The Legend of Zelda: Skyward Sword HD
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The Legend of Zelda: Skyward Sword HD

Jeu de Nintendo EPD et Nintendo (2021Nintendo Switch)

Après des années à me casser les dents sur chaque titre The Legend of Zelda que j’essayais (exception faite de Hyrule Warriors: l’ère du fléau), et qui me laissait de marbre, spécialement le fameux « Breath Of The Wild » que j’ai lâché au bout de 5 heures tellement je m’ennuyais dans cet open-world massivement vide, j’ai enfin trouvé chaussure à mon pied avec l’opus dont je vais parler aujourd’hui, Skyward Sword HD. Vous savez, le fameux opus 3D sorti sur Wii en 2011, reposant essentiellement sur le wii motion plus, qui vous permettait entre autre de mimer les actions de l’épée de Link à la perfection. Cet opus, sortant en fin de vie d’une machine qui peinait à le faire tourner correctement, a très vite acquis dans l’esprit des fans de Zelda du titre de « plus mauvais Zelda », et il a été boudé. Skyward Sword est indirectement responsable du « reboot » de la formule avec Breath of The Wild, suite à l’échec relatif de cet épisode, qui était prévu pour célébrer les 25 ans de la saga à la base !


Cet épisode, comme le dos de la jaquette du jeu l’indique, se présente comme étant la genèse de la timeline Zelda, ce qui n’était pas pour me déplaire, étant relativement inculte au lore concernant la saga. Le jeu se déroule des milliers d’années avant le Hyrule que l’on connait tous. Suite à un combat entre la déesse Hylia et l’avatar du néant, présentement l’incarnation du bien et du mal sur terre, Hylia envoie des fragments de terre en suspension dans les nuages et réussi à sceller le mal dans la vallon du sceau.


Le héros que nous connaissons tous, Link, le premier pour être exact, est donc un apprenti célestrier ( chevalier du ciel) de la ville de Célestebourg, la seule ville importante dans le ciel. Lors d’une chevauchée d’oiseau géant, sa meilleure amie Zelda disparait, et est entraînée en dessous du monde des nuages, dans le monde terrestre qui deviendra plus tard Hyrule. Ni une, ni deux, Zelda décide de s’embarquer à sa recherche en compagnie de la fameuse Skyward Sword, et de Fay, l’esprit rattaché à l’épée. Dans sa quête, Link sera principalement opposé à Ghirahim, le seigneur des démons un poil fantasque, qui cherche à tout prix à ressusciter l’avatar du néant.


Maintenant que le contexte est posé, je vais vous livrer mon verdict sur Skyward Sword HD.


1. Un gameplay difficile d’accès ?


Étant propriétaire d’une switch lite, je n’ai malheureusement pas eu d’autre choix que de me contenter de l’adaptation « boutons » que le titre propose. Autrement dit, j’ai joué au jeu d’une manière moins optimale que le motion gaming, auquel le titre a été entièrement conçu autour.


Je vais être franc, jouer avec les boutons va demander un énorme temps d’adaptation. Le jeu possède des tutoriels, certes, et il y a un moment où vous allez devoir vous entraîner et vous entraîner et vous entraîner notamment sur les coups spéciaux à l’épée.


Je m’explique. Le joystick droit sert à contrôler la fameuse épée de Link. C’est terriblement jouissif, et cela peut-être terriblement frustrant si vous n’apprenez pas à la maitriser. Un coup de stick vers le haut, Link abat son épée vers le haut. Un coup vers le bas, un coup vers la droite, un coup vers la gauche, vous avez compris le raisonnement. Le coup d’estoc ( planter l’épée ), il faut appuyer sur le stick.


Le stick gauche sert à contrôler la caméra... Uniquement quand vous appuyez sur la petite gâchette à gauche. Autant dire que mes premières heures de jeu furent catastrophiques, et le premier boss fight avec ghiraim un enfer. Vous habituer à ce maniement va vous demander énormément de patience, j’ai manipulé les sticks de ma console comme jamais je n’avais fait avant, ce qui peut-être les aura usés plus vite. Cependant au bout d’un moment, j’ai réussi à suffisamment comprendre ce gameplay, et je me suis amusé. Mais jamais totalement conquis, car c’est des contrôles par défaut et je pense qu’un jour, pour entrevoir le potentiel de ce jeu, il faudra que je passe par la case vraie switch et joycons. A noter que le jeu utilise les fonctions gyroscopiques de la console à merveille, mais c’est très surprenant de ne pas avoir pensé à utiliser le pavé tactile !


Sinon à part ça, le jeu propose la « vieille » formule des zelda héritée de ocarina of time. Le monde ouvert, c’est terminé. On est clairement sur un soft dirigiste semi ouvert. Je m’explique. Link peut explorer Célestbourg de jour comme de nuit ( ça peut influer sur les quêtes) et également chevaucher son oiseau pour explorer le ciel, et se rendre sur terre.


La partie aérienne de Skyward Sword a toujours été considérée comme décevante. Pour ma part, j’ai apprécié me balader dans le ciel, avec l’OST magistrale, et me promener d’îlots en îlots. Certes il n’y a pas forcément beaucoup de choses à faire. Cependant plus vous avancerez dans le jeu, et plus vous aurez des petites quêtes annexes qui vous pousseront (un peu) à aller dans le ciel, notamment pour les mini-jeux ou les coffres de la déesse à récupérer.


Parlons du coeur de Zelda, c’est à dire les environnements terrestres à explorer ( avec les donjons). Dans ce jeu, ils sont au nombre élevé... de 3. La forêt de Firone, très clairement l’un des environnements les plus emblématiques de ce jeu, avec le vallon du sceau. Le désert de Lanelle et le Volcan. C’est tout. N’espérez pas avoir des montagnes enneigées ou croiser des Zohras, c’est un préquel, vous ne verrez donc pas grand chose. Est-ce pour autant une mauvaise chose ? C’est ce que nous allons voir.



  1. Une construction ambitieuse et fainéante du monde ?


Le jeu s’organise clairement autour de trois grands actes, après l’introduction assez longue et que j’ai trouvé fort sympathique cependant sur Célestebourg. Le premier acte c’est la découverte des environnements et des premiers temples, on est pas sur la meilleure partie du jeu. Vous n’avez pas forcément beaucoup de gadgets ( lance pierre, scarabée, bombes...). Les premiers boss sont pas ou peu intéressants.


Et puis vous arrivez dans la seconde phase du jeu où vous devez chercher les trois flammes sacrées pour donner forme à la mastersword. Là réellement j’ai senti un changement s’opérer. J’ai commencé à apprécier de plus en plus le jeu. Parce que certes, on retourne dans les environnements, et on obtient de nouveaux gadgets ( fouet, grappin, arc) qui comme un bon Zelda-Like, va nous donner accès à un nouveau pan de la map. On s’amuse à découvrir la zone aquatique de Firone, la mer de sable de Lanelle, le sommet de la montagne volcanique. Les donjons gagnent en qualité, les idées de gameplay fusent, la direction artistique gagne en consistance, même les boss sont mieux. Je pense au boss du galion des pirates, je pense à ghiraim seconde forme, je pense au boss de la statue, et même au Banni ( dans son premier combat). Progressivement on apprécie faire des aller-retour terre ciel pour se stuffer, améliorer notre équipement avec les insectes qu’on a attrapé sur terre, faire des quêtes annexes. L’aspect RPG light du titre ressort, et ça n’était pas pour me déplaire.


Et puis vient... Le dernier acte. Un acte qui fait de la rallonge pour faire de la rallonge. Revenir une troisième fois pour explorer la forêt de Firone engloutie pour y chopper des notes de musiques, faire une séquence d’infiltration dans le volcan sonnent comme la réutilisation de trop. Il n’y a finalement que le désert de Lanelle qui tient la promesse de proposer un environnement différent à chaque fois. Pire le jeu donne dans le recyclage, parfois tout à fait acceptable ( 2 fois combattre le robot pirate ne m’a pas dérangé), parfois abusé ( le Banni trois fois dont la deuxième et la troisième fois de manière quasiment consécutive !).


Vient donc, au bout d’une trentaine d’heures de jeu, l’envie pour le joueur que l’aventure touche à sa fin, et d’arrêter d’étirer en longueur ce troisième acte « recyclage » ad vitam nauseam sur ses deux tiers, comme si les développeurs perdaient subitement toutes les bonnes idées de gameplay du second acte. Fort heureusement le dernier donjon du jeu, ainsi que les deux combats finaux, ghiraim une troisième fois ( quand on vous dit recyclage. Enfin, c’est quand même l’antagoniste emblématique de cet opus), et surtout l’avatar du néant, sorte d’ancêtre de Ganondorf que j’ai trouvé tellement classe comme boss final.


Le jeu se rattrape donc sur la fin, malgré un dernier tiers mitigé.



  1. Univers: histoire, direction artistique et OST


L’histoire du jeu est clairement efficace. On est sur du Zelda, ce n’est pas très poussé, et néanmoins, on prend plaisir à suivre les pérégrinations de Link, Zelda et Hergo, qui fait un peu tâche parfois, mais bon que voulez vous. J’adore le character design de Link et de Zelda, j’adore le style impressionniste du jeu, inspiré par Claude Monnet et Paul Cézanne. On est sur un mix d’ambiance entre le zelda mature de Twilight Princess et le style plus enfantin de Wind Waker, pour moi ça fonctionne. Il y a vraiment des panoramas qui vont vous rester, le vallon du sceau, l’affrontement final contre l’avatar du néant, Célestebourg...


Quand à l’OST, elle est très bonne. Le main theme est exceptionnel, mais par contre trop peu présent. Le thème de la chevauchée céleste est entraînant et se marie bien avec la situation de jeu. Bref, musicalement, le jeu est bon, avec une musique bien plus présente que dans un BOTW.


Conclusion


Skyward Sword HD, comme le fût un certain Final Fantasy VIII en son temps , est le vilain petit canard de la série, ce jeu auquel les fanboys de la licence ont décidé de tourner le dos. Aujourd’hui le jeu est ressorti, expurgé de la plupart de ses défauts techniques, et tourné vers le plus grand nombre, pour essayer de se présenter sous un meilleur angle.


Est ce que Skyward Sword est un mauvais jeu ? Absolument pas. Le jeu est bon. Le jeu est même parfois très bon, tendance excellent sur quelques passages. Malheureusement il manque de consistance sur son dernier tiers qui se fourvoie dans le recyclage et le manque d’idées, ce qui l’empêche d’être un chef d’œuvre.


Il n’empêche que, sur ce Zelda, j’ai enfin réussit à accrocher à la licence et à aller jusqu’à la fin de l’aventure, pendant presque 40 heures. J’ai laché BOTW au bout de cinq heures. Ça veut bien dire quelque chose. J’ai adore l’ambition que ce titre a eu, notamment sur ses contrôles motion gaming de l’épée. Le système de combat est excellent. La seconde partie de jeu est clairement la meilleure. La direction artistique, l’ost, l’histoire contribuent à insuffler à ce titre, une âme vidéoludique dont de trop nombreux titres sont aujourd’hui dépourvus.


J’ai joué à quelque chose de différent. J’ai joué à ce que je considère être le jeu de l’été 2021. J’ai joué à ce titre mal aimé, soi disant pire jeu de la licence, et qui pourtant a réussi à être le premier zelda que j’ai fini dans ma vie de joueur. J’ai joué à Skyward Sword HD, un titre terriblement frustrant à cause de sa maniabilité foireuse par moments, et de son dernier tiers en dents de scie. Mais un titre réellement de qualité. Sans être une masterclass, sans être le meilleur zelda peut-être, ça n’est définitivement pas un mauvais jeu. Et probablement la meilleure façon de vous introduire à l’univers de Zelda, si ce n’est pas déjà fait !

SpiderVelvet
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le 15 août 2021

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