrie en natif (enfin !) et la possibilité d'incanter des sorts avec les deux mains, qui s'avère amusante au départ puis relève plus de la feature qu'autre chose.
Petit point sur l'artisanat : Skyrim se prête au jeu des systèmes d'artisanat, devenus quasi incontournables dans la plupart des RPG récents. On pourra donc, en plus de faire de l'alchimie et de l'enchantement (les classiques des TES), fabriquer armes et armures. Si l'intention est louable, cette possibilité s'avère malheureusement dangereuse pour l'expérience de jeu : le joueur qui cherche à maxer ces compétences se retrouvera bien vite en possession d'équipements surpuissants, qui cassent totalement la courbe de difficulté. Grosbills en herbe, vous êtes prévenus.
La force du titre réside vraiment dans l'exploration et la découverte : Skyrim et ses paysages époustouflants ne laisse vraiment pas indifférent, et l'on se surprend à saisir un aspect "poétique" de l'univers. Je me suis déja surpris à observer, cacher sur une crête rocheuse, un timide lever de soleil tout en observant du coin de l'œil un renard qui poursuit un pauvre lapin. Ce genre de moments, dans lesquels on oublie la quête principale et ses protagonistes pour se livrer à l'exploration et à l'errance, telle est la force de Skyrim.
Une autre force est la quantité monstrueuse de contenu : là où Oblivion offrait peu de quêtes (et mal écrites), on se retrouve ici submergé par un tsunami de tâches sans commune mesure avec les opus précédents. Cependant, TES oblige, rien n'est obligatoire !
Seul GROS bémol dans ce tableau idyllique : Autant l'interface d'Oblivion avait fait râler sur PC, autant celle de Skyrim est simplement merdique. Mal fichue, lente, bourrée de bugs (notamment sur les objets rapides), cette mouture de l'interface vient tout simplement ruiner l'immersion quand on se trouve, en plein combat, à cliquer dans 3 menus différents pour accéder à une potion. Depuis le temps, Bethesda aurait pu faire l'effort de s'offrir les services d'un ergonome.
Oui, Skyrim comporte des bugs, mais mettons nous à la place des développeurs : entre le monde immense et les innombrables possibilités laissées au joueur, il faudrait être des dieux pour ne laisser aucun bug passer entre les mailles du filet. Et de surcroît, je dirais que le titre est bien moins buggué que d'autres TES à leur sortie (par exemple Oblivion).
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