Jouer à Zelda TWW a quelque chose de magique. Lorsqu'on insère ce tout petit disque dans sa tout petite console on est loin de s'imaginer tous les possibles qui s'offrent à nous. Et pourtant :
On peut contrôler le Link le plus charismatique de la saga dans un des plus bel univers qu'un JV n'ai jamais offert, passer des heures à le contempler grimacer, sourire, s'inquiéter, jouer les aventuriers au bout d'une corde, s'envoler avec une feuille, se battre avec une énergie et une soif de vaincre débordante d'enthousiasme, tourbillonner jusqu'à ce qu'il tombe dans les pommes, se faire catapulter dans une forteresse, sauver sa sœur, rencontrer Tetra, puis Zelda, soigner sa grand-mère, défaire un oiseau géant au sommet d'une tour, s'allier à un dragon et vaincre Ganondorf au fin fond de l'océan.
On peut hisser la voile, prendre le large, regarder flotter le bonnet vert de Link, braver des tempêtes, avoir le mal de mer, tuer des poulpes géants, vaincre un Dieu au cœur d'un cyclone, créer des tornades, contrôler le vent, nourrir des poissons, pêcher des trésors, devenir riche, chercher des cartes, bombarder des requins, chercher et aborder un vaisseau fantôme, accoster des sous marins, fouiller des îlots, flâner en ville ou simplement voguer sans but des heures durant juste pour profiter de l'ambiance océane et de la musique.
On peut reconstituer la triforce, élever des cochons, taper sur un vieux, prendre des photos de tout le monde, en tirer le plus grand des plaisirs, devenir propriétaire d'une villa en bord de mer, ramper, se cacher derrière les murs, dans des tonneaux, ruiner des riches pour enrichir des pauvres, contrôler des mouettes, des statues, un bourgeon, une fille-oiseau, la faire monter à bord de son bateau et la regarder, assise, le regard tourné vers l'horizon, le vent dans les cheveux et se dire qu'il n'existe rien au monde de meilleur que cette liberté.
Et puis on peut faire tout ça en pyjama.
Best.Game.EVER.