Ca faisait longtemps que je n'avais pas fait de Zelda 2D !
Alors pourquoi pas me pencher sur ce si apprécié Link's Awakening je me suis dis, manquant cruellement à ma culture Zelda ! Et que dire si j'ai été extrêmement charmé par ce jeu.
Le Gameplay
Tout d'abord parlons de la richesse de son gameplay. C'est impressionnant ce qui a été fait dessus sachant que sur la gameboy il n'y avait que 2 boutons A et B.
Ces contraintes matérielles font que l'on va passer régulièrement dans l'inventaire pour s'équiper des 2 objets a utiliser. Cela parait archaïque au premier abord mais en réalité ça se fait extrêmement rapidement et naturellement. Et tout est customisable sur ces 2 boutons, même son épée !
Au niveau des items on retrouve des classiques de la série, épée, bouclier, poignet de force (pour soulever les rochers), arc, etc. Mais un objet attire particulièrement l'attention car original par rapport au reste de la licence : la plume.
La plume ça parait tout simple et bête car c'est un item qui permet de.... sauter... manuellement... Haha...
La majorité des Zelda (même ses successeurs) utilisent un saut automatisé quand on se met au bord d'un vide. Il y a bien eu Zelda 2 qui disposé aussi du saut manuel mais il avait un scrolling horizontal qui le rend aussi très différent dans sa proposition de jeu.
Mais Link's Awakening propose le saut manuel avec un gameplay à la A Link to The Past ! Et pour moi ça change tout car il apporte bien plus de variétés de gameplay que ça en a l'air sur le papier.
La plume permet de sauter les trous simples au départ. Mais elle peut être combiné avec les bottes de courses (pour courir, merci captain obvious) pour sauter des trous sur une plus longue distance comme on a prit plus de vitesse !
De plus, le jeu profite de ce système pour faire varier sa formule.
Le jeu se joue de base en vue du dessus comme un ALTTP, mais d'une pièce à l'autre on peut se retrouver avec des vrai phases de plateforme en scrolling 2D a la Mario (avec des références assumées à Mario)
Ce jeu est varié sur ses idées de gameplay mais aussi sur son environnement (très jolis soit dis en passant, surtout en sachant que c'est la première Gameboy en Noir&Blanc, il est pas moins beau qu'un ALTTP), ses énigmes, les personnages avec lesquels on interagit, ses donjons...
Certains donjons sont d'ailleurs de vrai casses têtes à résoudre avec chacun leur subtilité propre. Il y en a 8 en tout.
Toujours en rapport au Gameplay j'ai bien aimé les Boss. Tous ne se valent clairement pas, le challenge est malheureusement assez peu relevé globalement pour eux. Mais ce que j'ai apprécié, c'est que dès qu'on obtient un nouvel item dans un donjon, celui ci va forcément servir pour le prochain boss. Ce qui donne des boss assez diversifiés à abattre.
L'univers De Link's Awakening
Mais assez parlé du gameplay car si c'était tout, ça ne serait rien de plus qu'un très bon jeu au mieux. Hors Link's Awakening m'a davantage marqué sur son ambiance et son univers !
Son histoire aussi, surprenante de poésie et touchante, le tout accompagné de thèmes si variés et envoûtants.
Les musiques de ce jeu sont un vrai bonbon auditifs, je ne sais pas si on a déjà atteint un tel niveau sur le reste de la série tellement je trouve que chacun des thèmes est parfaitement à sa place. Le jeu se paie même le luxe de proposer un thème différent pour chaque donjons du jeu!
Pour revenir sur l'histoire, Link's Awakening ça parle d'un monde de rêve. Ici aucune princesse Zelda, pas même de triforce.
On est déconnecté de tout ça pour se retrouver dans cet univers unique, farfelu et passager... car oui, qui dit un rêve, dit qu'il est voué à disparaître une fois notre quête achevée...
Cette histoire, sur certains aspects, me rappelle celle d'un certain Majora's Mask, mon Zelda préféré et un de mes jeux préférés de tous temps. Ce côté éphémère, ou tu t'attaches à des personnages dont tu sais que l'aide que tu leur apportes ne sera que temporaire.
Ici c'est pire car leur existence est vouée à disparaître ! Et dieu sait que l'on finit par s'attacher à cette île de Cocolint et ses villageois, tous plus atypiques les uns que les autres, certains tout droits sortis d'autres univers de Nintendo! Chacun avec sa petite histoire.
Et bien sur il y a la jeune Marine, cette fille avec laquelle on tisse des liens forts, qui nous aide comme on lui vient en aide, qui se confie à nous, qui nous parle de ses rêves.
Honnêtement je me suis jamais autant attaché à la Princess Zelda, à choisir je préférerai continuer à rêver auprès de la petite Marine...
Alors toute la force de ce Link's Awakening, tourne autour de son rapport à l'existence, du vécu personnel et de l'attachement éphémère pour une aventure qui pourrait ne même pas avoir existé.
La question peut d'ailleurs se poser au joueur, car ça touche assez directement notre propre rapport à la fiction quand on y pense. Ce que vit Link, c'est le rapport du joueur à la fiction. C'est nous quand on découvre une histoire avant de s'en séparer une fois arrivé à la dernière page !
On se retrouve finalement devant un boss final que l'on a même pas envie d'abattre, car on sait ce que sa mort va impliquer, on ne veut pas que ça se finisse, on aimerait continuer à rêver un peu plus...
Une chose est sûre en tout cas, c'est que je retournerai bien me plonger une nouvelle fois dans ce rêve.