Une histoire à raconter ?

Parlons de The Messenger !

Je vais spoil le twist mid/late game dans cette critique qui de toute façon a été spoil dans les trailers, mais je préfère prévenir.

Le premier contact avec le jeu est une sorte de "parodie", on remarque directement que le jeu va proposer un second degrée palpable et ce n'est pas plus mal pour bien débuter l'aventure ! Pour en faire une comparaison, on nage un peu dans l'humour d'un Devil May Cry avec un héros qui se moque un peu de tout et qui rigole des démons qu'il croise X). Le jeu porte le nom de son histoire, vous êtes donc LE messager choisi pour une mission de la plus haute importance, livrer un parchemin en haut de la montagne, une mission donc toute simple. Bon, pas si simple comme le monde est envahit par les démons (rien que ça) mais j'suis un putain de Ninja moi ! fuck les démons démoniaques. L'univers du jeu est une lettre d'amour (comme beaucoup d'indépendants) aux jeux 8/16 bits de l'époque avec en-tête la série Ninja Gaiden qui en ressort de tous les ports possible dans ce petit The Messenger et pour peu qu'on accroche au délire oldschool totalement assumé du titre, bah vous allez très certainement vous régaler !

Le scénario du jeu tient la route pour être totalement franc, ça reste une histoire axé sur l'humour et l'auto-dérision pour une grande partie de l'aventure, mais sait totalement quand devenir plus sérieuse pour tenir le joueur en haleine. Je n'attendais rien du jeu sur ce point et j'ai été agréablement surpris de voir que l'univers a vraiment une profondeur, ça fait plaisir ! Le point de départ de l'aventure semble simpliste, mais recèle son lot de surprise, vous êtes le messager et bien plus encore !

En terme de personnage, j'ai aimé tout le monde dans cette aventure ! Notre personnage, pour commencer n'est pas tellement intéressant en terme de profondeur, puisque le jeu part du principe que le personnage est plus ou moins l'extension de notre personne. Que ce soit dans les dialogues, dans les scènes ou autres, on va dire que les réactions du personnage sont plus ou moins identique a celle que devrait avoir le joueur, donc marrant. Par contre, le boutiquier est peut-être un des meilleurs personnages humoristique que j'ai pu voir dans ce genre de jeu. Chaque dialogue avec lui (et y en a pas mal !) sont un délice d'humour, d'auto-dérision et d'histoire aux morales douteuses ! c'est vraiment quelque chose que j'ai adoré, pour dire, j'avais juste hâte de pouvoir lui parler pour entendre ce qu'il pouvait bien me raconter comme connerie, juste parfait ! Sinon les boss aussi sont plutôt marrants (après les combats) mais je vous laisse découvrir tout ça. J'adore aussi la mécanique (le personnage) de Kazimodo qui nous troll chaque fois qu'on meurt, déplaisant et frustrant ? totalement, s'est son but à ce petit con ahaha. En terme d'animation et de modélisation, j'ai envie de vous dire qu'il ne faut pas être hermétique au 8/16 bits. Si vous aimez le pixel art et ce genre de jeu visuellement, The Messenger fait partie de cette gamme très jolie et en cohérence totale avec l'époque voulant être retranscrit. Le messager a une certaine grâce en mouvement et une fois toutes les compétences en mains, c'est littéralement une valse de tableau en tableau (pour peu qu'on maîtrise le gameplay).

Le jeu a une traduction française parfaite, pas de doublage par contre.

Le bestiaire est un point sur lequel j'ai été déçu, The Messenger est long (12-15h) et ne parvient malheureusement pas a se renouveler au fil de l'aventure. Peut-être est-ce la partie Metroidvania qui donne ce sentiment, mais j'ai eu l'impression de toujours croiser les mêmes ennemis à force de parcourir les niveaux, déception sur ce point. Les boss par contre dans the messenger sont un vrai plaisir a combattre ! en défaut, je dirais seulement que j'ai personnellement trouvé le jeu (les combats) trop simple en globalité. Par contre pour le reste, chaque combat est unique avec d'excellentes idées en bataille, la mise en scène avant et après les affrontements sont à mourir de rire et je pense que ça sera un bon challenge pour la majorité des joueurs, pas trop simple, pas trop hardcore (même si moi perso, je voulais plus hard !).

Qu'est-ce que The Messenger sinon ?

Vous êtes un joueur à la recherche d'un bon plateformer/action oldschool 8-bits ? The messenger n'est pas fait pour vous. Je ne déconne même pas, force est de constater qu'avec les retours (souvent) et ceux de mes amis, si vous attendiez un jeu classique seulement, vous tomberez de haut. The Messenger est un jeu découpé en deux parties distinctes, la première qui dure environ 5-6h qui propose un plateformer/action d'un classicisme effarant, mais qui fonctionne du tonnerre ! intense autant dans son coté plateforme que dans ses combats, on prend juste un malin plaisir à évoluer de tableau en tableau ! Sauf que ceci est 30-40% du jeu puisque le twist est que la deuxième partie du jeu est tout simplement un... light metroidvania. Le jeu s'ouvre, demande de faire des allers-retours, disons que la philosophie change d'un coup et peut en surprendre (dans le mauvais sens) plus d'un. Pour moi, la deuxième partie fonctionne totalement avec l'esprit du jeu, mais je savais à quoi m'attendre pour ma pomme. Donc pour faire simple, si vous êtes à la recherche d'un plateformer/action/metroidvaniaesque, The Messenger pourra clairement vous plaire, parce qu'il est totalement réussi sur à peu près tous les points, gameplay, musique, humour, visuel, c'est un bonheur de tout instant !

Metroidvania oblige, le jeu comporte dans sa deuxième partie quand même pas mal de

backtracking et ça peut rapidement rebuter certaines personnes qui s'attendaient a un pateformer plus classique. Le jeu aussi manque peut-être un peu de clarté en terme d'objectif même si quelqu'un qui vise le 100% ne verra aucun problème sur ce point. Petit conseil pour ceux perdu, le boutiquier vend pour 300 balles des informations très utiles pour mieux comprendre quoi faire. Le jeu aurait pu faire l'effort d'ajouter légèrement plus de TP, c'est présent, mais vraiment très minime et pas assez "important" pour rendre la progression plus fluide.

PICNIC PANIC : DLC

Chose sympathique, l'extension disponible gratuitement ! L'extension est une... extension de l'aventure en réalité, rien de neuf sous le soleil avec toujours un jeu de plateforme/action extrêmement réussi et amusant. La différence vient surtout de la difficulté, Picnic Panic étant relativement plus hardcore que l'aventure de base avec des séquences de plateforme beaucoup plus tendu et des boss beaucoup (surtout un) plus féroces ! On explore donc une nouvelle île tropicale qui change radicalement au niveau de l'ambiance (beaucoup plus chatoyant) et le bestiaire se renouvelle un peu (ça fait plaisir !) une extension gratuite qui vaut largement le détour, un bon 2-3h de contenu en vue pour le 100% !

retour au jeu de base

Les environnements ont une excellente variété avec son lot de thématique (forêt - montage enneigé, enfer) mais le jeu sait garder son lot de surprise en terme de folie ! autant dire que vous allez voir pas mal de variété lors de votre périple. Le level design qui commence faiblement (très basique) évolue au fil de l'aventure pour offrir vers la fin un festival d'idées venant donner une dynamique juste parfaite au jeu, brillant ! en plus avec l'aspect 8/16 bits, le jeu (lors de la partie 2) nous fait redécouvrir des environnements sous un autre angle, j'ai adoré ça !

Le gameplay est excellent ! la prise en mains se fait de façon progressive avec un personnage en

début de partie très sommaire, on court (droite - gauche) et on saute, c'est tout ! sauf que le jeu recèle des nouveautés et ce jusqu'à (presque) la toute fin, on ajoute une mécanique de double saut assez originale, il faut avant de pouvoir faire le double-saut, toucher un projectile ou un ennemi ce qui octroie la possiblité d'en faire un, pas mal. Ensuite, on gagne la possibilité de s'accrocher au mur (wall jump) qui ajoute une nouvelle dimension au jeu, puis s'ajoute un grappin qui permet de parcourir les nouveaux de façon très rapide, etc... je ne spoilerai pas tout, mais le gameplay répond super bien et même si tout est assez exigeant, ce n'est jamais (ou presque) la faute du jeu lorsqu'on meurt, c'est avant tout une mauvaise maîtrise de notre part. Comme souvent dans ce genre de jeu, un petit arbre de compétence est disponible pour acquérir de nouveaux mouvements (attaque sauter par exemple) ou pouvoir augmenter sa vie, etc... ce genre de truc, classique, mais efficace. le 100% a été un vrai délice à faire pour moi, la plupart des zones annexes pour les power seals (collectible) ont une courbe de difficulté bien plus hardcore que l'aventure principale et c'est un vrai plaisir de tout découvrir pour avoir un peu plus de challenge !

Les musiques sont pour la plupart très réussies avec la bonne vibe retro qui va bien. Ce n'est pas mon OST favorite dans le genre, mais le boulot fait autant pour les versions 8-bit que 16-bit valent largement l'écoute, ça rythme bien l'aventure !

La conclusion : coup de coeur ? absolument, je recommande chaudement ce jeu a tout le monde qui kiff le délire oldschool. The Messenger pousse le bouchon plus loin qu'un simple jeu de plateforme, le jeu rigole de lui-même et offre un spectacle à toute épreuve, vous allez vous amusez manette en mains, vous allez rire et surtout en redemander ! (enfin, pour moi oui !)