Je l’avais peu aimé la première fois et pourtant il a tout d’un bon jeu horrifique. Oui je suis friand de tous les trucs gores et les plus flippants qui soient et à ce niveau The Evil Within se débrouille vachement bien. Sculpté par des grands titres où les références se font sentir, c’est difficile de le voir comme un mauvais jeu. Encore faut il s’y accrocher parce qu’il est vachement degeulasse mine de rien. J’avais pas vraiment fait attention la première fois, mais entre tous ces bains de sangs, ces monstres difformes avec des corps greffés à eux, ces lambeaux de chairs et tous les délires sur le cerveau... faut aimer.
Mais l’histoire... j’ai vraiment du mal même après deux parties. Le début est classique et commence comme un Résident Evil 2, mais une folie s’installe très rapidement. Du gros nawak en fait. Des changements de décors trop brusque malgré leur subtilité et un sentiment d’être paumé tout le long et de suivre une histoire qui m’a donné l’impression d’être construite un peu à l’arrache. J’ai beaucoup apprécié ce côté « fou » en fait et cette immersion dans un monde sombre où les pires cauchemars prennent vie, mais pour y suivre quoi que ce soit j’avoue que j’ai lâché.
Mais malgré ça, je retiens quand même des bons moments de l’aventure. Certains passages sont stressant dûs aux divers effets sur l’écran, quelques situations vachement désagréable donc plutôt bonne pour un jeu fait pour être dérangeant. L’ambiance n’est pas que réussi visuellement. En fait, les sonorités aident beaucoup pour l’immersion. Entendre des gouttes tomber, toujours avoir cette sensation que quelque chose bouge pas loin... Il y a peu de musiques sinon, mais on est toujours plongé dans cette ambiance de folie qui fait une des meilleures qualités du titre.
Les protagonistes sont classique et personnellement je les ai tous trouvés très moyen. Le personnage principal, Sebastian n’est qu’un type ordinaire avec peut être plus de couilles que la moyenne mais il reste très lambda dans son design et sa personnalité. On croise la route de quelques autres gens que j’ai trouvé relativement plat. Même les seul antagoniste du jeu est insipide. Déjà par sa présence fantomatique peu flippante, son manque de charisme et ses intentions malveillantes très clichées. Du coup niveau personnage... ça frôle le mauvais à mon goût.
The Evil Within ressemble beaucoup à Résident Evil 4 dans sa manière de jouer, son gameplay, le côté action / horreur bien mélangé. Il y a même un système d’amélioration de son personnage, de ses armes... qu’on peut monter avec de la gelée verte comme j’aime l’appeler, lootable sur les ennemis et en la ramassant dans divers coin du jeu. Le « hub » du jeu (ou l’endroit le moins malsain) vous permettra d’effectuer ces améliorations et d’ouvrir des coffres avec des clés qu’on peut trouver elles aussi, dans des coins plutôt cachés des divers chapitres. D’ailleurs pour entrer dans ce hub il faut passer par la lumière du miroir... on peut l’interpréter comme on veut je suppose ? Comme si Sebastian voyait en lui un fou ? Pour ça que ce hub ressemble à un asile ? En tout cas je note la petite musique qui résonne à l’approche d’un endroit sur (Une reprise très sympa de Clair de Lune de Debussy).
The Evil Within est un jeu que j’ai à la fois apprécié et à la fois trouvé moyen sur les bords même avec 2 runs. Mais le deuxième run m’a globalement plus amusé que le premier alors je lui met un +1 sur ma note initiale qui était plutôt sévère. Maintenant je me tâte à faire le deuxième opus. Prochainement.