Lara croche
Il y a des jeux qui nous prennent pour des imbéciles. Vous savez, ce genre de produit qui vous indique quoi faire, où et quand ? Zut, j'ai dis produit au lieu de jeu. Un lapsus volontaire de ma...
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le 8 mars 2013
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Il y a 2 types de héros du Jeu Vidéo. Ceux qui ont marqué l'histoire, et les autres. Lara Croft figure bien évidemment dans la 1ère. Propulsée grâce à la série de jeux d'Action-Aventure Tomb Raider en 1996, d'où elle a conquis le cœur de nombreux joueurs (masculins surtout). Les années passèrent et un reboot de la série s'imposait. Surtout face aux autres pointures du genre qu’étaient Prince of Persia et les Uncharted (qui s'est lui-même inspiré de TR). La prise de risque fut elle payante ?
(Multijoueur non-testé)
À la base, Lara Croft est une archéologue et surtout une aventurière aux formes généreuses qui n'hésite pas à braver tous les dangers afin de percer les mystères des civilisations qu'elle explore. Mais là c'était différent, car on repartait de zéro. Lara est plus jeune et n'avait pas (encore) l'expérience qu'on lui connait et a fait son grand baptême dans une aventure qu'elle n'a pas vu venir, et qu'elle ne risque pas d'oublier pour le meilleur et surtout pour le pire.
La première aventure de Lara sera pour le moins brutale. On la retrouvera dès le début du jeu suspendue par les pieds, et par la suite blessé, rouée de coups, poursuivie et souvent face à la mort. Tel sera l'abominable quotidien de la jeune femme. Elle fera aussi la douloureuse expérience du meurtre et de la perte des siens. En plus de cela elle devra apprendre à survivre par ses propres moyens et aiguiser ses sens dans un monde hostile et truffé de mystères.
Mais la chose qui frappe le plus, c'est le comportement de l'héroïne face au danger. Entre effroi constant et gémissements de douleur. Détresse que la doubleuse FR Alice David (qui en était à sa première expérience en la matière) a retranscrit avec brio.
En plus d'une épreuve physique s'ajoutera une torture mentale. Mais ça ne durera pas car au fil du jeu Lara évoluera psychologiquement en prenant petit à petit de l'assurance dans ses moyens. Le jeu met clairement l'accent sur sa progression fulgurante. Et c'est un bon point.
Au final on finit par s'attacher à Lara.
Mais ce n'est pas tout. Car Lara évolue aussi physiquement. Ce TR permet l'amélioration de ses compétences perso en engrangeant de l'exp et des points de compétence. Ils peuvent se récolter en chassant le gibier, en tuant efficacement les ennemis ou en pillant des tombeaux. Leur usage se fera au combat et à la survie et Lara gagnera en robustesse et se défendra de mieux en mieux.
Autre récolte possible, les matériaux disséminés un peu partout dans le décor et sur les ennemis à terre. Ils serviront à refaçonner nos armes en y ajoutant des modules (puissance, munitions, cadence de tir et etc...).
Le tout s'effectue via les « feux de camp». Véritables zones de repos, on peut de là effectuer un « voyage rapide », qui nous téléportera vers d'autres feux de camps déjà découverts. Très souvent ce sera le seul moyen d'explorer l'île. Car au fil de l'aventure, des chemins disparaitront sous nos yeux.
Au final, on a la liberté de moduler notre parcours en fonction des capacités que l'on veut augmenter.
Lara et les autres membres de l'équipage de « L'endurance » ont été pris au sein d'une mystérieuse tempête dans le triangle du Dragon et débarqueront sur une île de l'archipel du Yamatai, peuplée par les Solarii. Un groupe d'indigènes hostiles et vouant un culte à la déesse du Royaume nommé Himiko. Une île bourrée de secrets dont l'histoire et les trésors s'inspirent de l'Asie Orientale.
Passant par une jungle peuplée de créatures plus ou moins amicales, des grottes humides témoignant d'une présence humaine, des bidonvilles et des temples, on aura affaire à un environnement varié et vivant.
Autre grande qualité du jeu, l'immersion. Par exemple, Lara changera d'attitude par rapport à l'environnement ambiant (fuite de gaz, froid). L'interaction avec le décor est possible. Toujours avec l'exemple de la fuite de gaz, une petite étincelle peut faire sauter tous les éléments environnants. Et nous compris, si on a le malheur d’être trop proche de la source.
A la manière d'un Hitman Absolution, « l'instinct de survie » de Lara peut révéler des choses difficiles à repérer à l'œil nu (trésors, gibier, ennemis, etc..). Et pour faciliter davantage l'exploration, il est possible de marquer des « points de repère » sur des éléments de la carte.
Mais qui dit Tomb Raider dit forcément énigmes et cet opus ne dérogera pas à la règle. Bien qu'ils soient moins élaborés et bien moins nombreux qu'à l'accoutumée (l’opus suivant corrigera le tir), on en retrouvera parfois au fil de l'aventure, et le plus souvent en explorant des tombeaux facultatifs. Il sera question d'anticiper l'influence du décor sur les mécanismes à mettre en mouvement. En gros tout se joue sur le moteur physique.
Très tôt dans l'aventure, Lara sera équipée d'un Arc, d'une torche, d'un pistolet et d'un piolet. L'arc est l'arme furtive par excellence. Mais sa faible cadence de tir comparée aux armes à feu en fait d'elle une arme à privilégier pour le combat à distance. La pression sur l'arc déterminera la portée et la puissance. Sachant qu'un tir à la tête est mortel à 100%. Mais l'arc servira aussi en tant qu'outil, afin de créer des ponts de corde et rendre l'exploration plus aisée.
Le piolet lui servira d'abord à ouvrir des portes, puis à activer des mécanismes complexes, plus tard pour grimper aux parois rocheuses et même en tant qu'arme. Un véritable couteau suisse improvisé. Tous les outils et armes évolueront au fil du scénario et des pièces récoltés, nous facilitant davantage la vie.
On peut sauter, courir, ramper pour esquiver les attaques ennemies et se défendre (mais pas dès le début du jeu). L'escalade en général est intuitive et facile à prendre en main. Si une comparaison s'imposait, le gameplay de ce Tomb Raider s'inspire allègrement d'un Uncharted mais avec davantage de liberté d'action. Les animations de Lara demeurent fluides et réalistes.
En présence hostile, Lara se mettra automatiquement à couvert. Dans le feu de l'action, l'ennemi cherchera à vous déloger en détruisant les planques parfois destructibles, en balançant des projectiles en tout genre, ou carrément en vous attaquant au front. Dans ce dernier cas de figure, une séquence de combat s'enclenche et vous aurez le choix entre esquiver et riposter, ou mettre l'ennemi à terre à coup de QTE.
Au final Lara n'a rien perdu de son agilité et le jeu se révèle très agréable à jouer.
Visuellement, le jeu était bien fichu pour l’époque. Lumière dynamique, panoramas grandioses, textures détaillées, explosions impressionnantes et j'en passe, il fait brillamment honneur à la 7ème génération de consoles. Mention spéciale à la physique de l’eau et aux flammes qui se propagent à petit feu.
La bande son s'adapte au lieu et aux circonstances. Parfois tribale, calme et rythmé, le tout constitue une OST de qualité. Il en va de même pour la mise en scène, parfaitement maitrisée. Les doublages VF sont assez réussis, mais on a le choix de plusieurs langues mais avec les sous-titres en Français.
Le scénario est certes classique, mais l'histoire ne manque pas de rebondissements dans une ambiance très sombre. Ça se ressent sur le décor où il n'est pas rare d'explorer des cavernes jonchées de cadavres, squelettes et autres joyeusetés.
Et enfin le soft se finit en une dizaine d'heures voire plus en fonction de notre façon d'explorer le terrain.
Cristal Dynamics a bien réussi son pari de rajeunir sans pour autant s'écarter du chemin la série des Tomb Raider. On saluera la mise en scène explosive, les gunfights nerveux, une ambiance des plus oppressantes, un gameplay aux petits oignons, un souci du détail qui fait plaisir à voir et le retour de l'exploration et des énigmes hélas trop peu nombreuses.
L’équipement est bien exploité dans un environnement prônant l'immersion. Mais surtout, on retrouve une Lara plus belle que jamais pour peu qu'on s'identifie à elle dans une aventure rythmée et émouvante.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Top perso - Les trailers JV qui m'ont marqué (2001 - 2023) et Mes jeux PSN (PS3, PS4)
Créée
le 21 nov. 2016
Critique lue 281 fois
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