Le tome 8 de Walking Dead est l'un des plus palpitants de la saga, à n'en pas douter. Mais pour quelles raisons exactement ?
Tout d'abord, il s'agit d'un tournant décisif : un bon nombre de personnages ne survivront pas au massacre orchestré par le Gouverneur, les vies des survivants s'en trouveront donc chamboulées à jamais.
De plus, c'est l'apothéose de la série : l'action, après un tome 7 plutôt tranquille qui permet de poser le décor ( le calme avant la tempête ? ) est omniprésente.
Non sérieusement c'est une véritable boucherie, j'ai jamais vu autant de morts en un seul et unique tome ! On tourne les pages, la boule au ventre, en espérant que tel ou tel personnage ne disparaisse pas dans de tristes circonstances.
Le découpage est également plutôt intelligent : on retrouve là où on avait laissé le Gouverneur, la planification de sa vengeance et enfin la mise en application de celle-ci.
Les différents assauts ( je dis bien "les", on va dire que le groupe de Rick se défend mieux que ce que le Gouverneur avait imaginé... ) sont dynamiques, cohérents et surtout extrêmement bien foutus !
On ressent véritablement la tension jaillir du personnage du Gouverneur, être absolument abject dépourvu de toute vertu. Une tension qui croît et contamine tous les autres personnages, que ce soit dans le fait qu'Andrea loupe le Gouverneur d'un tir mortel de quelques centimètres, la poursuite totalement insensée organisée par Michonne et Tyreese, et enfin la percée de la prison avec le tank ( lisez cette partie avec en fond sonore la chevauchée des Walkyries, effet garanti ! )
Au final un tome riche, oppressant et sombre, qui rappelle que les affrontements entre les vivants eux mêmes sont parfois plus destructeurs que les morts vivants. Thématique déjà maintes fois abordée ( notamment dans le très bon 28 Jours plus tard de Danny Boyle ) mais qui se distingue autant par sa simplicité que par son efficacité : à lire absolument.