Ton sourire est le soleil de mes jours

C’est au détour d’une soirée d’avril que mes yeux se portent sur ce titre, The House in Fata Morgana, se promenant dans ma liste depuis (je dois l’avouer) quelques années. Le temps est nuageux et sied étrangement avec les artworks sur la devanture, gothiques, éthérés.

C’est tout naturellement que je l’achète, l’installe… La fenêtre s’ouvre sur une grande pièce. Devant la cheminée, une servante au teint pâle me tend la main.

« Maitre… Vous ne vous souvenez de rien ? »

Quelques dizaines d’heures plus tard.

Mon regard se referme sur une larme, solitaire, alors que la musique de fin clôture le générique. Les derniers mots me happent, comme le reste de ce récit si triste. C’est moi qui ai accepté la main qu’on me tendait jusqu’aux tréfonds du manoir, c’est moi qui ai suivi chaque péripétie dans ces couloirs hantés, et c’est moi désormais qui peut assister à leur dénouement.

La servante vous guidera elle-aussi, quand bien même vous l’accepteriez. Retrouverez-vous votre identité parmi tous les fantômes ? Quels secrets si bien enfouis allez-vous déterrer ?

Soyez prévenus, cette histoire n’est pas un conte de fées ; pourtant elle en a tout les codes. De son mélodrame, parfois trop présent pour me permettre de lui octroyer un note maximale. De ses illustrations, absolument sublimes. Et évidemment sa bande son, qui fait tant parler d’elle, et à raison ! Mon titre préféré est Fabula Escrita.

Point bonus : la traduction française est excellente. Elle suit le récit dans ses méandres les plus sentimentaux sans jamais faiblir de sa poésie, c’est une plume qui a rendu mes 40 heures de lecture agréables.

Les personnages sont quant à eux assez complexes. Sans doute leur nuance en fait un grand atout, car souvent enfermés dans un manichéisme propre à ce genre d’histoire, il n’en est rien ici. Je ne doute pas que vous serez surpris de quelques retournements de situation, changeant du tout au tout le regard que vous porteriez aux personnages.

Après tout, ce n'est qu’une question de point de vue. Une vision du récit que chacun offre à sa guise, selon ses intérêts ; les plus purs comme les plus morbides, constamment motivés par une seule et même chose : l’amour.

Car oui, cette histoire n’est pas un conte de fées. C’est une histoire d’amour comme il en existe des centaines, des milliers. Une histoire imparfaite dont les moments de joie ne peuvent jamais complètement s’oublier.