Dans la catégorie des meilleurs petits frères je demande celui qui connait les gouts vidéoludique de son frangin et qui fait mouche à chaque anniversaire et Noel. Oui , le Kannibal. Sans dec' , j'suis pas adorable à faire des cadeaux de ce genre ? Le surpreneur qu'on m'appelle (ou le surpriseur je sais plus). Selon les analyses comportementales du grand frère , il avait développé comme une sympathie pour les jeux lyriques , poétiques , anaphamanésiques (?) et autres jeux de ce genre. Bref , le genre de jeu où il y a des cinématiques et où c'est beau.
Pour la suite , j'ai joué comme les filles qui achètent un dildo à leur mère , je l'ai utilisé en douce puisque force est de constater que j'avais besoin de calme après m'être défoncé l'année à Ghost Recon , Overwatch et PUBG. Des jeux avec des explosions , des stratégies et des petits allemands de treize ans qui te gueulent dessus.
Puis commence la merveilleuse histoire. Une histoire d'amitié et d'entre-aide dans l'univers habituel de Ueda dont je ne me lasse toujours pas. Un monde onirique bercé par un mystère des plus absolue avec toujours cette même mécanique scénaristique où l'on incarne un jeune homme dos au mur de par sa condition qui n'a d'autre choix que d'avancer toujours plus profondément dans le lieu où il évolue. Ici , cela sera un château si haut qu'il se perd dans les nuages et habité par un enchantement.
Il y a un petit truc dans le visuel de ce jeu. Un petit je-ne-sais-quoi qui le rend fondamentalement magnifique entre ce level-design monstrueux de ce château de pierre et de vent ou ses chambres obscures , et cette composition musicale qui se cale toujours au parfait moment. On se laisse emporter facilement par le jeu sans se rendre forcément compte que l'on vient de passer un niveau.
Je pense que c'est ce que j'ai le plus apprécier , ce sentiment de progression sans pour autant qu'il y ai des chapitres à l'écran ou même un temps de chargement (inexistant d'ailleurs). On a donc pas le sentiment d'avancer dans un jeu mais de progresser dans un histoire. Cerise sur le gâteau , lorsque l'on sort d'un intérieur dans lequel nous sommes depuis un long moment pour apprécier et respirer l'air frais , l'équipe graphique te vomit un arc-en-ciel en pleine face. Je me permet de préciser puisqu'à certains endroits , en regardant en bas , on reconnait un lieu sur lequel nous sommes déjà passés. Et ça les loulous , ça donne envie de finir un jeu non pas juste pour le terminer mais pour savoir ce qui se passe à la fin.
Ouais , j'voulais vraiment le finir , j'étais beaucoup trop curieux pour simplement m'arrêter là à certains moments quand ce gros monstre "good boy" n'en faisait qu'à sa tête et me rendait harpie. Soyons honnête , j'ignore combien de temps j'ai passé devant mais je pense qu'on peut enlever une ou deux heures de durée de vie passées à attendre la réaction de Môsieur.
Dans le fond , le gameplay , mon interaction avec l'univers de l'écran , est tout ce qu'il y a de correct. Ce n'est pas aussi dégueulasse qu'on peut le lire. Il suffit d'être patient. Toute façon les gens qui s'en à plaignent faut les laisser tomber , ils n'ont jamais eu de chien ou d'animaux de compagnie et ça se voit.
Je ne plaisante pas , dans les moments où je galérais ma race sur sa tête là ! ça me rappelait mon rapport avec les animaux. C'est vrai quoi , les animaux ne réagissent pas toujours si aisément et rapidement. Alors j'ai pris sur moi. Et grâce à ça j'ai su apprécier l'instant et monter toujours plus haut dans le château du roi de Tachycardie. Et tous ces petits moments d'escalade crémeux , rahlalalala on dirait moi dans les grands jours.
Et puis dernier truc .... WOW , c'est la première fois que j'ai autant eu peur du vide dans un jeux vidéo , c'est pour vous dire l'expérience qu'on vous propose.
Le meilleur des petits frères a frappé , encore une fois , en offrant à son homologue plus âgé un jeu lyrique non sans défaut de gameplay mais avec une magie garantie nous rappelant que le jeux vidéo est un art et qu'un art fait ressentir des émotions.