The Legend of Zelda: A Link to the Past
8.6
The Legend of Zelda: A Link to the Past

Jeu de Nintendo EAD, SRD et Nintendo (1991Super Nintendo)

C'est à Noël 1992 que j'ai acheté - sans trop savoir ce que j'achetais d'ailleurs - Zelda : A Link to the Past sur une Super Nintendo qui n'avait pas grand âge dans ma maison. Ce fut le premier épisode de la saga Zelda auquel je jouait, n'ayant pas eu l'occasion de posséder une NES ou une GameBoy. Le nom était connu. La renommée de la saga était établie. L'épisode 16-Bit des aventures de Link ne pouvait qu'être une réussite ... Oh que oui, elle l'était ... Et cet épisode de Zelda est l'une de celle qui a fait le plus parler d'elle, avant la révolution de Ocarina of Time !

Pour comprendre ce test, il faut se replacer dans le contexte du début des années 1990. La Super Nintendo n'est pas sortie depuis très longtemps et constitue une avancée assez marquée par rapport à la dernière console de Nintendo, la NES, sur fond de bataille rangée avec Sega et sa célèbre Megadrive. Déjà, les épisodes 8-Bit de la série Zelda avaient marqués les esprits, mais montraient plusieurs limitations inhérents à la machine sur laquelle ils tournaient.

C'est alors qu'apparaît a Link to the Past. Un Action-RPG (comme tous les Zelda) qui présente un univers incroyablement cohérent et riche, à l'intérieur duquel - malgré l'absence de la 3D à l'époque - on peut s'immerger et se balader de façon continue. Un Action-RPG qui va poser les bases du genre et rester comme l'épisode de référence à partir duquel tout découlera.

En effet, finalement, tout ce qui fait la saveur des Zelda y est déjà présent. Une maniabilité finalement assez simple du héros de l'aventure au service d'un gameplay riche et accessible, l'alternance entre les phases d'exploration et les différents donjons qui viendront ponctuer votre quête, les lieux et les personnages mythiques de Legend of Zelda (hé oui, le fameux Village Cocorico), le principe d'acquisition au cours des donjons de différents accessoires qui vous permettront d'avancer dans l'aventure et de découvrir de nouveaux pans de la carte du monde, une thématisation intelligente des donjons apportant chacun une subtilité dans le gameplay, et l'apparition des mondes parallèles (qui sera repris différemment dans Ocarina of Time avec les temps différents) qui apporte un second souffle au milieu de l'aventure, alors qu'on en avait pas forcément besoin.

Les graphismes, type 16-Bits quand même, sont de très bonne facture et même aujourd'hui, pour un jeu 2D, le jeu n'aurait pas particulièrement à rougir. Le titre est par ailleurs grandement servi par une bande-son tirant le meilleur parti de la console de Nintendo et bénéficiant de partitions bien trouvées et entrainantes.

Ce qui est particulièrement incroyable dans ce jeu, c'est l'âme des différents personnages que l'on rencontre et des différents lieux que l'on parcourt. Les sprites ont la simplicité de l'ère 16-Bits, mais les différents personnages possèdent tous un petit caractère qui leur confère une vraie consistance, même si leur rôle est minime dans l'histoire. De même, les lieux, pourtant simples eux aussi, bénéficie d'un traitement intelligent et d'un véritable caractère.

Alors voila, on se prend au jeu et on parcourt sans accroc - enfin, je m'entends - le vaste monde d'Hyrule. Coté scénario, c'est du classique ! Zelda a encore des problèmes. Et bien entendu ce bon vieux Ganondorf est dans le coup. Ça n'est jamais sur le volet scénar' que la série Zelda s'est démarquée (même si des titres comme Twilight Princess ont depuis tenté de donner une marque un peu plus mature à la série). Néanmoins, l'histoire reste assez consistante pour être plaisante à jouer.

Alors voilà. A Link to the Past est un très bon jeu et l'un des meilleurs Action-RPG de l'histoire des jeux vidéos. Un épisode culte qui a posé les bases du genre. Tout y est bien trouvé, bien calibré et le plaisir de jeu est permanent. L'innovation et la subtilités, pas tape à l'oeil, sont discrètes mais efficaces. Le jeu présente pas mal de chose ; et tout ce qu'il fait, il le fait bien.

C'est simple, c'est brillant, c'est efficace, c'est Nintendo ... et ça mérite un grand 10 !

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le 18 mars 2013

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Red13

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