New Link To The Past
L'analogie avec la série Mario est aisée, tant la démarche semble similaire au premier abord : A Link Between Worlds, c'est le jeu d'apparence un peu paresseuse, qui veut jouer sur la fibre...
Par
le 12 janv. 2014
32 j'aime
7
Jeu de Nintendo EAD, Monolith Software, SRD et Nintendo (2013 • Nintendo 3DS)
La nostalgie c'est le grand truc des Zelda :Oracle of Age et Oracle of Season étaient basés sur la nostalgie de Link's Awakening qui lui même était basé sur l'idée de faire un Link to The Past sur Gameboy, Twilight Princess était basé sur la nostalgie d'Ocarina of Time, Ocarina of Time lorgnait lui aussi vers une sorte de suite spirituelle d'A Link to The Past (les 7 sages, Ganon enfermé, l'épée dans le socle) et A Link To The Past avait lui-même été vu au moment de sa sortie comme "un remake du premier Zelda" avec sa vue de dessus et ses objets interchangeables.
A vrai dire, en lisant wikipédia, on apprend que Nintendo hésitait entre faire un remake de A Link To The Past ou faire un nouveau jeu : Eiji Aonuma voulait faire un nouveau jeu, Kentaro Tominaga voulait utiliser un système à base de peinture vivante qu'il avait inventé et Shigeru Myiamoto (dont c'est l'un des derniers boulot en tant que producteur) suggéra de reprendre la carte de A Link To The Past et tout son univers.
Chose rigolote, j'ai joué à ce Link's Between Worlds tout en lisant le livre L'Histoire de Zelda d'Oscar Lemaire, ce qui m'a offert une grille d'analyse supplémentaire.
Du jeu sur SNES, il reprend la structure et surtout la même carte. Le début du jeu nous fait parcourir les mêmes lieux dans quasiment le même ordre : (maison – temple – chateau – village – Temple lointain.) Se retrouver à parcourir la même carte et en noter les changement ça reste néanmoins un truc classique : les Ultima III à VII se déroulaient dans une même carte, Britannia qui changeait avec le temps, la carte du premier Dragon Quest se trouvait à l'intérieur des Dragon Quest II et III, etc...
Après on trouve une progression qui est relativement similaire dans sa structure : une première partie dans laquelle on retrouve les médaillons, une seconde dans laquelle la carte offre un monde parallèle qui ressemble au premier et où on se fait 7 donjons pour libérer 7 sages. Toutefois, le scénario est cette fois-ci à mon gout un poil plus riche que celui de A Link to The Past vu qu'on a toute une thématique sur l'altérité, avec un royaume parallèle qui s'intitule Lorule (Low-rule VS High-rule, vous l'avez ?)
Évidemment le jeu enquille tout un tas de clins d'oeil au jeu original ainsi qu'à la franchise dans sa globalité, quitte parfois à s'amuser des attentes des joueurs. Ainsi, chaque palais est au même endroit et propose la même thématique que dans le jeu SNES : le temple des voleurs est dans le village, le temple des squelettes dans la foret, le temps de l'eau dans les marais, etc.... Mais fort heureusement, les voies pour les finir sont différentes, et leur structure est vraiment bien foutue. Oui, le temple de l'eau propose de jouer avec les niveaux de flotte, mais ça n'est jamais imbitable.
(Moi aussi je me suis méfié de cet otage qu'il faut escorter dans le palais des voleurs... et le jeu s'amuse avec ça en faisant quelques allusions.)
Par contre, au niveau des boss, il y a de la redite, ce qui m'a un poil gêné : quitte à changer les donjons autant proposer un défi dont je n'ai pas la solution immédiatement. (Non, parce que le monstre avec des yeux partout, ça fait 15 ans que je sais comment le démolir.) Bon, les objets sont les même aussi, mais ça n'est pas une excuse.
A niveau de l'originalité, le jeu offre deux expériences sympa : la première, c'est de pouvoir se transformer en graffiti sur les murs pour passer des obstacles ou rentrer à l'intérieur de portail dimensionnel. Pour le coup, le jeu a été totalement marketé là dessus et ... ça fonctionne. On se met à observer le décors sous un oeil neuf en guettant les passages et les raccourcis qu'on pourra faire depuis les murs. Et finalement c'est assez rigolo que ça soit sur une carte qu'on connait déjà puisqu'elle nous apparait d'un seul coup très différente.
La seconde originalité, c'est qu'ils ont décidés de casser la formule de découverte progressive de la carte. Vous savez, le fait d'aller dans un donjon pour trouver un objet qui vous permettra d'accéder à une autre zone du monde, dans lequel vous trouverez un donjon dans lequel vous trouverez un objet qui vous permettra d'accéder à un troisième donjon, etc...
Ici, les objets sont virtuellement disponible depuis le début, grâce à un lapin squatteur profiteur à la Tom Nook qui vous propose de vous louer tous les objets que vous voulez. Sauf, que la carotte (jeu de mot) réside dans le fait que la location s'arrêtera si vous vous faites tuer. On peut acheter les objets mais ils sont grave chers....
Ce qui fait que le joueur possède une plus grande liberté de choix : il peut faire les donjons dans l'ordre qu'il le veux, il peut farmer comme un batard ou faire un des innombrables jeux pour gagner des rubis. Et pour le coup, en plus de préfigurer la liberté offerte par Breath of the Wild, c'est un jeu dans lequel les rubis (qui étaient la denrée plutôt inutile du jeu) ont une vraie valeur.
Après, sans vous prendre par la main, le jeu n'est jamais difficile et sait vous aider : on trouve très facilement des rubis, on accède très vite au moyen de se téléporter, les donjons sont rarement prise de tête, on a vite certains upgrade qui nous permettent de moins mourir face aux pires ennemis, etc...
Perso, je l'ai torché comme jamais (ça commence à se voir que je connais les Zelda) et moyennant quelques soluces, j'ai poncé le post-game en ayant tous les tigorneaux (qui peuvent améliorer les armes), tous les quart de coeurs (même s'il a fallut passer une bonne heure sur un jeu de baseball très joli mais incompréhensible) et tous les objets (j'ai fini le donjon bonus deux fois.) A vrai dire le seul truc que j'ai pas fait, c'est les missions Street Pass pour une raison évidente de confinement !
Est-ce que je l'aime bien parce que j'ai fait Zelda A Link To The Past ou justement parce que ça fait LONGTEMPS que j'ai pas refait Link to the Past ?
Est ce qu'on s'en fout pas ? Ça reste un Zelda : un bon jeu d'aventure, qui va vous occuper entre une dizaine et une quinzaine d'heures et comporter son lot de moment amusant, d'énigmes et de secrets à débloquer. Je le conseille à ceux qui ont laissés tomber le remake d' Ocarina of Time parce que trop dur, par exemple.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 13 mai 2022
Critique lue 443 fois
3 j'aime
D'autres avis sur The Legend of Zelda: A Link Between Worlds
L'analogie avec la série Mario est aisée, tant la démarche semble similaire au premier abord : A Link Between Worlds, c'est le jeu d'apparence un peu paresseuse, qui veut jouer sur la fibre...
Par
le 12 janv. 2014
32 j'aime
7
Une fois n'est pas coutume, je vais noter et même critiquer un jeu vidéo, j'ai des références en termes de Zelda donc profitons-en. Situons un peu l'opus; Zelda : A Link Between Worlds, comme son...
Par
le 23 nov. 2013
25 j'aime
35
Je pense qu'il va y avoir des avis très divergeant sur cet opus. Une histoire de génération va s'infiltrer à coup sûr dans le débat. Il y a fort à parier que les plus jeunes y trouveront leur compte...
Par
le 28 nov. 2013
20 j'aime
16
Du même critique
Un Chien Andalou faisant parti d'une liste de films à voir qu'avait ma copine, je l'ai donc revu. Et c'est limite un passage obligé dans les études sur le cinéma. (Le film était gratuit sur YouTube à...
Par
le 12 janv. 2023
92 j'aime
Ce film m'a énervé ! Et pour le coup, je m'aperçois que celui-ci m'a presque autant énervé par ses intentions de réalisation que par son propos lui même. Du coup, au lieu de faire une partie...
Par
le 7 sept. 2023
58 j'aime
4
Ce film fait partie de mon "rattrapage culturel version....heu.... non...." En fait, il ne fait partie d'aucune de mes listes de rattrapage de films. Bizarre, j'étais certain qu'on me l'avait...
Par
le 22 oct. 2016
54 j'aime
6