Pour une raison qui m’échappe encore, j’étais passé à côté à l’époque. Puisqu’il n’est jamais trop tard pour rattraper ses erreurs, j’ai enfilé mon plus beau pull waikiki, ressorti ma collèc’ de pins et remis des piles dans mon Tamagotchi, en route pour les années 90 !
Pour faire court : c’est du tout bon, le jeu a très bien vieilli et j’ai redécouvert avec joie toutes les mécaniques, toute la « grammaire » des Zelda modernes, en 2D comme en 3D. Bombes, grappin, cristaux, bracelet de force, tout est là, tout semble à la fois familier et abouti.
Les Anglo-saxons emploient le terme de « trope codifier » pour désigner des œuvres qui n’ont peut-être pas inventé un concept, mais l’ont popularisé et édicté des règles qui font office de référence pour les titres à venir. On est en plein dedans.
Le jeu a l’avantage de ne pas être trop difficile, comparé à certains de ses contemporains ; tout au plus ai-je pesté contre une maniabilité un peu old-school : on ne peut pas à la fois se déplacer et utiliser une arme. C’est l’un ou l’autre et la latence vous jouera des tours, surtout lors des changements de direction.
La littérature a son canon, le cinéma a ses classiques, le jeu vidéo a ses incontournables et à ce titre A Link To the Past mérite d’être joué au moins une fois.