On ne demande qu'à en rire
Ce jeu est une farce.
Je lui aurais peut-être mis 3 en temps normal, mais j'ai envie de me rabaisser au niveau de jeuxvideo.com qui s'est permis de mettre 20/20 à cette daube sans nom.
Link, le fameux Link qui a stoppé la lune s'écrasant sur Termina, le fameux Link qui a pourfendu Ganondorf de son épée, se transforme en un androïde, en un croisement entre Félix The Cat et les Supernanas. Tout l'aspect mystique de la saga s'écroule en quelques heures de jeux ; la princesse Zelda est un pirate (???), Ganondorf est un gros tas aussi charismatique que René Angélil. On avance dans ce jeu comme dans un manège Disney, c'est comme si l'équipe de Nintendo avait signé un pacte avec Mickey Mouse avant d'en conclure un avec le diable (pour ça, il y a Wii Music, quelques années plus tard).
On baigne dans une ambiance gitane complètement à côté de la plaque, servie par une musique de qualité, certes, mais qui ne correspond pas du tout à l'esprit de la saga depuis ses débuts.
J'entends déjà les fans offusqués criant à l'innovation. Mais sérieusement, comment peut-on changer à tel point l'essence d'une série ? Lorsque des codes sont édictés, il faut s'y tenir un minimum, sans quoi il serait plus intelligent d'inventer de nouveaux héros plutôt que de faire participer ceux que l'on connaît déjà à de nouvelles aventures.
Les personnages secondaires sont laids et sans âmes, les nouveaux peuples ne ressemblent à rien tandis que les anciens sont défigurés. Il y a souvent un gros boulet pour accompagner Link dans les donjons ; un imbécile pour ralentir la quête et la rendre fastidieuse. C'est sans parler des traversées de l'océan. Il faudra expliquer à Nintendo - car ils ont remis deux fois le couvert sur DS - à quel point il est chiant de torcher des kilomètres de vide pour aller acheter une potion ou pour découvrir un nouveau donjon. Alors certes, il y a moyen de se téléporter, mais il n'empêche que pour accomplir la quête de la triforce (la pire quête jamais proposée pour un Zelda, CD-I sans doute mis à part), il faut se taper des heures d'explorations à bord de l'hideux véhicule dans lequel Link a décidé de se caler.
C'est purement indigeste.
Les donjons sont mal foutus, les boss sont ridicules.
D'heures en heures de jeu, Wind Waker nous étonne par son manque d'inspiration, par son mauvais goût, par ses idées risibles. Avec des graphismes d'école enfantine, une musique inadaptée au genre, un gameplay alourdi et un système de jeu chiant à mourir, rien ne vient sauver cette aventure de l'elfe vert. J'en viendrais presque à adorer Twilight Princess en comparaison, qui m'a pourtant déçu à sa manière.
1/10, comme je le disais au départ.