"Spoiler alert". Je vais parler principalement de mon ressenti post Game-Play. Forcément, afin d'être d'avantage explicite, je parlerai toujours du contenu en parallèle. Je tâcherai si possible de réitérer mes propos dans une version abrégée, sans spoilers cette fois-ci. Bonne lecture!
Tout d'abord je me permets d'énoncer le contexte concernant d'une part l'achat du jeu, mais aussi le démarrage en terme de Game-Play. Skyrim sort sur PC le 11 novembre 2011, soit 5ans et demie après Oblivion, à savoir le IVe opus de la Saga. De quoi laisser le temps a Bethesda de corriger certains aspect techniques, graphiques évidemment ; mais aussi de répondre aux attentes des joueurs qui souhaitaient un environnement plus aboutit et une immersion dans l'univers crée malgré tout en 1994 par Bethesda Softworks. Le succès est total. Je jeu répond à tous les critères et les joueurs semblent finir par apprécier même les petits défauts de ce dernier. Skyrim recevra de nombreux prix et s'inscrira comme le jeu de l'année 2011, de quoi ruiner la rentrée scolaire de certains. Skyrim fût d'abord vendu aux alentours de 60euros, prix standard pour les nouveautés (je me souviens de l'avoir payé 50£ en Angleterre dès sa sortie). Le jeu vient avec une carte matérielle et trois extensions (Heartfire, Dawnguard et Dragonborn) sortiront peu après aux prix individuel de 15 à 20euros.
Si certains se demandent toujours en quoi consiste ce jeu, je vais donc commencer par reprendre les termes des développeurs eux mêmes. "Une fantaisie épique renaissante" ; "Skyrim ré imagine et révolutionne le jeu open world de fantaisie épique, donnant vie a un monde virtuel qui vous est ouvert pour que vous l'exploriez à vôtre guise. La liberté légendaire du choix, d'inventer un récit et une aventure est réalisée comme jamais dans The Elder Scrolls V." ; "Les Dragons, perdus dans les passages de The Elder Scrolls (dans les parchemins des anciens), font leur retour a Tamriel et le futur de l'Empire est au creux de la balance. En tant que Dragonborn (Enfant de Dragon), le héros de la prophétie, né avec le pouvoir de La Voix, vous êtes le seul à pouvoir leur faire face."
Il faut que j'étoffe ce résumé si vous souhaitez en savoir plus sur le jeu avant de vous lancer. Skyrim propose donc bien un monde ouvert, la terre de Tamriel. Comptez plusieurs heures pour en faire le tour ne serait-ce qu'à cheval je dirais. Vous avez le temps de vous y perdre. Le jeu fonctionne sous formes de quêtes : une quête principale (celle évoquée par Bethesda ci-dessus) et des quêtes secondaires qui s'y rattachent.
Néanmoins et c'est là une partie du charme de ce jeu, vous n'êtes obligés à rien dans une certaines mesure. Le jeu débute évidement par la quête principale mais à force de parler aux passants dans les villes, où simplement vous balader, vous débloquerez les quêtes secondaires à coup sûr. Vous pouvez les faire dans l'ordre que vous voulez, sauf exceptions. Les quêtes, sans parler de l'histoire, sont classiques : tuer des individus, vous rendre ici, parler à ce gars là, ramener cette arme etc. Le jeu vous donne une certaine liberté dans le sens où la carte entière, les différentes locations et les ennemis s'y trouvant, gagnent en expérience avec vous. Vous pouvez donc bien faire les quêtes secondaires dans le désordre.
Skyrim est plus versatile en matière de jouabilité. Il se veut le plus pratique possible (sauvegardes rapides, raccourcis clavier ou manette) en restant un minimum réaliste (stockage dans l'inventaire du joueur). Plusieurs niveaux de difficulté sont proposés : faisant passer le jeu de "très facile" à "Dark Souls".
L'immersion se fait premièrement par la customisation de vôtre héros. Dix races vous sont proposées : Altmer, Argonien, Bosmer, Bréton, Dunmer, Impérial, Khajiit, Nordique, Orsimer, Rougegarde. Puis libre à vous, à partir d'un patron basique (l'individu type de la race choisie, masculin ou féminin), de le modeler suivant vos envies. En fonction de la race sélectionnée, vous vous orienterez vers une ou plusieurs classes. Le chevalier, le berserk, le maître d'armes, le chasseur, l'assassin, le mage élémentaire, le nécromancien, le paladin et le marchand. Je ne vais pas développer les classes d'avantage sinon ce serait un guide et non plus une analyse. Cependant sachez que rien ne vous empêche d'être un gros bras spécialisé en combat à l'arc et en furtivité (ou inversement) ... voilà.
L'immersion se fait en second grâce aux décors. Skyrim ou du moins sa version de base (2011) se veut moderne et donc graphiquement correct. Le jeu est lourd et sur une carte aussi grande, les développeurs on fait un travail immense. Il est donc normal que sans l'aide de mods graphiques, on soit déçu par le surplus de particules ou la vivacité de l'environnement tout simplement. Mais peu de joueurs s'attarderont sur les détails. Skyrim met l'accent sur un décor médiéval merveilleux et épique. Tamriel est plongé dans le froid, les villages et les cités se trouvent au milieux des forêts de sapins, des montagnes et la transition entre le paysage brut et la ville se fait très naturellement.
Les villes : Skyrim compte 9 grandes villes pour la plupart fortifiées : Vendeaume, Epervine, Solitude, Morthal, Aubétoile, Markarth, Faillaise, Fortdhiver et Blancherive. Il m'est arrivé de m'attarder des heures sur l'atmosphère qui pèse sur chacune d'entres-elles. A chaque fois que vous découvrez une ville, vous découvrez des reliefs uniques, des architectures différentes, des mentalités différentes même et généralement, soit vous vous y projetez, soit vous choisissez d'y retourner seulement en cas de quêtes. Mon coup de cœur va à Markarth, tout à l'Ouest de Tamriel. Markarth bénéficie d'une protection naturelle en raison du positionnement de la ville au creux de la roche, ce qui fait d'elle la ville la plus sûre de toute la Crevasse. Derrière cette ville se cache un passé saisissant et c'est une ville extrêmement active.
Hormis les villes vous passerez dans de nombreux villages, de nombreux campements. Certains seront alliés, d'autres non. Les structures ennemies sont diverses : châteaux en ruine, grottes, campements précaires, bateaux, sanctuaires, égouts etc. Skyrim vous fait combattre une multitude d'ennemis de races différentes : Squellettes, Draugs, Spectres, Nécromanciens, Bandits, Impériaux, Sombrages, Dwemers, Falmers, Dragons, animaux divers et j'en passe. L'objectif ici est de vous permettre de varier vôtre Game-Play en fonction de ce qui est efficace contre l'ennemi.
Vôtre Game-Play (vôtre manière de jouer), vous la définissez dans un arbre de compétences que s'ouvre à mesure que vous montez de niveau. Pour monter de niveau il vous suffit simplement de combattre, d'interagir dans le monde et vous gagnerez en compétences dans les domaines employés. Un point de compétence sur l'arbre peut être dépensé à chaque niveau en complément d'un bonus au choix en santé, magie ou endurance. Les branches de l'arbre de compétences sont variées : arme à deux mains, à une main, conjuration, sorcellerie, enchantement, archerie, crochetage, éloquence, forgeage etc. Chaque branche à une dizaine de paliers allant du niveau 10 au niveau 100. A chaque palier débloqué vous gagner soit en expérience dans un domaine, soit en puissance en matière de dégâts infligés, soit vous gagnez des compétences nouvelles pour faire varier vôtre style de jeu (décapitation, roulades, bousculement, tirs enflammés etc). Autant dire que les possibilités sont énormes.
Parlons un peu de la durée de vôtre Game-Play. Skyrim est très très long à finir, comptez facilement une centaine d'heures en jouant efficacement mais je vous mets au défi de le finir en 100heures. La quête principale de Skyrim (30heures minimum) ne représente si on se fie aux quêtes secondaire, probablement que 5% du jeu. Pour ce qui est de la longueur des quêtes elles mêmes, c'est très variable mais le jeu ne vous oblige pas à finir les quêtes avant de pouvoir sauvegarder fort heureusement.
La quête principale de Skyrim vous fait passer de prisonnier en voie d'exécution, à Enfant de Dragon en un lapse de temps très court. Durant cette quête vous vous découvrirez de nouveaux talents, et des pouvoirs enfouis. Vous apprendrez à vous servir de vôtre force afin de mener un combat sans pitié sur le dragon qui menace Tamriel : Alduin. Vous verrez comment les dragons peuvent devenir vos plus précieux alliés, comme vos pires ennemis.
Les quêtes secondaires ont pour moi plus à offrir. Certaines consistent à récupérer des Armes à la suite de donjons que vous équiperez ou non. D'autres vous confèrent un statut, définissent vôtre appartenance à un groupe ce qui jouera sur vôtre influence. Vous aurez la possibilité de rejoindre : les compagnions, les sombrages, les impériaux, la guilde des voleurs, les bardes, la confrérie noire etc. Hormis les impériaux et les sombrages pour qui on vous demandera de faire un choix, rejoindre un groupe ne vous empêchera pas d'en rejoindre un autre. Après un bout de temps passé sur le jeu, vôtre statut complet (concrètement le CV de vôtre personnage) s'étendra sur plusieurs parchemins des anciens.
Parlons un peu des armes et armures pour les intéressés. Globalement tout tourne autours des matériaux qui ont servi à forger vôtre équipement. Plus le matériau est noble, plus vos armes et armures seront puissantes (logique). Dans l'ordre les matériaux sont : l'acier, le dwemer, l'elfique, les armures supérieures, les matériaux orques, le verre, l'ébonite, le daedra, et le draconique. Après forgeage, reste la possibilité d'enchanter vôtre équipement : feu, glace, foudre, paralysie, vol de vie etc.
Vous jouez un gentil de préférence, tenter dans la mesure du possible de vous tenir à se rôle dans Skyrim. Vous pouvez user de persuasion, faire preuve de ruse pour devenir pickpocket, mais vous serez punis pour vos crimes si vous êtes pris. En revanche, c'est une expérience à tenter puisque plusieurs quêtes se déclenchent lors de vôtre capture et vôtre séjour en prison.
Maintenant que tout est plus clair au niveau du contenu. Qu'est-ce qui fait de Skyrim un bon jeu par rapport à un autre? Je tâcherai de trouver les points positifs et négatifs et étant le plus honnête possible.
- Graphiquement, il est impossible de comparer un autre jeu à Skyrim. Il s'agit d'un univers à part entière, dont l'immensité est plus grande encore que l'imagination de Tolkien. Les paysages sont des véritables prétextes à cartes postales alors qu'ils sont pourtant simples (forêts, plaines, hauts plateaux et monts enneigés). Personnellement, je trouve que Skyrim est truffé de prouesses architecturales. Les châteaux se ressemblent mais on pourrait dire que c'est le style Tamriel mais certains lieux sortent du lot. Les autels, les sanctuaires de Dragons. Les bâtiments en ruine et le sous-monde des Falmers. Globalement Skyrim est marqué d'une imagination débordante. J'insiste, prenez le temps de visiter les recoins de chaque villes et de parler aux citoyens. Il faut vraiment prendre en compte que Skyrim n'est pas limité à ses quêtes et que pour comprendre le passé de la région et rentrer véritablement dans l'expérience "Elder Scrolls", il faut suivre cette consigne.
Après plusieurs années à jouer, je trouve nécessaire de modder le jeu sur PC mais c'est purement subjectif. Des améliorations graphiques sont disponibles gratuitement et favorisent l'immersion. Grâce à cela, le jeu ne vieillit pas à mon sens.
- Jouabilité. J'ai presque fini Skyrim dans sa totalité et après d'innombrables heures de jeu, j'ai trouvé le même engouement à recommencer une partie pour tester de nouvelles races et combines. Le jeu convient à tous les types de joueurs. D'ailleurs je connais personnellement peu de gens qui émettent des remarques du type "ce n'est pas mon genre de jeu". Dans Skyrim vous allez où vous voulez, vous interagissez librement avec les ennemis, les structures et vous n'êtes pas obligés de prend le jeux au sérieux. Niveau pratique je n'aurais qu'un seul défaut majeur à énoncer, et cela concerne la place dans l'inventaire. Le manque de place fonctionne comme une rupture avec la notion de Game-Play libre.
- Au niveau des quêtes, certaines sont plus prenantes que d'autres. Je ne vais pas toutes les énumérer mais je trouve intéressant que les quêtes secondaires soit aussi soignées que la quête principale. Il arrive des fois où j'étais désolé de finir une quête très longue (typiquement les quêtes pour la confrérie noire). Si je devais faire un top 3 de mes quêtes préférées ce serait trop dur. La quête pour la dague de Mehrunes avec les Daédras est géniale. J'ai adoré vider tous les dongeons de squelettes, de draugs etc ; donc toutes les quêtes de ce genre me font aimer le jeu d'avantage. Après les quêtes principales pour Dawnguard et Dragonborn (les 2e et 3e extensions) sont toutes aussi bien.
- Le Lore, où le passé de la région de Tamriel, son histoire et ses mythes, est explicite et il est possible de s'y attarder en lisant simplement les livres disponibles un peu partout dans le jeu. Certains livres sont pourvus d'histoires fascinantes et certaines histoires donnent lieu à des quêtes (dans lesquelles il est d'autant plus facile de rentrer).
- Parlons un peu des extensions. Mes préférences vont vers Dawnguard (où vous avez la possibilité d'incarner les vampires et non les loups garous) et Dragonborn (où vous découvrez de nouveaux cris surpuissants et où les paysages sont magnifiques). Ce ne sont pas seulement des extensions au niveaux des quêtes mais aussi du Lore, de la carte, des armes etc. Bref, les extensions s'inscrivent parfaitement dans la continuité de Skyrim. Je conseillerai aux joueurs néanmoins de faire au moins Dragonborn en dernier car l'extension est difficile.
- Skyrim vous fait comprendre que vous n'êtes jamais seul. Vous commencez comme prisonnier mais après vous être enfuit des impériaux, vous tombez sur des individus compréhensifs et qui vous épauleront avec méfiance : les Sombrages. Que ce soit Sombrages ou Impériaux, par la suite, il ne vous est que très rarement proposé de faire les quêtes seul. Et suivant le niveau de difficulté, vous trouverez des avantages et des défauts à être suivi par un allié. Personnellement, je vois peu l'intérêt d'avoir un compagnon d'armes (sans parler de la guilde) si vous pouvez vous en passer largement durant les quêtes. Le fait est que pour augmenter vos capacités en attaque et en défense, vous devez combattre. Si l'autre le fait pour vous, vous manquez supposément la moitié de l'expérience à acquérir. De plus dans cette même configuration, vous trouverez sans doute du plaisir à soigner vos combats, enclencher des cinématiques de fins de combat pas exemple. Très souvent un allié un peu fort peut venir rompre vôtre partie de combat épique. Les compagnons d'armes sont parfois limités en termes d'interactions et vous pouvez facilement les perdre si vous empruntez des chemins compliqués en montagne. Là où vous aimeriez prendre les décisions pour cet allier au bon moment, se trouve une solution. Vôtre personnage est doté de la capacité conjuration. Apprenez à maîtriser cette compétence et vous pourrez invoquer un allier seulement lorsqu'il l'est nécessaire.
- Vôtre notoriété ne fait que croître de quête en quête. Pourtant vous n'échappez pas à la loi et heureusement. Skyrim vous donne la possibilité de devenir un citoyen vous même. Les quêtes vous permettent de forger des liens solides avec les habitants et les gens d'influence, mais vous avez aussi la possibilité d'acheter des maisons dans certaines grandes villes du jeu, de les agrandir même, ou encore de vous marier (même si Skyrim ne vous laisse pas l'embarras du choix).
- Oublions le côté violence de Skyrim pour nous diriger vers d'autres activités que propose le jeu. Pour ne pas ajouter de difficulté supplémentaire, c'est volontairement que Bethesda n'a pas mis de barre de faim à côté de vôtre barre de vie. Même si dans l'idée, c'est totalement possible. Vous pouvez chasser dans la nature tout ce que vous trouvez et récupérer ce que vous trouvez sur l'animal (fourrure, viande, ossements etc.). Skyrim vous autorise même à pêcher, à mains nues. N'est pas enfant de dragon qui veut. Vous pouvez ramassez de divers ingrédients dans la forêt, en bordure de rivières, en montagnes ou dans les habitations pour vous lancer dans l'alchimie.
Cet article sera complété à mesure que je jouerai au jeu d'avantage. Je pourrais parler longtemps de ce jeu et je compte bien le faire!