Un pur bonheur, un plaisir, un régal, de la liberté, de la magie, un enchantement, la perfection.
A savoir : Cette critique (ou cette éloge) contient des spoils, au cas où vous n'auriez pas joué à ce chef-d'oeuvre.
Certes, je n'ai joué qu'à très peu de jeux vidéo dans ma vie (la plupart de mes jeux sont sur DS, et pas des meilleurs au passage), mais The Wind Waker a été, sans mauvais jeu de mot, un grand coup de vent. Un véritable viol pour mon innocence vidéo-ludique. Un coup de coeur qui a fait devenir ce jeu mon préféré. Mais évidemment, ce n'est pas anodin.
On est en permanence plongé dans un univers magique, encore plus que celui d'un Zelda habituel. On est aussi largués avec un petit bateau qui peut paraître au premier abord ridicule mais qui a une classe incroyable, puisqu'il remplace parfaitement la fée habituelle grâce à l'"amulette pirate", et il s'avère que ce bateau est la forme que prend le Roi pour nous suivre à la trace et nous aider. Et sur ce même navire, on est lâchés dans un océan gigantesque avec pas moins de 49 îles dont une villa, une île sur laquelle réside un dragon et des oiseaux facteurs, une autre qui abrite un poisson géant, une ville marchande, une prison colossale, une Tour qui s'élèvera de votre main, où vous prouverez aux Dieux votre courage, une forêt cachée, ou tout simplement votre île natale. Île natale où vous attendent votre grand-mère, votre soeur, un élevage de cochon, un navire de pirate qui passera là par hasard pour sauver sa capitaine qui n'est d'autre que la Princesse Zelda, un vieux sur lequel vous pouvez taper, une fée dans une forêt et une épreuve avec quelques dizaines de sous-sols pour enchaîner des ennemis, rien que ça.
Tous les ingrédients sont là pour un putain de jeu vidéo, mais il faut qu'il ait une âme. Et c'est le cas.
L'aventure et le scénario sont vraiment passionnants, très différents des autres jeux. Pourquoi ? Parce qu'on a pas l'enlèvement de la Princesse habituelle par Ganon après avoir ramassé 3 randoms objets pour accéder à quelque chose, la soeur est enlevée, le décor est posé directement. Malheureusement, malgré son saut de l'ange, Link n'arrive pas à rattraper l'oiseau malfaisant. Il part donc avec une bande de pirate la sauver, mais il se fait prendre et rencontre Lion Rouge, qui a quelques idées derrière la tête. Ou plutôt une seule, bien précise : prouver votre valeur aux Dieux et bientôt faire de vous un Héros comme celui de l'ancienne légende. Tout en dirigeant le Vent à l'aide d'une simple baguette de chef d'orchestre, vous aurez pour ce faire 3 perles à ramasser, classique, qui font apparaître la Tour des Dieux, épreuve relativement éprouvante, mais pour un enjeu de taille. C'est à ce moment que le jeu prend tout son sens. Même si il a été scellé sous les flots, vous avez accès au légendaire Royaume d'Hyrule. Tout est figé, tout est gris, les monstres ne vous donnent pas d'adrénaline, ils vous glacent le sang, tellement les voir comme ça est déstabilisant. Après une rude énigme, redessiner la Triforce, vous entrez dans un sous-sol. Cette pièce est minuscule par rapport à l'immensité de ce jeu, mais l'émotion qu'elle renferme est folle. Vous pouvez voir les murs arborer des vitraux magnifiques, qui vous rendront nostalgique d'Ocarina of Time, que vous avez certainement aimé. Il n'y a qu'un défaut à ces oeuvres : pas de couleurs. Aucun problème, retirez l'épée du Héros, Excalibur. Les couleurs reviennent sur Hyrule. Les monstres reprennent vie. Les vitraux sont encore plus resplendissants. Mais Ganon vous a pris au piège, vous avez brisé le sceau qui le séparait d'Hyrule, ses plans avancent, il faut donc quitter cet endroit. Vous allez donc, votre nouvelle épée en main, terrasser Ganondorf. Mais non, elle est impuissante. Il faut donc braver les épreuves de 2 temples éprouvants pour lui faire retrouver ses pouvoirs, et enfin, reconstituer la Triforce, par vous même. Beaucoup de gens ont trouvé cette recherche lassante et inutile, mais d'un point de vue extérieur, c'est beau, on met la main sur la Triforce soi-même, c'est la dernière étape pour pouvoir écraser le seigneur du Mal. Les Dieux ont enfin reconnu votre valeur, et Daphnès Nohansen Hyrule aka Lion Rouge vous l'annonce officiellement : vous êtes proclamé Héros du Vent. A vous de faire ravaler ses épées à Ganon à travers 5 combats : sous sa forme ombre, 3 formes marionettes très ardues et un combat final face au vrai, enfin, à l'aide de la Princesse qui vous aide, pour que les trois détenteurs d'une partie de la force ultime soient impliqués dans ce combat mémorable.
Et au terme de ce combat, c'est un terrible bouleversement qui vous attend. A la limite, mieux vaut peut-être ne pas en sortir indemne. En effet, le Roi a fait le voeu en touchant la Triforce de détruire Hyrule, et donc lui-même. Vous perdez votre compagnon de jeu, qui vous a suivi tout au long d'une aventure magnifique, purement jouissive de bonheur. Vous ne pouvez pas résister à cette annonce. Vraiment pas.
Mais vous aurez également du plaisir à réaliser des quêtes annexes incroyables, dont prendre en photo tous les personnages du jeu, ou réaliser diverses "missions à la grande ville de Mercant'île, voire encore fouiller les îles jusqu'à leurs entrailles pour trouver des cartes aux trésor, trésors que vous retrouverez en les pêchant dans le fond des eaux. Vous pourrez aussi vous arrêter en pleine mer, nourrir des poissons, mettre le jeu en pause pour écouter les musiques excellentes de ce jeu, on a rarement entendu ça dans un jeu vidéo, TWW est le Zelda avec certainement le meilleur OST. Vous prendrez également un plaisir incroyable à observer le paysage depuis une tour de guet, explorer des sous marins, combattre des Calamars géants, explorer des îles qui peuvent paraître inutiles au premier abord, trouver des fées, jouer avec les tornades, bref, prendre votre pied.
C'est tout ça, The Wind Waker, et c'est beau. VRAIMENT beau. D'où sa valeur dans mon coeur de 10/10.
