Il parait que Miyamoto, avec ce premier Zelda, aurait voulu retranscrire le sentiment qu'il avait eu, petit, alors qu'il s'était perdu dans une caverne, lors d'une de ces explorations autour de la maison familiale.
Je n'en doute pas une seconde tant cette sensation d'être perdu dans un monde inconnu est si puissante. Et c'est ça qui fait toute la force de ce Zelda, l'exploration. Le joueur se retrouve lâché dans un monde complètement libre, sans aucune indication sur la route à prendre, ni aucune information si ce n'est le pitch du jeu. On se retrouve replongé en enfance, cette période ou vous explorez et touchez tout ce qui tombe sous votre nez. Combien d'heures gaspillées à poser des bombes contre une paroi ou à brûler toute la fôret d'Hyrule ? Tout ça dans l'espoir de découvrir un passage secret, découverte accompagnée par ces quelques notes salvatrices. Combien d'ennemis tués pour grappiller quelques rubis ? Combien de km parcourus à la recherche d'une boutique qui vend des bombes ? Combien de vies perdues à cause des trois malheureux coeurs à votre disposition au début du jeu ?
Les donjons ne sont pas en reste, et c'est a de véritables labyrinthes auxquels vous aurez affaire, vous vous perdrez souvent, vous taperez du poing sur la table en mourant et en vous disant que vous devrez tout vous retaper, sans compter que la difficulté est plutôt ardue. Mais ce ne sera pas en vain, puisque au fur et à mesure de votre quête vous pourrez ajouter armes, magie et vie supplémentaire à votre attirail d'aventurier. Car c'est ça qu'on retient du jeu, l'Aventure, avec un grand A !
Le tout servi avec une jouabilité impeccable, une OST culte et des graphismes qui fonctionnent toujours 30 ans plus tard. C'est bien simple, quand un jeu qui a 30 ans arrive encore à faire vibrer de nos jours, c'est qu'il n'a pas pris une ride, il n'y a donc aucun doute à avoir sur la qualité de ce classique.