Tu m'étonnes qu'il soit Alone ...
Ca m'ennuie un peu de mettre une telle note, parce qu'en général je suis plutôt le gars qui vous explique pourquoi vous allez pleurer devant Journey, pourquoi Limbo est une aventure formidable, pourquoi on parle de poésie en jouant à Braid ...
Mais je pense qu'à un moment donné, même des grands idio... sentimentaux comme moi ne peuvent pas tout accepter au nom de la créativité, de la beauté intérieure, ou que sais-je. Parce que Thomas Was Alone, j'en suis sincèrement désolé, mais j'ai l'impression qu'il est alone parce qu'il ne peut s'empêcher de se foutre de notre gueule ouvertement.
Déjà graphiquement, ne mentons pas, le style très épuré a son charme, mais le minimalisme ne peut malgré tout pas s'empêcher d'être bien visible. Pourquoi pas après tout, j'ai apprécié des jeux flash sans problèmes. La bande-son par contre recele de bonnes surprises, comme le narrateur de "Stanley Parable" (un excellent mod pour Half-Life 2), qui va se révéler très vite comme étant le seul intérêt du soft.
Pourquoi cela ? Tout simplement parce que le reste n'a aucune espèce d'intérêt. Les énigmes sont non seulement trop simples, mais en plus elles sont uniquement basées sur un gameplay pénible à base d'allers-retours, car chaque personnage doit être déplacé un à un et dans le bon ordre. C'est juste hyper lourd, et malgré cette durée de vie quasiment uniquement artificielle, le jeu n'est même pas fichu d'être particulièrement long.
Le pire, c'est que c'est finalement tout ce qu'il y a à dire de ce jeu. Pas vraiment de particularité de gameplay, sinon des personnages avec des longueurs de sauts différentes, pas vraiment d'énigmes stimulantes, pas vraiment de graphismes enchanteurs ... bref, juste une narration sympathique mais qui peine à rattraper tout les bémols que le jeu accumule à vitesse grand V.
Dommage encore une fois, mais Thomas peut bien rester alone ....