Deuxième volet de la saga éponyme, Tomb Raider II sort sur PlayStation 1 en 1997.
L'aventure met cette-fois Lara Croft à la recherche de la Dague de Xian, une dague issue de la Chine ancestrale qui a le pouvoir de changer en dragon celui qui a le courage de se la planter dans le cœur. Dans sa quête, Lara sera opposée à la redoutable secte mafieuse vénitienne la Fiamma Nera, dirigée par un certain Marco Bartoli, antagoniste principal de ce second opus.
De la Muraille de Chine à la Mer Adriatique en passant par Venise, Lara va parcourir le monde au cours des 18 niveaux qui composent le jeu.
Les décors se veulent ici plus urbains, même si les sites archéologiques reculés et inquiétants restent eux aussi de la partie. Les ennemis humains armés jusqu'aux dents sont également davantage présents qu'au cours du premier opus, où Lara était essentiellement confrontée à la faune locale et à quelques créatures surnaturelles. Ces deux points sont bel et bien ceux à avoir été le plus critiqués, pour la raison qu'ils dénaturent partiellement l'image de l'archéologue pilleuse de tombes.
Plusieurs nouvelles armes (lance-grenades, fusil à harpon, M-16) sillonnent l'aventure, offrant à Lara une force de feu plus forte et diversifiée que dans la première aventure. Les munitions sont également bien disséminées tout au long des niveaux, un point qui est loin d'être négligeable tellement les ennemis sont nombreux et redoutables.
La jouabilité s'étoffe de quelques nouvelles manipulations, comme la possibilité de monter et descendre des échelles, d'escalader des parois, de sauter tout en se retournant, de descendre en tyrolienne, de conduire des véhicules et surtout celle de SAUVEGARDER À N'IMPORTE QUEL MOMENT. Une nouveauté qui change la vie, tellement cette commande va se révéler vitale.
On en vient ainsi au point le plus sujet à débat : la DIFFICULTÉ EXTRÊME du jeu. Si le premier opus était déjà dur, ce second épisode l'est encore davantage. Le concept de difficulté progressive, cher au premier Tomb Raider, est ici peu respecté, dans la mesure où le curseur monte rapidement très haut, dès les niveaux à Venise. Même si l'aventure est prenante, on tombe très vite dans une forme de torture psychologique, où il faut jongler entre des sauts milimétrés, des salves d'ennemis redoutables, ou encore des interrupteurs et leviers qui ouvrent parfois des portes de façon temporaire où que l'on ne voit pas au moment de l'ouverture. En résumé, tout est fait pour que le joueur en bave ! Un jeu vidéo n'est-il pas censé être agréable et source de plaisir ? La saga Tomb Raider des années 90 pose clairement le débat de l'équilibre d'un jeu vidéo entre amusement et difficulté.
Pour terminer sur une note positive, la découverte du manoir Croft dans une version plus imposante est agréable et offre au joueur une accalmie sympathique.
En résumé, ce second Tomb Raider de l'époque demeure une aventure de qualité, bien que sa difficulté a de quoi faire reculer. Vite découragé dans mon adolescence, j'en suis aujourd'hui venu à bout avec seulement 2 coups d'œil sur la soluce.
Vu mes souvenirs du troisième opus, je pense me mettre au vert quelques temps, avant de reprendre du service dans la torture...