The Curse of the Croft

Lara Croft, toute jeunette, va subir de rudes épreuves… Une île maudite, un équipage malchanceux et cette pauvre Lara qui doit tout faire ! Entre environnements époustouflants, gameplay ludique & histoire qui évolue, il y a le dernier Tomb Raider !

Poor thing

Lara Croft est une jeune fille qui écoute de la musique sur un bateau en pleine tempête. Sérieux, à sa place j’aurais déjà vomi mon petit déjeuner par dessus bord, mais n’est pas Haddock qui veut. Lara, les cheveux toujours bien attachés et son petit haut verdâtre / blanc, son air innocent & ses potes qui l’apprécient pas beaucoup débarquent non sans mal sur une île pas très chaleureuse. Et C’EST LE MOINS QU’ON PUISSE DIRE putain. Lara va subir autant d’épreuves qu’un chiot abandonné sur la route, et on se sent vraiment très mal pour elle. Nos sentiments évoluent néanmoins de la pitié à l’acharnement et enfin à une Badassitude hyper-méritée. Il y a quelques passages très éprouvants; on a beaucoup parlé du moment où elle a failli se faire violer d’ailleurs : un bonhomme assez malsain essaie de toucher Lara de manière assez intrusive disons, et c’est assez explicite. Donc les concepteurs ont voulu vraiment appuyer sur l’empathie qu’on peut avoir envers Lara. La voir se débrouiller comme une grande, galérer sa race, faut bien le dire, dans les pires situations possibles, c’est épuisant mais au final on en retire de la gloire. (Spartiate, quel est ton métier ? Aventurière !)

Potos pas présents, sang & poussière

Bon, elle et l’équipage restant tombent dans un ersatz de Triangle des Bermudes japonais, tu sais là où c’est impossible de s’en sortir, où les hélicoptères se crashent, les bateaux coulent, les avions s’écrasent en morceaux ? (menaçant au passage de te trucider) Voilà, et bonnes vacances. Au début on est bien paumé, la plupart du temps on essaie (au début) de juste survivre, et rechercher nos potes qui sont pas très sympas au passage. Durant toute l’histoire ils te laissent tomber, te laissent aller toute seule dans des endroits dangereux et attendent sympathiquement que tu reviennes avec : un des leurs / des réponses / des poulies pour leur foutu bateau. Faut toujours se démerder toute seule hein ? Mais ça c’est pas grave. L’histoire est, je trouve, assez bien ficelée. Au départ comme je disais, il est juste question de survie, puis Lara se questionne, est curieuse sur le pourquoi du comment mais c’est quoi ce délire ? En gros. Le scénar’ devient intéressant quand d’anciens mythes resurgissent, quand le joueur doit creuser dans cet univers étrange faits de sacrifices, de rituels et de bains de sang (nice !). Lara Croft devient de plus en plus archéologue et comme Lois Lane ou Veronica Mars, elle peut pas s’empêcher de fouiner là où il faut pas.

Le Guèmeplé

Oui parce qu’il faut bien changer d’orthographe de temps en temps, sinon on s’ennuie. Donc on manie Lara avec plus ou moins de facilité. J’ai joué sur PS3 et il y a des moments, surtout lorsqu’on grimpe, où c’est un peu chiant. Bon à part ça on a des chouettes armes, qu’on peut bien sûr améliorer tout au long de l’aventure. 3 profils sont aussi à faire évoluer au fil du jeu : castagneur, survivant ou chasseur. Perso j’adore les headshots, donc pour moi c’était chasseur avec expertise en pistolets. Héhé. Mais chacun son truc, si tu préfères aller dépecer des lapins ou taper sur des mecs en armure avec un piolet, je juge pas. Le tir à l’arc est bien stylé, ce sera d’ailleurs l’arme de prédilection pendant une bonne partie du jeu. L’arc sert à chasser, tuer, faire des tyroliennes (WOUUHOU) ou tirer un truc lourd à l’aider d’une poulie. Parlons un peu des QTE : pas très présents mais très stressants ! Sinon il y a des passages où on dévale des pentes glissantes en essayant de pas se prendre un morceau de métal dans le bide : un RTT pour la fille Croft.

Un univers à explorer

Les environnements que Lara explore sont tous très bien réalisés. On est ébahis devant la beauté de l’île lorsqu’on est sur les hauteurs, on cherche des trésors dans les bidonvilles, on galère à voir dans la forêt, on se sent pris au piège dans les grottes géothermiques… il y a une variété incroyable de paysages, et une map grande et très intéressante à fouiller. On peut trouver des reliques, des bouts de journaux, il y a certains petits défis à relever, en résumé le jeu n’est pas fini lorsque vous avez terminé l’histoire principale. Les passages où Lara finit dans une grotte pleine de cadavres, de sang et des squelettes font vraiment froids dans le dos, et ça c’est énorme. De plus, les tombeaux cachés sont un vrai plaisir à jouer, parfois on tombe sur des énigmes qui demandent un peu de jugeote. Mais la plupart du temps, c’est un jeu d’action, de survie, pour finir par maîtriser le sujet… Lara revient d’entre les morts pour te headshoter la gueule, mothafuckaaaa !

Design, facilité & boss

Quelques petites choses néanmoins. Tout d’abord, la facilité du jeu est quand même assez déconcertante pour un mode « normal » OUI JE SAIS je joue en mode normal et alors quoi ? J’ai pas envie de galérer 3h à refaire la même scène bande de haters. Donc un mode normal trop facile, avec un nombre d’heures de jeu assez moyen finalement. Bien sûr il y a les tombeaux annexes ou les p’tites conneries à ramasser mais globalement le jeu se fait rapidement. Je compare beaucoup ce dernier Tomb Raider avec Uncharted 3 qui reste un de mes jeux PS3 favoris, et ce dernier le surpasse légèrement. Sinon les cheveux de Lara : je reste coincée sur une bêtise, peut-être, mais sur ma PS3 les cheveux étaient filasses et vraiment pas beaux à voir niveau design, comparés aux autres persos ou même à l’environnement, où les graphismes roxxent du poney ! A voir : la vidéo de comparaison entre PS4 & PS3 d’IGN. A part ça je suis déçue qu’il n’y ait pas plus de boss que ça, j’en ai compté 2 gros, dont 1 très gros. Après les autres scènes de combats sont très intenses et réussies.

La puissaaaance de la volonté

D’expériences traumatisantes en blessures superficielles, Lara s’endurcit et finit par devenir addict à l’adrénaline. D’ailleurs, le prochain Tomb Raider sera nommé « La Rehab de Lara Croft : survivre à l’hôpital psychiatrique ». Non je déconne. On assiste à la Lara Croft que l’on connaît, celle qui n’a peur de rien. A survivor is born : un p’tit sentiment de fierté envahit le gamer à la fin de la partie. Parce que maintenant qu’elle a survécu à un crash d’hélicoptère, d’avion, à un naufrage de bateau, à des tonnes d’hommes armés jusqu’aux dents, à des mythes revenants à la vie, aux loups, à la forêt, aux blessures par balle et j’en passe, elle peut à peu près tout faire ! En bref, un Tomb Raider très bien réalisé et génial à jouer.