The Final Station fut l'un des jeux indés de 2016 m'ayant le plus hypé (merci at0 :p), et une bonne vieille solde des familles m'a finalement fait franchir le pas.
Le jeu prend place dans un univers SF où il semble se passer des choses assez étranges, notamment lorsqu'un mystérieux gaz commence à zombifier les gens. Vous y incarnez un conducteur de train se voyant réquisitionner par le gouvernement afin de transporter divers équipements, et accessoirement devant aider les survivants croisés sur la route. Le scénario reste dans l'ensemble assez obscur, et il faut vraiment s'attarder sur chaque note trouvée, ou sur chaque dialogue échangé afin d'avoir la possibilité de comprendre l'ensemble de l'intrigue. L'ambiance est en tout cas assez bien menée, le jeu vous emmenant progressivement dans des lieux de plus en plus malsains et de moins en moins habités.
Niveau gameplay, vous alternerez entre trois types de phases, à commencer par l'exploration de nouveaux lieux, pistolet au point. Le jeu est un 2D-shooter très classique : on avance, on ouvre des portes, on tire, on recharge, on ouvre des armoires, et on recommence... Si au début les ennemis sont peu nombreux, le jeu se complique assez vite, et ressemble parfois à du die and retry. Heureusement les checkpoint ne sont pas trop punitifs. Le bestiaire s'étoffe un peu aussi au fil des niveaux. Ces phases seront aussi l'occasion de trouver des survivants, de l'argent, des stocks de nourritures, des munitions et des medikits, essentiels pour la suite. Arrive ensuite la phase du train, où vous devrez veiller à ce que celui-ci fonctionne correctement tout en donnant nourriture et médikits à vos passagers qui en ont besoin. Bien sûr, rien ne vous empêche de les laisser mourir, mais si vous les ramenez en vie dans les zones d'abri, ils vous donneront des bonus non négligeables. Les zones d'abri constituent donc le troisième type de phase, et seront l'occasion de faire avancer le scénario et d'acheter divers ressources.
Le dernier point est l'aspect graphique et sonore. Graphiquement, c'est franchement beau, notamment les arrières-plans et les nombreux petits détails qui donnent du charme à l'univers du jeu. La musique est aussi excellente, et contribue beaucoup à l'ambiance, soit pour des moments d'émerveillement, soit pour des moments un peu plus stressant, voire flippant.
Bref, pour ma part la hype de The Final Station est entièrement justifiée. Mais attention il s'agit vraiment d'un jeu à ambiance, et ni sa partie action ni sa partie "gestion" ne révolutionnent l'un ou l'autre genre, mais ça fait le taf. Le jeu est aussi assez court (entre 4 et 5h), et il y a peu de rejouabilité, sauf pour éventuellement mieux saisir le scénario.
Note supplémentaire : Le jeu a récemment bénéficié d'un DLC intitulé The Only Traitor, se présentant comme une aventure parallèle au jeu de base. Vous incarnez en effet un nouveau personnage qui se déplace en voiture à peu de choses près sur le même trajet. Vous traversez ainsi les mêmes lieux, mais un peu après les événements de l'histoire principal. Le gameplay est le même, même si on notera une attaque au corps-à-corps bien plus efficace. Les niveaux sont plus grands, et les phases de train ont disparu, au profit d'une phase similaire en voiture, mais bien moins complexe. Le principal intérêt de ce DLC est son scénario qui explique pas mal de choses, tout en développant encore un peu l'intrigue. Il vaut donc mieux avoir fait l'aventure originale, d'autant que la difficulté a été sacrément relevée.