Sur le papier The Last Case of Benedict Fox présente bien : un metroidvania de facture classique sur fond d'enquête occulte, avec la particularité que la progression demande à la fois de débloquer de nouvelles capacités et de résoudre des énigmes.
Techniquement c'est passable (et plombé par quelques bugs assez gênants) et le jeu assume une direction artistique tranchée mais pas vraiment à mon goût (notamment ses personnages inexpressifs et aux allures de Playmobil... ainsi la séquence finale est absolument pathétique (à découvrir ici pour les curieux).
Seules l'ambiance et l'architecture globale sont à peu près réussies (et le côté énigmes, déjà satisfaisant mais qui pourrait être plus développé)... et encore la répartition des points d'ancrage serait sans doute à revoir. Tout le reste est raté : la plate-forme (le saut outrageusement flottant et le double / triple saut aléatoire), les combats (le jeu propose heureusement la possibilité de régler finement la difficulté et, notamment, de one-shooter les monstres et d'être invincible... et même dans ces conditions il y a de quoi pester !), la narration (d'autant que le doublage anglais est très mauvais dans le genre sans conviction et les personnages parlent tous trèèèèès lentement), l'histoire finalement très sommaire, et la manière dont le jeu communique - ou pas - les informations au joueur (on se retrouve régulièrement bloqué pour de mauvaises raisons).
La formule a indubitablement du potentiel et je suis d'ailleurs allé au bout sans réel déplaisir. Mais c'est clairement un jeu très très médiocre en l'état.