Immersion totale en Hyrule

L'esprit d'aventure, de recherche et de découverte souffle sur le dernier Zelda. Embrassant les principes du tout premier opus sorti sur Nes, cet opus fait mouche.

La simplicité au service de l'aventure

Alors oui, sortir un jeux à monde ouvert n'a rien d'exceptionnel aujourd'hui. Mais il y a plus que ça dans ce Zelda. Jamais monde n'aura paru si tangible, si organique, si immersif.

Le panel d'action possible reste simple, mais la multitude de situations, et les interactions entre les éléments ne cesse d'étonner, de renforcer la cohésion de l'univers qu'il propose.
Un exemple simple est l'ensemble des possibilités liées à l'arc. Tirer une flèche est l'action élémentaire. Il y a plusieurs types de flèches (glace, feu, électricité...), jusque là tout va bien. Bon maintenant tirer une flèche de feu sur le bouclier en bois d'un ennemi, détruira le-dit bouclier. Celui-ci porte un bouclier en métal? Tirer une flèche électrique sur ce dernier, le métal conduisant l'électricité. Plus de flèche de feu? Tendez l'arc au dessus d'une lampe torche ou d'un feu de camp, la flèche prendra feu et sera une flèche de feu pour un court instant. Le monstre est trop agile et se déplace trop vite pour vous? Si celui-ci est dans l'eau une flèche électrique, même mal ajusté, le calmera...

L'aventure dont vous êtes le héros

Fini les petits points à suivre sur la carte sans prendre de véritable décision. Le jeu lâche littéralement le joueur dans son monde. Les indicateurs typiques des mondes ouverts sont pour la plupart absents, pour le bien de l'aventure. Délivrée de ces contraintes de design, la curiosité du joueur le poussera alors à créer son aventure à base de monstre, de mystère, de chance et de récompense.
Jamais inutile, chaque action du joueur sert le but final, rend plus fort avant le combat contre Ganon.
La progression dans le jeu se fait ainsi de manière naturelle, et chaque action que le joueur entreprend résulte de son expérience avec le jeu. Il n'est ainsi pas rare de découvrir de nouvelles interactions qu'après plusieurs dizaines d'heures de jeu. Plus que sur Link, la progression agit sur le joueur même.
Pour la première fois depuis longtemps on a l'impression de partir à l'aventure et non d'accompagner Link dans sa quête.

Un jeu fait pour marquer

Le jeu possède bien entendu des défauts. La technique est en peu en deçà, rien d'alarmant cependant, et le monde se concentre plus sur son extérieur que sur ces donjons. Mais l'avancé par rapport à la concurrence, la confiance que le jeu place dans le joueur, inédite dans le genre, et dans beaucoup de jeux Nintendo, rendent les expériences en monde ouvert précédentes presque archaïques.
L'expérience immersive et rafraîchissante fera date.