Autant le dire tout de suite, ce petit jeu d'aventure indépendant en 2D à la Limbo (d'ailleurs un petit clin d'oeil à ce niveau-là est caché dans le jeu) n'est pas exempt de défaut.
Sa maniabilité parfois capricieuse, ses mystères à résoudre souvent obscures, son gameplay simpliste, sa traduction ratée lors de ses "cinématiques" et ses objectifs qui manquent de clarté pourront rebuter ceux qui ne jurent que par le gameplay.
Mais cela serait une grossière erreur car ce jeu à une âme, une vraie, et vous fera ressentir des émotions et des sensations rarement atteintes au sein d'un jeu vidéo (quoi j'exagère ?), et ce, uniquement grâce à sa superbe réalisation.
Rarement le fait de faire avancer un personnage au sein d'un univers en 2D ne m'a autant scotché, accroché, boulversé et ne m'a autant fait ressentir des émotions que ce petit bijou.
Quasiment chaque plan est une oeuvre d'art, bourrée de détails, bourrée d'imagination, bourrée de malice...bourrée de talent tout simplement.
On se surprend à mettre le personnage en pause, à ne plus avancer et à simplement contempler le fabuleux spectacle qui nous est donné de voir.
On ne veut plus avancer, juste ressentir.
Et puis finalement on progresse dans l'aventure, on se laisse porter à nouveau.... Tout simplement pour redécouvrir un nouveau tableau digne d'un chef d'oeuvre.
The Mooseman, c'est donc l'histoire d'une émotion qui traverse les tableaux, qui nous berce avec douceur et qui nous prend aux tripes.
Le jeu vidéo est un art, à n'en pas douter.
A faire. Absolument.