Un temps precccccieeux perdue

Etant un fan absolu de la franchise « Le Seigneur des Anneaux », j’attendais beaucoup de « The lord of the ring : Gollum » qui se ventait comme étant un jeu très original, avec un design proche des illustrations des livres de Tolkien, et un gameplay d’infiltration couplé à une série de choix scénaristiques fait par le joueur qui devait avoir une réelle incidence sur le déroulement de l’histoire.

Le résultat est…navrant. Clairement, le jeu est loin d’être terminé. On sent que les développeurs ont eu la pression pour finir dans les temps et ça se ressent. Le nombre de bug est hallucinant. Et attention, il ne s’agit pas de petits bugs, mais bien de gigantesques crashs qui peuvent tout simplement vous empêcher de terminer le jeu. On parle d’une série d’action précise à faire dans un certain ordre qui, si elles ne sont pas faites, immobilisent votre personnage et vous oblige à relancer le jeu. On parle d’une impossibilité de passer d’un niveau à un autre sans une mise à jour. On parle aussi d’objets manquants qui vous empêchent de résoudre une énigme. Bref, des bugs qui auront raisons des plus courageux.

Car le reste du jeu ne vous donne pas vraiment envie de tenter de passer outre les bugs. Le level design est catastrophique, sans parler de la luminosité globale qui vous donne l’impression d’avoir été propulsé dans le dernière saison de « Games of Thrones ». Ok une partie du jeu est dans le Mordor, mais ce n’était pas une raison pour que certains endroits soient tellement sombres que l’on est obligé de spamer la touche « vision d’aigle » de Gollum pour y voir à un mètre.

Le character design se voulait proche des livres. C’est un parti pris que l’on peut apprécier ou pas. Il n’empêche que Gollum fait clairement pâle comparaison par rapport à celui du film ou des jeux précédents. Mais ce n’est pas le pire. Les Orcs sont méconnaissables, sortis tout droit d’un cartoon des années 90. Seul les Elfes sont plutôt réussis. Leur allure inquiétante correspondant bien avec le scénario et l’apparence des Elfes de la forêt noir donné par Tolkien.

Le scénario aux premiers abords plutôt sympathique, s’emmêle les pinceaux dans la première phase du Mordor. La cohérence entre les choix du joueur et les répercussions dans l’histoire laisse clairement à désirer. La deuxième partie est plus intéressante, tenant légèrement en haleine le joueur, mais bien trop courte pour contrebalancer le reste.

Bref, « The Lord of the ring : Gollum » ne donne pas du tout l’impression d’être un jeu sorti en 2023. Il est à peine digne d’un bon jeu de PS3. A part si vous trouver le jeu en promotion à 15 euros et que vous êtes un fan hardcore de la franchise, RAS, vous pouvez passer votre chemin.