Laissés-pour-compte


Suite à une épidémie dévastatrice qui a ravagé la planète, les humains tentent de survivre coûte que coûte dans un environnement hostile. Chaque survivant a perdu un ami, un amant, un proche, ou y a laissé son humanité. Des communautés parviennent à se créer : certaines sont gouvernées d'une main de fer par les militaires, d'autres essayent tant bien que mal de ramener un semblant de démocratie, véritable symbole du monde "tel qu'il était avant".
C'est dans un monde meurtri et à l'abandon que Joël, l'un des protagonistes de cette oeuvre, se réveille, la barbe grisonnante, les yeux vitreux et à la démarche hagarde.
E pluribus Unum, l'union fait la force, semble n'être plus qu'une relique du passé.


Endure and Survive


Une aventure hors du commun attend ce personnage désabusé qui a perdu toute foi en l'humanité. Un périple à travers les Etats-Unis lui permettra de retrouver l'espoir d'une vie meilleure. Un feu à raviver et à entretenir, à défendre au péril de sa vie. Une flamme qui prend la forme d'une jeune adolescente rayonnante et attachante, Ellie, et qui lui permettra d'oublier la perte de sa fille Sarah, survenue 20 ans plus tôt dans des circonstances épouvantables qui laisseront le joueur abasourdi, paralysé et impuissant.


Une tradition Américaine


On pensait déjà avoir tout vu en ce qui concerne le genre du monde post-apocalyptique : de Walking Dead aux films de série B en passant par la littérature (La Route, de McCarthy), les Etats-Unis sont fréquemment le théâtre de virus, de catastrophes et d'horreurs en tout genre. Cependant, The Last of us se démarque naturellement à la fois par sa simplicité en terme de scénario (effectuer un voyage à travers le pays afin de trouver un vaccin qui permettra de sauver l'humanité) que par son environnement et le traitement de ses personnages : on avance, la peur au ventre, en compagnie de Joel et d'Ellie dans une véritable jungle peuplée d'individus et de créatures menaçantes, et on assiste à la progression physique et morale de ces rescapés, derniers vestiges d'une humanité brisée.


La perle rare


Au bout du voyage, c'est l'incompréhension et le doute qui submergent le joueur. Cette quête était-elle vouée à l'échec depuis le début ? N'y avait-il donc aucune échappatoire ?
C'est bel et bien la perle rare qui attend le joueur à la fin du jeu, cet étrange sentiment qui lui murmure à l'oreille tous les moments passés, tous les sacrifices effectués afin d'arriver à cette impitoyable conclusion. On ressasse chaque sentier emprunté, chaque ville explorée dans l'espoir de revivre ces moments envolés à jamais qui ont permis de ressentir dans la pire adversité des sentiments tout à fait étonnants : la compassion, l'abnégation, voire même une forme de bonheur.


Endure and survive, endure and survive, endure and survive....

Greeny-
9
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le 2 avr. 2016

Critique lue 210 fois

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