J’ai du mal avec les Trails depuis Cold Steel IV. Je ne retrouve pas les grandes sensations JRPG que j’ai vécu avec cette série sur le premier et le troisième opus, qui sont des masterclass. J’ai essayé l’année dernière de faire Trails in the sky SC version psp et ça a été un vrai cauchemar. J’ai lâché le jeu au boss final et je me suis juré de ne plus jamais retoucher un épisode 2,5D de la licence. Et puis est arrivé Trails from Zéro, le premier volet jamais sorti en Occident de la duologie Crossbell, considéré par beaucoup comme le meilleur arc ever de la série des Trails.
J’ai décidé de redonner une chance à la saga, et j’ai pris le jeu sur switch à la sortie. Mon avis sur le jeu est dithyrambique. D’un côté, cette expérience était certes un peu meilleure que celle sur SC psp. Les graphismes ont été lissés, on peut faire une avance rapide, il y a une meilleure optimisation pour une fois sur switch que sur la version PS4, c’est vous dire ! Le système de combat des kiseki est toujours aussi plaisant, jusque là tout va bien. Le gros problème de Trails from zero c’est son histoire. Bien que l’univers de Crossbell soit très sympathique, que le character design est cool, que certains personnages secondaires sont attachants et parfois marrants, l’histoire de Zéro est un mélange entre un « préquel » pour la suite Azure, et un gros filler.
Il y a un prologue moyennement intéressant et où on ne joue pas beaucoup, le premier chapitre est ennuyeux au possible, dans le second chapitre tu as déjà un peu plus de choses, le troisième chapitre est le pire de tous (hormis la fin qui «amorce » le coeur du scénario), le chapitre 4 parait rushé pour une conclusion dans un chapitre 5, où t’as pas l’impression que tu n’es pas allé au bout des choses. Le rythme des Kiseki commence à devenir redondant pour moi. Malgré quelques moments sympas, des moments drôles aussi avec des allusions graveleuses de certains personnages , le Pegi 18 est pas volé, malgré tout ça, je ne supporte plus le côté niais et naïf véhiculé à travers le jeu. En fait, après la claque Xenoblade 3, c’est difficile de se faire les dents sur un jeu estampillé 2010 d’origine.
Tout n’est pas à jeter, Nihon Falcom a toujours le don pour instaurer un univers coloré vraiment cool à aborder, c’est juste que pour moi c’est probablement la pire introduction kiseki ( généralement les jeux vont par deux comme les siths, un premier opus linéaire expose les personnages et le second fait avancer l’histoire) d’un arc, parce que littéralement, à part quelques passages sympas ( Arc en ciel, fin du chapitre 3, donjon de fin...) et des personnages qui malgré le côté niais, restent agréables, il se passe pas grand chose. On m’annonçait une masterclass, je suis au final resté de marbre face à ce jeu. Peut-être que j’ai fait le tour de la licence.
Néanmoins je terminerai mon expérience « Cold Steel » par le jeu Trails into Rêverie, sur lequel j’ai beaucoup beaucoup d’attente, il sort enfin l’année prochaine ( presque en même temps que la suite Trails Into Azure). Autant Into Rêverie ça fait 2 ans et demi que je l’attend, et donc ça sera peut-être possiblement le dernier kiseki que je ferai et que je testerai, autant Azure, malgré le fait qu’il soit considéré comme le meilleur kiseki ever, je ne sais pas encore si je le ferai. Le rythme a intérêt à être bien bien meilleur que celui-ci.
Ce n’est pas un mauvais JRPG loin de là, mais là où Cold Steel 3 pour ne citer que lui, était une claque , avec de vrais rebondissements, un vrai rythme, de vrais enjeux, celui-ci n’est pas particulièrement palpitant,malgré le fait que oui vers la fin du jeu, on aborde des thématiques plutôt sombres pour un kiseki. Mais le mal est fait, ça a été un bon petit jeu qui m’a occupé en attendant la sortie de Bayonetta 3, il est enfin arrivé en Europe, c’est cool, mais pour moi c’est un jeu que je ne referai jamais à l’inverse de certains cold steel. Dommage.