Cocorico, le renouveau du point’n’click est arrivé et il est français ! There is No Game : Wrong Dimension (on dira TING) a su prendre l’humour et la rupture du quatrième mur de ses modèles de la grande époque LucasArts et en faire du neuf. Car au-delà de toutes les références évidentes à ses ancêtres, et à la pop-culture de manière plus générale, il a su se démarquer via l’utilisation de l’interface elle-même pour nous faire parcourir ses chapitres. Nous n’en dirons pas plus pour éviter tout spoilers, mais je pense que vous pouvez vous lancer sur la version gamejam disponible gratuitement et intitulée sobrement There is No Game, qui en une quinzaine de minutes vous donnera un aperçu de ce qui vous attend.
Le TING nouveau a également la bonne idée de se renouveler dans son approche de sa mécanique centrale en nous faisant traverser différents types de chapitres se référant à autant de types de jeux, le tout avec un art du game design qui fait plaisir. On restera rarement bloqué sur les énigmes qui, aussi saugrenues peuvent-elles être, répondront toujours à une forme de logique à laquelle nous serons formés par la voix du jeu, qui par ailleurs n’est pas avare en indices. Point de frustration donc, on est loin des quelques trucs imbitables d’un Day of the Tentacle ou d’un plus récent Broken Age.
De même, l’humour évoluera aussi en fonction des diverses situations rencontrés, mais toujours sur une cohérence de thème. Les doublages sont efficaces et permettent un grand n’importe quoi qui plaira à tout fan d’absurde à la Gilbert & Schaffer.
TING est très bon, et s’il est assez court (4h30), on en aura tout de même pour notre argent, et on espère qu’il permettra un soubresaut au genre du point’n’click souvent délaissé ces derniers temps.