Quand j’ai lancé TOEM, j’étais sceptique, car en général, la « recherche » dans les jeux, ça ne me parle pas. Passer des heures à fouiller, inspecter chaque recoin… habituellement, c'est tout ce que je déteste.
Mais avec TOEM, il y avait quelque chose de différent. Le jeu m’a rapidement entraîné dans une balade douce et rafraîchissante, une sorte de mini voyage où l’on prend plaisir à observer, sans pression, comme si chaque coin de cet univers en noir et blanc avait quelque chose d’unique à offrir.
L'esthétique épurée, façon esquisse en noir et blanc, m’a captivé immédiatement. Tout semble dessiné à la main, ce qui ajoute un charme indéniable à l’expérience. C’est comme feuilleter un carnet de voyage illustré. Le contraste avec les personnages farfelus et les lieux mystérieux est parfait, et on se sent rapidement immergé.
Il m’a rappelé A Short Hike et Journey, où le plaisir de se perdre prend le pas sur les objectifs, ce qui ajoute une dimension de calme et de beauté rare.
Au fil des parties, j’ai découvert que chaque photo que je prenais devenait une sorte de petit défi personnel, une petite victoire où je voulais immortaliser un instant, un détail, ou un personnage amusant. Cette mécanique photo est si bien intégrée qu’on se surprend à chercher le bon angle, l’instant parfait, sans jamais se sentir pressé. Ce côté très accessible pourra sembler trop simple à ceux qui cherchent des défis corsés, mais à mes yeux, cette simplicité a justement donné à TOEM tout son charme
Pas de courbe de progression, on fouille, on cherche on expérimente et on en redemande!
TOEM me surprend également par ses personnages décalés, des petits bouts de personnalité qui, bien que dessinés sans couleur, sont pleins de vie.
C’est fou comme chaque rencontre dans le jeu devient un moment amusant, parfois même touchant. J'ai eu l’impression de rencontrer des personnages étranges dans une sorte de monde imaginaire mais doux, où l’on apprécie les petites choses, même celles qui n’ont rien de spectaculaire. Et là réside la beauté de TOEM, dans ces détails souvent ignorés ailleurs, mais ici mis en lumière avec une attention rare.
Au final, TOEM a fait quelque chose d’inespéré : il m’a fait apprécier la recherche pour ce qu’elle peut être, c’est-à-dire une invitation à observer. Et loin d’être ce que je redoutais, TOEM est devenu une aventure où la simplicité et la curiosité règnent, un jeu qui m'a incité à ralentir, à contempler et à découvrir sans attentes.