Une plongée rafraîchissante au cœur de l'océan vidéoludique
Difficile de poser des mots sur cette expérience de jeu peu commune. Même parmi les jeux indépendants et leur incroyable diversité, "Today I Die" a un statut à part.
Vous êtes tout de suite mis dans le bain : un (petit) écran, des méduses, quelques mots en anglais : à vous de vous débrouiller. Sauf que la force de jeu ne réside pas dans son gameplay, mais dans sa capacité à entraîner le joueur dans un univers poétique.
L'esthétique est simple, pixellisée, ce qui donne un petit côté rétro attachant. La possibilité de changer les mots du petit texte influe sur les événements, impliquant la capacité de changer le destin de votre avatar. De plus, les musiques, "aquatiques", sont douces et magnifiques. Elles pourraient à elles seules être une raison de jouer à ce jeu. Visuellement comme auditivement, une atmosphère difficilement descriptible, "sous-marine", est installée.
Il est dommage que le gameplay ne soit pas à la hauteur des ambitions de l'auteur. Peu intuitif au début, il tranche parfois avec le reste (les monstres noirs vous poursuivant pendant que vous nagez vous feront stresser et oublier tout le côté poétique). Une fois que vous avez compris comment fonctionne le jeu, la progression se fait de façon fluide.
Le souffle vous manquera au bout de dix-quinze minutes, et il vous faudra remonter à la surface, ému par le dénouement et par les quelques mots supplémentaires qui viendront s'afficher en guise de conclusion...
Malgré un gameplay presque dénué d'intérêt, la poésie de "Today I Die" pourra vous toucher voire faire couler une larme sur votre joue de gamer. Un bon exemple de jeu indépendant original. Rafraîchissant, quoi.