Afin de tester ses serveurs, la société éditrice du jeu a ouvert l'accès en ligne en bêta test durant 3 sessions, dont la dernière, sorte de répétition générale, s'est étalée sur toute la planète et pendant toute la journée.
La bonne nouvelle, c'est que d'une session de test à l'autre, les personnages et l'évolution du jeu ont été (à peu près) sauvegardés. Nous avons donc joué autour de 10 h à ce jeu.


Ambiance très kolkhozienne de la grande époque productiviste soviétique, avec des sortes de chœurs de l'Armée rouge en fond sonore pour bien coller dans l'ambiance. Les graphismes sont assez soignés, l'animation est clean, le game play assez intéressant. L'ensemble crée vraiment un univers à part entière, très déroutant, exotique et familier à la fois. L’immersion fonctionne à fond.


Sur le principe, vous débarquez dans une zone d'apprentissage où vous apprenez rapidement que vous êtes une force de travail et qu'il va falloir bosser pour la collectivité, essentiellement en piochant des zones de matière première et en transportant les matériaux. Là où cela varie un peu du modèle original, c'est que l'outil de travail n'est pas collectif, qu'il s'use et qu'il est à votre charge.


Détail intéressant, les membres productifs de cette société sont des filles, et rien que des filles, pendant que les fonctionnaires et commissaires du peuple sont uniquement des hommes.


Grâce à un système de métro (pas aussi joli que l'original de Moscou — si, si, je l'ai visité), vous pouvez vous déplacer d'une ville à l'autre. Chaque ville a donc besoin de ressources pour se développer et c'est donc à vous de faire le shaddock pour que ça marche.


Deux obstacles principaux vous en empêchent : des monstres qui attaquent les villes, façon Godzilla et… les autres travailleurs qui peuvent faire à peu près n'importe quoi, comme construire 4 ministères du travail et 0 mairie, par exemple.


C'est un peu la limite (actuelle, en version bêta) de l'exercice : alors que les joueurs devraient être en interaction et communiquer pour s'organiser dans l'effort collectif pour le rendre efficace, les moyens d'échange se limitent à des coups de sifflet et personne ne communique avec personne.
Du coup, il n'y a aucune organisation commune, et on se rend assez rapidement compte que la somme des actes individuels ne produit pas du tout l'intérêt collectif.


Du coup, sur la période bêta, on a beaucoup vu de villes péricliter faute d'une gestion efficace et se vider de leurs résidents et d'autres se développer en dépit du bon sens.


On finit par s'emmerder un peu à piocher sans but réel, même si, l'ambiance générale et la large palette d'actions possibles rend le jeu assez addictif.


Cela dit, c'était la version bêta, il faudra voir comment le scénario évolue dans la version définitive.

AgnesMaillard
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le 8 févr. 2016

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Agnès Maillard

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